Les élucubrations de la Présidente de l’UNEF par Khaled Slougui

Dans une “HUMEUR” précédente “la dernière séance”, j’affirmais que se sentir inutile était la pire des souffrances, peut-être aussi la pire des injustices; or, c’est précisément le sort de ceux qui sont en recherche d’emploi comme moi. Positivons !

Merci à ceux qui me lisent et réagissent: Faute d’alimenter mon portefeuille qui en a bien besoin, cela apaise mon âme en me donnant l’impression d’être utile.

 

J’ai été l’un des premiers à réagir aux élucubrations de la présidente de l’UNEF; en général, je n’y vais pas par le dos de la cuillère, je vous laisse en juger :

Tribune libre

La présidente de l’Unef Sorbonne est trop jeune pour nous berner (K. Slougui)

L’étudiante est trop jeune pour nous rouler dans la farine ; et ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. Et pour cause : sa sémantique est celle des salafistes.

” Il n’y a pas qu’un ” ; on voudrait nous faire accepter la remise en cause de l’universalité des principes ( liberté, égalité, laïcité…). En effet, les salafistes ont pour stratégie de tout relativiser, c’est leur façon de semer le doute, tant et si bien que tout ce qui relève des valeurs communes est battu en brèche.

Régis Debray en parle très bien dans son livre “Allons aux faits” : s’instaure un « tout se vaut, donc rien ne vaut » qui efface les frontières entre le vrai et le faux, le nécessaire et le gratuit, l’impératif et le facultatif. N’importe quel 2 + 2 = 5 devient une position intéressante, et le 2 + 2 = 4 une option parmi les autres.

Dans un de ses livres, Tarik Ramadan dénonce l’arrogance de l’Occident qui veut imposer sa conception de la liberté – entendez par là que la femme voilée c’est une forme de liberté, le mariage de la fille à 10 ou 12 ans en est une autre, ainsi que la polygamie… D’autres salafistes disent “Oui pour la laïcité, mais il y a différentes laïcités”.

Au final, c’est la remise en cause du système de valeurs sur lequel fonctionne notre société qui est visée.

Un rapide retour sur l’expérience algérienne. Années 1970 : 0 voile à l’université ; années 2000 : 95 % de voiles à l’université. Aujourd’hui un ami vient de publier un post sur Facebook : des magasins affichent que les femmes non voilées sont indésirables. Le feu est dans la maison. Pour paraphraser Alfred De Musset “On ne badine pas avec la laïcité”.

Par ailleurs, pour qui est rôdé dans l’analyse du discours, forme et contenu, il est évident que celui de cette jeune fille a été appris par cœur ; il est loin d’exprimer et signifier une liberté de ton qui d’ailleurs n’est pas permise chez les islamistes. Pour l’exemple, dans une de ses déclarations sur le voile, Marwan Muhammad du CCIF reprend, mot pour mot, celle de Tarik Ramadan dans le livre Mon intime conviction, fût-elle très ambigüe comme d’habitude : “Il est anti-islamique d’imposer le voile à une femme et c’est une atteinte aux droits de l’Homme que de lui imposer de l’enlever”. C’est, pourrait-on dire, le ni-ni à la sauce salafiste. Cette façon de diffuser la doctrine rappelle étrangement la pratique des sectes.

Au plan théorique, c’est ce qu’on appelle le relativisme culturel. Moi, je dis, je persiste et signe : respecter toues les cultures, oui ! Tout respecter dans ces cultures, non ! Mille fois non ! Car admettre la différence, cela ne signifie pas non plus s’interdire tout jugement sur des pratiques attestant un pouvoir de domination ou d’assujetissement, pour parler comme Henri Pena-Ruiz.

Enfin, cette jeune étudiante ne maîtrise pas son sujet ; elle ne sait pas si elle est syndicaliste, auquel cas son rôle est de défendre tous les étudiants(es). Ou si elle est militante féministe, et alors elle défend les femmes, certaines femmes, celles qui portent le voile, pas celles qu’un de ses mentors, Hani Ramadan considère « comme une pièce de monnaie qui circule de main en main ».

A l’image de ses gourous, et fidèle à la doctrine, elle est dans le « il n’y a pas qu’un seul féminisme ».

Au bout du compte, il semble plus plausible que cette étudiante ait été en service commandé ; d’autres l’on fait avant elles dans d’autres domaines : tester la résistance de la République.

