Bon
Lundi
Encore sonnée ce matin…
Regarder son amour martyrisé, torturé, brise le coeur.
Car il faut dire la vérité : ce que j’éprouve pour Paris, c’est de l’amour, ce sentiment qui rend l’autre unique et indispensable, ce corps à corps charnel et affectif, cette impression de plénitude et de sécurité ressentie près de l’être aimé…
Et Paris me rend mon amour.
Elle m’offre sa beauté, son élégance, son histoire, sa splendeur et sa grâce, sa diversité, sa patine et son éclat..
Elle m’offre ses paillettes et son lustre, ses lumières et son apparat son faste et son panache..
Mais, généreuse, elle me laisse aller à la découverte de ses trésors cachés, de ses ruelles pavées qui longent des maisonnettes timides dans des impasses retirées..
Elle me permet de soulever un coin de sa jupe et d’observer ses squares ombragés dans des coins habités d’histoire où le temps s’est posé comme un vieux monsieur un peu las.
Elle me raconte sa vie, ses fracas, ses victoires, ses traditions et ses rituels.
Elle me souffle ses déceptions, ses étonnements quand lui pousse une tumeur inattendue sur une perspective multicentenaire..
Elle me décrit ses arcades qui forment un carré autour d’un jardin qui suinte l’histoire, sa placette où un arbre prend le frais autour des boutiques de déco, la Seine qui chatoie au petit matin , ses deux rives qui s’observent avec un peu d’aigreur, enfants inamicaux qui s’aiment pourtant..
Elle me murmure que je la mérite puisque je l’aime, qu’elle me souhaite heureuse et dépose à mes pieds sa généreuse magnificence …
Elle ahane, elle m’avoue dans un sanglot sec qu’elle ne comprend pas cette violence, cette brutalité aveugle et irrationnelle, ce martyre enduré au nom de qui.. de quoi ?
Elle chuchote qu’elle a mal, qu’elle a peur et je peine à la consoler dans cet état d’affolement et d’incrédulité qui me vrille les tempes..
Mais nous nous aimons fort, elle est ma matrice et mon refuge, elle est mon antre, ma tanière, elle est ma famille , mon amour..
Mais rien d’irrémédiable, ses blessures vont guérir, ne resteront que quelques bleus..
Sauf si…
Bah, elle est résistante et elle en a vu d’autres..
C’est juste que ça fait un peu mal..
Que cette journée vous offre le plaisir d’habiter un lieu que vous aimez, il saura vous le rendre au centuple..
Je vous embrasse
Michèle Chabelski
Et Vesoul?
Rien sur Vesoul?
Est-ce vraiment le sujet ?
Personnellement, j’ai toujours beaucoup aimé cette explication de la torah qui dit que D… a commencé à confondre les constructeurs de la tour de Babel lorsque la solidarité, qui était la leur au commencement du projet de rébellion, s’est mise à faire défaut et que leur cœur s’est mis à se peiner pour la chute d’une pierre davantage que pour celle d’un homme. A méditer.
Merci Claude pour ce juste rappel…
Bonjour Claude,
J’aimerais trouver ce passage et lire cette explication de la Torah
Me guiderez-vous ?
D’avance merci
Sarah Cattan
Bonjour Sarah, merci de votre intérêt à cette petite contribution. Vous trouverez ces explications dans les commentaires de Meam Loez sur la parachat noah livre 2 (genèse 2). Également dans « la voix de la torah » du rabbin Elie Munk toujours parachat noah. Pour ma part, ce sont bien des souvenirs d’enfance d’ explications hassidiques qui remontent à la surface quand certaines situations me les rappellent .., amitiés, et joyeux hanoucah
Encore merci à vous, Claude… Je vais me plonger là-dedans…
Merci aussi à vous, Dominique, et à vous 2 et aux vôtres, à tous les lecteurs , petits et grands, Joyeux Hanoucah
Sarah
“…lecteurs , petits et grands…”?
Cela se mesure en centimètrtes?
Et Sarah se situe où sur cette échelle ?
Ce pays est en train d’évincer un Président de la République pour moins que ça.
Merci Claude, c’est en effet étonnant de se lamenter plus pour des bâtiments que pour des personnes.
Je ne nie pas le côté apeurant de vitrines brisées ou symboles bafoués, mais gardons la tête froide et remettons chaque chose à sa place.
Il y a beaucoup de souffrance pour agir ainsi. L’être humain, quelle que soit sa nature, son aspect, doit être respecté.
