Samedi. Dix heures. Le jour de tous les dangers, nous a-t-on prévenus.
Paris en jachère. Musées fermés. Téléthon aux arrêts. Matchs suspendus. Magasins clos. Noël en stand-by.
Il est dix heures. Un pâle soleil tente de se frayer un chemin : Casta le laissera-t-il faire.
Il est dix heures.
Par centaines déjà des arrestations. Qui stoppé parce qu’il avait sur lui un pavé. Qui une arme. Blanche.
Paris tel un échiquier :
Casta aux commandes. Prêt à taper. Qu’il empêche les casseurs. Le peuple lui saura gré
Le Président. A l’arrière. Loin. Loin derrière. A croire qu’il peut encore servir. C’est que la France n’a pas de pièce de rechange…
Le PM. A l’avant. Pauvre Edouard. Qui fut si heureux en son Havre… que vint-il faire en cette galère…
On nous dit que le PR n’a point parlé pour ne pas risquer une inutile provocation. Etonnant. Quel étrange PR infichu de parler à son peuple. De l’appeler à la raison. De l’exhorter à ne point casser le bien commun. Encore eût-il fallu qu’il eût dans sa besace quelques propositions. Concrètes. Acceptables. Il semble bien que de tout ça, il n’en eût point.
Il réfléchit, nous dit-on. Et nous voulons bien le croire. Même si, infiniment sceptiques, nous nous demandons ce qu’il va bien pouvoir sortir de son chapeau. Lui qui martèle qu’à l’ISF, il ne touchera point. Et que le cap, il gardera.
Qu’il ne se mette surtout pas en tête d’offrir au peuple, en guise de sacrifice, la tête de son Premier Ministre… Le peuple de France, épris de justice, n’y verrait-il pas une énième forfaiture…
Quoi alors me rétorquez-vous ?
A quoi je répondrais que nous les avons élus, Lui et ses pairs, pour des compétences que tous ils prétendaient détenir. Pour des promesses que tous ils disaient vouloir tenir. Que certes la réponse, nous leur souhaitons bien du plaisir… pour la trouver. Et la présenter à ce Peuple qui se tient en attente.
Il est dix heures. Grande et inaltérée est ma confiance envers ce peuple en colère.
Qui aime sa France
Qui ne cassera pas le bien commun
Qui n’a pas la haine envers les riches
Ce peuple en colère. Ce peuple déter, diraient les djeunes.
Auquel plus personne ne pourra en faire accroire
Lequel exige aujourd’hui quelque chose qui ait le goût, la couleur de l’égalité , là, tout de suite, en espèces sonnantes et trébuchantes.
Pas demain
Pas dans 3 mois
Ces travailleurs pauvres que tous nous avions imaginés se tenir encore et encore dociles. Résignés. Et qui, à la faveur d’une taxe de plus, en ont eu soudain… leur claque.
L’ont enfilé, le gilet de détresse, dont on leur avait dit en 2016 que le port était obligatoire en cas de grand danger.
Sont sortis.
Le froid la pluie les gaz ne les arrêteront plus.
Déter, vous dis-je.
Victoire Silberstein
Vous dites : “NOUS les avons élus, Lui et ses pairs, pour des compétences que tous ils prétendaient détenir.”
Or, ne pas oublier que ces élus l’ont été parce que beaucoup de Français se sont abstenus de voter, ne voulant voter ni pour les uns, ni pour les autres, ou ayant peur de faire de mauvais choix, s’ils choisissaient des partis (ou programmes) qualifiés d’extrêmes…
Macron est sorti des urnes à cause de ce contexte électoral, un vide absolu de la représentation du peuple français…
D’où la nécessité de changer de régime et passer à un régime parlementaire proportionnel, de redonner du pouvoir aux syndicats et à la négociation, bref oui, de sortir de ce régime d’élites, dont – je l’espère – les membres de notre communauté ne pensent pas faire partie (pour l’instant, brillants par leur imbécilité, Bruel, BHL et consorts).
Les juifs sont du côté du peuple qui souffre, nous ne sommes pas devenus des bourgeois apeurés.