La présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, réagit vivement à l’annonce de la candidature de Bouteflika à la présidentielle du 18 avril.
Zoubida Assoul, qui est également porte-parole du mouvement Mouwatana, s’insurge contre la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat et met en garde contre les graves dangers qu’une telle démarche fait courir à l’Algérie.
Zoubida Assoul, dont le parti soutient le candidat à la présidentielle Ali Ghediri, estime qu’ «accepter le cinquième mandat constitue un suicide collectif du peuple algérien». Elle accuse un groupe de personnes qui s’est emparé du pouvoir d’être derrière ce qu’elle qualifie de «supercherie» en faisant briguer au président Bouteflika, malade, un nouveau mandat. La présidente de l’UCP considère ainsi que le message annonçant la candidature de Bouteflika émanait de ce groupe de personnes, laissant entendre que le chef de l’Etat n’y était pas au courant. Pour Assoul, le but recherché par cette «candidature par procuration», c’est de «préserver les intérêts» de ce groupe de personnes qu’elle ne nomme pas en continuant à «diriger le pays en son nom».
«Si le président Abdelaziz Bouteflika est le vrai auteur de ce message, nous lui demandons tout simplement d’acter sa candidature à la présidentielle en s’adressant directement au peuple et de mener lui-même sa campagne électorale comme le stipulent les lois de la République», précise Assoul, qui met en garde le gouvernement et ce «groupe de personnes» qui est, selon elle, «derrière cette candidature», quant aux conséquences du «fait accompli» du cinquième mandat.
La présidente de l’UCP appelle les Algériens «à la vigilance et au sens des responsabilités» afin de faire face à ce «fait accompli» en se battant de manière pacifique et avec les instruments permis par la loi.
Assoul décrit ainsi une situation des plus graves pour le pays. Elle estime que le maintien du statu quo à travers le cinquième mandat va aggraver la crise multidimensionnelle dans laquelle se débat le pays depuis des années. Elle évoque même les risques qui pèsent sur l’unité nationale dans un contexte régional et international explosifs. La présidente de l’UCP affirme que les Algériens ne sont pas dupes pour croire aux «promesses de campagne» de ceux qui sont au pouvoir depuis vingt ans. Elle estime que les Algériens savent que le problème est le système politique qui est «irréformable». D’où l’impérieuse nécessité d’une «rupture».
Hani Abdi
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