On dit qu’au Beth Hamikdach, les pauvres donnaient comme sacrifices un pigeon; or celui ci a une odeur affreuse; le symbole – dit Rachi dans le Talmud, est que de même que D.ieu aime même une telle odeur, nous les hommes ,ne devons pas nous fier à l’apparence extérieure des autres (“l’odeur du pauvre pour ainsi dire) et apprendre à l’aimer. Et d’ailleurs, le Kotel, seul mur qui est resté du Beth Hamikdach, était le mur où les pauvres offraient leurs sacrifices.
Des « explications » de la Thora il y a pléthore ; juives et autres.
Rien n’interdit à quiconque d’y aller de son petit couplet personnel et je ne (re)connais (cela n’engage que moi…) aucune autorité incontestable en la matière ; ceux qui prétendent l’être sont souvent critiquables, parfois autoproclamés, rarement désintéressés.
SURTOUT je trouve dommage de laisser tel ou tel docte rabbin « expliquer » un texte biblique qui n’en a souvent nullement besoin.
Celui de la tour de Babel en est un cas d’école : d’une clarté biblique (c’est le cas de le dire…) et d’une portée universelle.
Voyez donc vous-même, c’est bien bref ; La Genèse chapitre 11, versets 1-9 ; la traduction française courante fera l’affaire.
Résumons : Dieu constate que les Hommes, n’ayant qu’une seule langue et donc capables de s’entendre pour agir de concert, se lancent dans des travaux colossaux, avec une tour dont la tête arrivera au ciel.
Craignant qu’ils n’en deviennent omnipotents (qu’ils lui fassent concurrence, quoi) il leur inflige de nombreuses langues.
Ne se comprenant plus, ne pouvant plus se coordonner, ils cessent les travaux et se dispersent sur toute la surface de la Terre.
D’une brièveté et simplicité typiquement bibliques, c’est une proclamation solennelle de l’importance vitale du langage et de la parole pour l’espèce bavarde que nous sommes ; la « portée universelle » n’en est pas usurpée.
QUI A BESOIN D’EXPLICATIONS
Quand Camus dit « mal nommer les choses augmente le malheur du monde » il ne fait que refléter ce Testament que l’on nomme, à tort, « Ancien ».
Sans oublier Les Proverbes du même Testament ; chapitre 18 verset 21 : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; ceux qui aiment l’exercer en goûtent les fruits ».
Ces aphorismes qui remontent à au moins 25 siècles vous interpellent ?
Est-il aberrant d’échanger quelques références du judaisme sur une plateforme nommée tribune juive sans pour autant être rabbin ou haredi ou je ne sais quoi d’autre?!!! Et quel rapport avec l’instrumentalisation de la religion ? A ce jeu ne parlons également plus de gouvernance politique au nom de toutes les dictatures, ne parlons plus de la gauche ou de la droite en raison des extrêmes, ne parlons de plus de beauté en raison des dérives de la chirurgie esthétique; bref ne parlons plus de rien en raison de tout ce que quelque chose peut devenir terrible. Merci de ne pas introduire sur cet espace d’échange les mêmes travers que ce que nous observons hélas que trop dans nos échanges sociaux la violence l’invective et le discrédit. Pour information le célèbre poète israélien bialik était talmudiste tout en se disant athée, Amos oZ dans sa célèbre autobiographie « une histoire d’amour et de ténèbres parlait de son institutrice de jeunesse qui était poétesse tout en étant membre d’une grande dynastie hassidique. Nous avons tous encore le droit d’emerveIllement devant des textes qui nous inspirent et généralement ce ne sont pas des traités fiscaux. Alors merci de ne pas tout mélanger, déformer et de nous laisser échanger sur tout en paix et dans le respect.
Il n’est certes pas, Claude, “aberrant d’échanger quelques références du judaisme sur une plateforme nommée tribune juive sans pour autant être rabbin”.
C’est donc EXACTEMENT ce que je fais.
Comme sur ce détail, vous devriez vous relire; et donc adresser le reste de vos dires à vous-même; je ne suis nullement concerné.
Oui, « Gilet « , ce que vous dites’ ne contredit en rien les propos rapportés ; des explications il y en a des‘ milliers- c’est’ notre richesse. Loin de vouloir être une autorité morale que je ne suis pas, c’etait Un éclairage biblique intéressant – nous sommes comme ça, nous autres, analyser à la lumière de nos sources les événements. Votre remarque est donc pertinente sur l’importance du dialogue: à Macron de discuter avec le peuple qui l’a élu !