Le 15 décembre 2018, l’Australie, par la voix de son Premier ministre Scott Morrison, a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël. Le transfert de son ambassade de Tel Aviv (capitale économique) à Jérusalem (capitale administrative) s’effectuera à l’occasion de «la détermination définitive du statut» de la ville sainte, c’est-à-dire au terme des négociations de paix entre israéliens et palestiniens. Dans l’attente, Cambrera ouvrira à Jérusalem un bureau de liaison militaire et une mission commerciale.
La position australienne appelle quelques indications.
1- La reconnaissance de Jérusalem trouve sa source non dans la reconnaissance internationale, mais dans la législation ou l’usage national. Comme l’a indiqué le Premier australien, l’ensemble des sièges des institutions exécutives, législatives & judiciaires israéliennes sont situées à Jérusalem. Quels que soient les adresses diplomatiques choisies par les Etats sur le territoire israélien, toute accréditation diplomatique s’établit auprès du président de l’Etat, au siège de la présidence de l’Etat, à Jérusalem. Le Droit international public (DIP) précise le lieu de l’accréditation et non le siège diplomatique comme reconnaissance de la capitale d’un Etat. Rappelons la visite historique précédant la reconnaissance diplomatique mutuelle effectuée en 1977 par le président égyptien Sadat à la kneset (parlement) israélienne sise à Jerusalem.
2- La présence israélienne à Jérusalem correspond à son Histoire et son identité. Elle correspond également à l’issue militaire victorieuse israélienne de légitime défense sur l’agression des forces armées ayant commis une agression contre l’Etat hébreu naissant. Dans ces circonstances, l’application d’un Droit inexistant destiné au seul Etat d’Israël sont contraires au DIP et à la charte des Nations Unies (ONU) qui prohibe telle stigmatisation.
3- Jérusalem est la capitale d’un Etat régulièrement agressé depuis sa création en 1948 par les violations itératives de la résolution 181 de l’ONU. La consacrer revient à encourager la paix et décourager le terrorisme et la guerre. Le Premier australien sait que l’existence territoriale de la Palestine est le résultat des accords de paix avec l’Etat hébreu. Les menaces d’Etats membres de la Ligue arabe et de la conférence islamique contre l’Australie se sont immédiatement exprimées à la suite de la décision australienne.
Paix et DIP d’un côté, violences et ruptures de Droit d’un autre. Telle est la triste réalité du conflit israélo-palestinien .
Pierre Saba
L’Etat accréditaire, Israël, a bien sa capitale à Jérusalem; la convention de Vienne n’est donc pas violée par les Etats Unis, contrairement aux prétentions de l’Autorité Palestinienne, et ne serait pas violée par l’Australie. Malgré l’enthousiasme de M. Saba et ses arguments incertains, aucune justification n’est nécessaire, seule compte la volonté des deux parties et le consentement de l’Australie n’est pas affirmé.
Pour se consoler, on peut se rappeler la cérémonie du centenaire de la bataille de Beer-Sheva, les paroles et l’attitude très amicales des premiers ministres de l’Australie et de la Nouvelle Zélande envers le premier ministre Israëlien et Israël.Les textes comptent mais les actes et les paroles comptent également.
Si les lecteurs de TJ veulent bien devenir studieux, plutôt que de donner des grands coups de balai à Sarah…, ils peuvent connaître les règles et la pratique des votations suisses (INITIATIVE POPULAIRE/ REFERENDUM OBLIGATOIRE ET FACULTATIF/ AU NIVEAU FEDERAL COMME AU NIVEAU CANTONAL) sur http://www.ch.ch/fr, dont ils découvriront l’exemplarité,sans passer par les fantaisies politiciennes ou journalistiques.
Pourquoi, OLIVIER COMTE, avoir inséré ce passage sur le RIC, totalement hors sujet, dans un texte concernant l’Australie et Jérusalem?
Je viens d’en parler en bas de l’article de Sarah C sur le RIC. Voyez donc; je ne suis mas limité aux coups de balais (que je maintiens!!!).