Le premier voyage officiel et historique du Premier ministre Benjamin Nétanyahou dans le pays de la samba annonce un grand changement de ton, un pas en avant et significatif vers une véritable fraternité entre les deux pays.
L’investiture de Jair Bolsonaro, à l’aurore de l’année 2019, apporte un grand espoir diplomatique et un avenir meilleur des relations bilatérales face à la campagne anti-israélienne orchestrée par les Palestiniens depuis plusieurs années.
Le Brésil observait depuis des décennies une politique de neutralité dans le conflit israélo-palestinien. Rappelons que l’ancien gouvernement brésilien avait refusé l’accréditation d’un ambassadeur israélien à Brasilia parce qu’il habitait, crime de lèse-majesté, dans une colonie de « Cisjordanie occupé ».
Le nouveau président brésilien, Jair Bolsonaro, déclare sans ambages son intention d’établir des liens plus étroits avec Israël, et de transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem, comme les Etats-Unis l’ont fait en mai 2018. Il a également indiqué que l’ambassade palestinienne a été construite trop près du palais présidentiel et il recommande de la transférer plus loin…
Il affirme enfin avoir accepté l’invitation de Nétanyahou de se rendre en Israël, en précisant que ce voyage aura lieu, juste avant les élections à la Knesset, « d’ici le mois de mars, si Dieu le veut ».
Le Brésil est le cinquième plus grand pays de la planète et huitième puissance économique mondiale. Grande puissance émergente, elle demeure l’un des pays où les inégalités socio-économiques sont parmi les plus élevées du monde. Le Brésil est aussi la deuxième nation chrétienne du monde, en majorité protestante. Ce grand pays est aussi le premier exportateur mondial de viande hallal…
La politique pro-israélienne du nouveau président brésilien se poursuivra donc en dépit du fait qu’il pourrait voir ses relations commerciales avec les marchés arabes menacées. Il existe aujourd’hui plus d’intérêts avec Israël dans tous les domaines de l’économie, la technologie de pointe, l’agriculture, et les questions militaires et sécuritaires, dont notamment l’achat d’armes et de drones pour combattre le fléau de la drogue.
Les échanges actuels entre le Brésil et Israël s’élèvent à un milliard d’euros. Des négociations sont en cours sur l’utilisation de technologies israéliennes pour la production d’eau dans le nord-est du pays, frappé par de longs épisodes de sécheresse.
Bolsonaro et Nétanyahou partagent aussi une idéologie semblable et une politique musclée de Droite. Les deux hommes sont connus comme des admirateurs de Donald Trump.
Bolsonaro a rejeté les critiques qui protestaient contre sa volonté de développer des liens plus profonds avec Israël : « tous ceux qui me critiquent n’ont rien fait jusqu’à présent pour aider le Brésil »…
Le plus grand pays catholique au monde a été témoin ces dernières années d’une progression massive du nombre de chrétiens évangélistes. Jair Bolsonaro lui-même, marié à une évangélique, s’est rendu en Israël en 2016 pour se faire baptiser par un pasteur dans les eaux du Jourdain…
Pour les évangélistes, le retour des Juifs en Terre sainte et la création de l’Etat d’Israël en 1948 sont en accord avec une prophétie biblique qui annonce le retour du messie. Dans les temples brésiliens, on retrouve de nombreux symboles liturgiques du judaïsme, comme le chandelier ou l’étoile de David, et certains pasteurs portent même la kippa.
La Terre sainte est désormais devenue synonyme d’État d’Israël.
Enfin, le voyage de Nétanyahou au Brésil s’inscrit dans le cadre d’une diplomatie ouverte et dynamique. Le rêve des diplomates israéliens devient réalité : une longue série de pays dans notre région et au-delà des continents deviennent plus pragmatiques et plus proches de l’Etat juif.
Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org
Ne pas oublier,de rappeler les pressions,d’anciens ambassadeurs israéliens gauchistes opposés à cette nomination et qui ont créé ce battage médiatique.
La diplomatie brésilienne sous le gouvernement du PT n’a jamais été « neutre » et a toujours voté pour les Palestiniens à l’ONU et à l’UNESCO.
Le discours du nouveau ministre des Affaires Etrangères, Ernesto Araújo, fait une allusion explicite au changement de cap:
“Admiramos os que lutam pelas suas pátrias, admiramos o exemplo de Israel, que não deixou de ser uma nação porque não tinha solo; admiramos os Estados Unidos; a nova Itália, a Polônia, os países latino-americanos que se libertaram do Foro de São Paulo e os que lutam contra a tirania na Venezuela”.
Nous admirons ceux qui luttent pour leur patrie, nous admirons l’exemple d’Israël qui n’a pas cessé d’être une nation parce qu’il n’avait pas de sol… etc.