Tribune Juive

Pourquoi Bercy aura du mal à financer les mesures promises aux gilets jaunes, par Yves Mamou

Les technocrates de la direction du budget, ceux qui, à Bercy, ont mis le feu à la plaine en proposant une augmentation marginale de la TICPE (taxe sur les carburants) clamaient hier leur désespoir : il manquerait 2 milliards d’euros pour maintenir le déficit budgétaire dans les clous. Et c’était avant les nouvelles annonces d’Emmanuel Macron.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, novembre 2018. SIPA. 00885948_000016

Leurs prévisions de déficit sont en réalité minorées. L’annulation de la hausse de la taxe carbone, du gazole non routier, la fin de l’alignement des taxes du diesel sur l’essence et le gel du prix du gaz et de l’électricité, engendrent à eux seuls un déficit de 3,9 milliards d’euros. Un déficit qui sera reconduit en 2019, aggravé d’1,5 milliard de baisses de taxes sur l’électricité et le gaz pour réduire le choc des hausses de tarifs attendues en 2019. Les mesures de soutien aux automobilistes (doublement de la prime de conversion, élargissement du forfait kilométrique) ajoutent également un petit 500 millions d’euros à un déficit budgétaire accru de 6 milliards d’euros l’an prochain.

Ces mêmes technocrates de Bercy cherchent désespérément – à en croire les journaux économiques – des pistes de remplacement. La baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) – il était prévu qu’il baisse de 33 à 31% – pourrait ainsi être reporté.

Il faudrait indiquer à ces messieurs de la direction du Budget qu’il existe d’autres pistes de réduction des dépenses.

Depuis plusieurs années, l’Etat invite tous les étrangers entrés en France sans visa – et sans intention de la quitter – à déposer une demande d’asile. Cette générosité n’est pas passée inaperçue. Alors que la demande d’asile baisse partout en Europe, le nombre de demandeurs d’asile en France est, lui, en hausse quasi ininterrompue.

« Notre pays demeure soumis à une pression migratoire intense et évolutive », déclarait à l’AFP Christophe Castaner, le 6 novembre dernier ; « évolutive » signifiant ici « en augmentation constante ». En 2017, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a enregistré 100 613 dépôts de demandes, soit une hausse de 17,4 % par rapport à 2016. Pour 2018, l’OFPRA estime ainsi que le chiffre record de 120 000 demandes d’asile pourrait être atteint sur l’année.

Source et article complet : causeur.fr

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