Personne n’oserait soutenir qu’Israël soit un pays amoral. Et pourtant, elle existe bel et bien cette loi qui interdit toute notion de générosité à ses habitants, cette loi qui interdit de donner à manger aux familles démunies, une loi qui semble se satisfaire de cette idée-force: Mourir pour mourir… mieux vaut trépasser affamé sans aucun espoir d’en réchapper plutôt que risquer de décéder d’une improbable intoxication alimentaire mais le ventre plein- !
Quelques timides voix s’élèvent enfin ici et là pour s’opposer à pareille imbécillité, entre autres, « L’organisation Leket Israël », qui réclame depuis des années un changement de la législation.
Et de confirmer un état de fait désastreux :
« Israël détient le bien triste record parmi les pays de l’OCDE, à compter quelques 463 000 familles, (soit deux millions de personnes dont 850 000 enfants), qui tentent de survivre en Eretz dans des conditions atroces, bien en deçà du seuil de pauvreté, ce qui est particulièrement choquant dans un pays où les restaurants, les hôtels, et combien de marchés et supermarchés jettent,toute ou partie, plus de 25 % qui de plats cuisinés, qui de denrées alimentaires diverses et variées arrivées à leur date buttoir.
Autre record : Des denrées alimentaires d’une valeur de 19,5 milliards de shekels sont jetées chaque année.
Mr Ronen Levy, copropriétaire de Ray, une société qui s’occupe d’organisations événementielles à Tel Aviv depuis plus de 20 ans connait bien le phénomène du trop préparé obligatoire pour faire face à tous les inconnus du style quelle portion chaque invité va engloutir, quel sera son parfum préféré, quel sera le nombre de convives présents par rapport à celui prévu, les dés sont jetés dans le même temps que tous les aliments ont été cuits et qu’en vertu des règlements du ministère de la Santé, ce qui reste ne peut être recyclé pas plus que donné.
Tout à la poubelle !
« Dans notre société d’abondance notoire, voire de surabondance, il sera toujours temps de se demander pourquoi on produit davantage qu’on ne consomme. La vraie question, l’interrogation fondamentale tient tout entière dans le pourquoi tout ce gâchis, pourquoi une telle manne ne peut être donnée à ceux qui en ont vraiment besoin.
La faute en revient aux lois qui interdisent de donner aux nécessiteux de la « nourriture non consommée par ailleurs » de peur d’être poursuivi en justice s’il s’agissait d’aliments considérés comme non comestibles par les mêmes personnes qui les reçoivent, laissant le courageux donateur face à des dommages-intérêts compensatoires quand ce n’est l’exposer à la responsabilité criminelle.
Tuez-les tous, D. reconnaîtra les siens !
Amir Hayek, président de l’Association des hôtels d’Israël, exprime également son aigreur à l’idée de jeter de la nourriture qui aurait pu être donnée à des personnes dans le besoin. « D’énormes quantités de nourriture sont jetées et détruites en Israël. Cela se produit dans les salles d’événements, les hôtels et les entreprises alimentaires.
Toujours selon Amir Hayek, le projet de loi des députés Gafni et Maklev, tous deux connus pour leur créativité et leur altruisme devrait pouvoir être adopté. « Avec des pensées pures, et si personne ne pense que la moitié d’Israël veut tromper son autre moitié, alors Israël aura l’opportunité d’apporter enfin son aide aux nécessiteux.
Certains pays comme les Etats-Unis sont des privilégiés qui peuvent mettre en avant leurs gentils membres qui ne peuvent être poursuivis s’ils ont agi de bonne foi !
Bingo ! Une telle réglementation serait également envisageable en Israël. Selon M. Levy, si le nouveau projet de loi était enfin adopté, la destruction des aliments devrait cesser et de conclure: Il serait grand temps que cela arrive, car enfin c’est une honte pour le genre humain de nourrir les poubelles en lieu et place de pauvres gens…
par Bely Landerer Source Globes, tel-avivre.com
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