René Trabelsi :  » Nous allons faire venir un million de touristes en Tunisie en 2019  » par Alain Chouffan

Quelle belle soirée ! Magique ! Formidable ! Rarement une soirée n’a connu autant d’émotions et de chaleur humaine.

“J’ai longtemps réfléchi avant d’accepter ce poste de ministre du tourisme. Cela n’a pas été facile mais beaucoup m’ont dit que c’était le moment. J’ai donc accepté”. René Trabelsi s’adressait devant une foule de juifs tunisiens et de tunisiens, heureuse et chaleureuse, de cette bonne décision. “Oui c’est formidable de voir un juif ministre dans cette Tunisie que nous aimons” affirme cette femme juive, sourire aux anges, et toute fière d’être tunisienne. Oui,on veut faire passer ce souffle de l’amitié envers ces Tunisiens amis dont on se sent si proches”.

 

René Trabelsi était l’invité d’honneur du Consul de Tunisie à Paris. Une foule d’amis et de personnalités étaient venue fêter cet événement. Orchestre, musique arabe, danse orientale, youyous, embrassades, boukha, buffet bien garni, l’ambiance était vraiment déchainée. Tous ces gens , tunisiens, juifs, amis, fêtaient dans une joie indescriptible cette nomination. “Oui, on avait besoin de nous retrouver, de dire aux tunisiens que nous les aimons” crie cette femme tout en continuant cette danse du ventre endiablée, sourire éclatant dans un visage rayonnant.

Toutes les personnalités présentes ont fait savoir combien elles étaient heureuse de “voir ces tunisiens unis”. René Trabelsi est l’une des grandes figures de la communauté tunisienne juive. Professionnel du tourisme (il dirigeait une agence de voyage), il est l’un des organisateurs du pèlerinage de la Ghriba. Il est le fils de Perez Trabelsi président du comité juif de la Ghriba. Contrairement à ce qu’on croit, il n’est pas le premier tunisien de confession juive à occuper le poste de ministre. Dans les années 50, deux Tunisiens coreligionnaires de René Trabelsi avaient été ministres Albert Bessis dans le cabinet Ben Ammar, puis André Barouch en 1957 dans le premier gouvernement de l’indépendance. Les deux ont été en charge du portefeuille des travaux publics.

Le ministre a récemment rencontré les tour-opérateurs français (TUI, Promovacances, Mondial Tourisme…) et il espère bien d’eux qu’ils contribuent à faire venir « un million de personnes en Tunisie en 2019 » avec « le droit de faire mieux ». Il a regretté que les agences de voyages françaises n’affichent plus son pays en vitrine comme elles le faisaient avant le Printemps Arabe. La Tunisie n’est pas que balnéaire mais qu’elle a beaucoup à offrir d’un point de vue sportif, culturel ou encore saharien. Par ailleurs, à la suite de sa rencontre avec Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie, il espère que le diplomate puisse convaincre le Quai d’Orsay d’assouplir sa position – le Sud du pays est toujours déconseillé. René Trabelsi voudrait aussi développer des évènements d’envergure internationale, notamment sportifs. « Des évènements qu’il faut organiser pendant les périodes creuses » explique-t-il. Déjà, on sait que Tozeur va de nouveau accueillir le festival de musique « Les Dunes Electroniques » du 3 au 6 avril. Il a aussi rappelé qu’en 2020 se tiendrait en Tunisie « l’année de la francophonie ». Si, évidemment, la sécurité des visiteurs reste la priorité, René Trabelsi est conscient qu’il faut faire un effort sur la propreté des zones touristiques. « Les municipalités ne l’ont pas fait et, en ce moment, des associations s’en chargent. Il y a déjà du mieux. Même le personnel des hôtels s’occupe de nettoyer les abords des établissements dans lesquels ils travaillent ». Depuis le départ du personnel hôtelier qualifié vers le Golfe et l’Europe, il a reconnu qu’il y avait un besoin de formation. «Les jeunes Tunisiens sont demandeurs, nous allons sans doute ouvrir de nouvelles écoles ».

René Trabelsi voudrait aussi faciliter l’arrivée d’investisseurs étrangers, ce qui est difficile actuellement dans la mesure où il est encore obligatoire de s’associer avec un Tunisien sans pouvoir être majoritaire au capital. Par ailleurs, René Trabelsi se réjouit de l’ouverture du ciel tunisien qui, dès le mois de mars, permettra aux compagnies low-cost d’atterrir à Tozeur, Tabarka ou Monastir. Tunis-Carthage reste le pré carré de Tunisair et d’Air France. Le tout nouveau ministre a un an, avant les prochaines élections, pour réussir son pari en cassant les codes. « Je vais prendre des décisions qui vont choquer » annonce-t-il. Un dynamisme qui va secouer la Tunisie et faire revenir en masse les touristes.

Bravo René Trabelsi. !

Alain Chouffan

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3 Comments

    • Ils l’ont nommé ministre pour ramener les Tunes dans leurs hôtels déserts ! S’il échoue ce sera de sa faute et des «  sionistes » et s’il obtient des résultats ils diront que c’est grâce à eux et ils le vireront !
      Ne soyez pas fier mais simplement perspicace !

      • He oui et alors ?
        Si je vous écoute, Yoseph n’aurait jamais dû descendre en Égypte!!
        Et pourtant …. La suite vous la connaissez ! !
        OU PEUT-ÊTRE PAS ….

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