L’Association juive européenne, fer de lance de la lutte contre le BDS

Un véritable succès les 6 et 7 novembre dernier, pour la European Jewish Association qui réunissait à Bruxelles, députés européens, personnalités israéliennes et responsables communautaires pour réfléchir ensemble afin de mieux lutter contre l’antisémitisme et les actions du BDS (Boycott, désengagement, sanctions).

Fondée en 2007, l’Association juive européenne veut être un lobby pour influencer les décideurs politiques et associatifs européens. Son objectif : préserver le judaïsme européen et renforcer les liens entre ce continent et l’état d’Israël. « Voir et entendre autant de Juifs se rassembler en cette période cruciale me remplit d’un mélange d’espoir et d’inquiétude. L’Europe se trouve à un carrefour politique et va, probablement, se polariser de plus en plus à l’écart des partis centristes après les élections de 2019, les enjeux n’ont jamais été aussi élevés » a expliqué à la tribune le Rav Menahem Margolin, président de l’EJA depuis 2010.

Pour le Rav Margolin, « Israël est la seule assurance-vie pour les Juifs à travers le monde. Jérusalem incarne la liberté de religion. L’Europe devrait prendre Jérusalem comme modèle ». C’est pour cette raison que de nombreuses heures ont été consacrées à la lutte contre le BDS. Intervention très remarquée celle de Me Pascal Markowicz, Avocat et Président exécutif du Comité Français de l’Association Internationale des Juristes Juifs. Cet avocat spécialiste de la lutte contre le mouvement BDS a rappelé combien les actions de boycott contre Israël ont pour funeste conséquence sur le terrain une recrudescence des paroles et des actes contre la communauté juive. L’occasion de rappeler qu’en France, le boycott est interdit grâce à un arsenal législatif unique en Europe. Sacha Ghozlan, président de l’Union des Etudiants Juifs de France a quant à lui rappelé combien le combat devait être mené sur Internet et les réseaux sociaux.

A l’issue de la conférence 2018, l’EJA a adoptée une résolution finale appelant les dirigeants politiques à adopter officiellement la définition de l’antisémitisme mise au point par l’IHRA, à soutenir la création d’un poste de commissaire ou d’envoyé spécial se consacrant à l’antisémitisme, à l’échelon national, dans leurs différents pays, à rejeter les activités de BDS, spécifiées comme « antisémites » mais aussi à s’engager pour la liberté des pratiques cultuelles, rituelles comme notamment la Brit Milah et les règles d’abattage rituel garantissant la cacherout.

Cette rencontre était aussi l’occasion d’interpeller les partis politiques à quelques mois des prochaines élections européennes.

Sylvie Bensaid

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