Contrairement à ce qu’elle prétend, son voile n’a qu’un seul sens, le sens politique.

Bonne journée.

Khaled Slougui

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4 Comments

  1. Votre simplicité de coeur me touche. Dans la situation où vous vous trouvez, vous dites : « Positivons ! ». Alors, effectivement, pourquoi ne pas positiver en disant que, peut-être, votre situation est-elle une occasion d’expérimenter un défi de foi ? Un défi de la FOI BIBLIQUE. Pourquoi pas ?

  2. Je m’explique :

    Si vous le voulez bien, allons ensemble du côté de la BIBLE, section « Nouvelle Alliance » (ou « Nouveau Testament »).

    Voici ce que dit la BIBLE au sujet de l’homme, créé par Dieu, à partir de sa désobéissance : « C’est pourquoi, comme par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché (…)  Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice (la mort de Jésus à la croix de Golgotha), la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme (Adam) tous ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul (Jésus) beaucoup seront rendus justes. (…) Ainsi, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par le Messie Jésus, notre Seigneur. » (Saul-Paul, Lettre aux Romains 5, v.12-21)

    En résumé : L’être humain, depuis la désobéissance d’Adam, est séparé de Dieu par son péché. Mais Dieu, le Dieu de la BIBLE, est intervenu au moyen du Messie, Jésus. A propos de Jésus, plus précisément, voici un autre passage des Ecritures :

    « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue (…) Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme (…) Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir ENFANTS DE DIEU, lesquels sont NES, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais DE DIEU.
    Et la parole a été faite chair (incarnation), et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père (…) Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par le Messie, Jésus. Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui était dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître (…) Il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » (Bonne Nouvelle (ou Evangile) de Yohanan-Jean, ch. 1)

    En résumé : Jésus, l’Agneau de Dieu, est venu pour nous sauver par le sacrifice de sa vie. Tous ceux qui croient en lui sont ainsi, par la foi, purifiés de leurs péchés, justifiés, sanctifiés et deviennent par conséquent des ENFANTS DE DIEU, héritiers de Dieu, et cohéritiers du Messie, Jésus, c’est la BIBLE qui le dit (Galates 4, 7).

    L’héritage divin des ENFANTS DE DIEU contient entre autres les promesses suivantes :

    – « Demandez, et l’on vous donnera (…) Car quiconque demande reçoit (…) Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison VOTRE PERE qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Jésus dans l’Evangile de Levi-Matthieu 7, v. 7-11)

    – « Jésus dit à ses disciples : Ayez foi en Dieu. (…) C’est pourquoi je vous dis : TOUT ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. » (Evangile de Yohanan-Marc 11, 24)

    – « Cela je vous l’ai écrit afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. Voici l’assurance que nous avons auprès de lui : si nous demandons QUELQUE CHOSE selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, QUOI QUE CE SOIT que nous demandions, nous savons que nous possédons CE QUE nous lui avons demandé. » (1 Yohanna-Jean 5, v. 13-15)

    C’est le message BIBLIQUE de Dieu aux êtres humains : le salut au moyen de Jésus, puis la vie terrestre par la FOI en lui avec la BIBLE pour boussole. Aux êtres humains d’agir en fonction de ce message divin. Donc à vous de lire les Ecritures puis de PRIER le Dieu de la BIBLE en vous confiant en lui, par la foi en Jésus, pour le connaître en tant que PERE et expérimenter ainsi la parole de Saul-Paul aux Ephésiens (4, v. 20) : « Mon Dieu pourvoira à TOUS VOS BESOINS [a fortiori de TRAVAIL] selon sa richesse, avec gloire, en le Messie Jésus. A Dieu notre PERE la gloire pour l’éternité.»

  3. Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Bonne Nouvelle – ou Evangile – selon Levi-Matthieu 11, 28). Jésus dit aussi : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (…) Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Evangile selon Yohanan-Jean 6, 63 ; 14, 6)
    Jésus est ressuscité. Il est vivant. Ouvrez la Bible, recevez ses paroles et vivez-en. Faites du Dieu de la Bible votre Père, et votre Patron. Et alors, comme dit Saul-Paul dans sa Lettre aux Ephésiens, chapitre 4, verset 20 : « Mon Dieu pourvoira à TOUS VOS BESOINS selon sa richesse, avec gloire, dans le Messie Jésus. A Dieu notre PERE la gloire pour l’éternité.»
    Rejoignez la nuée des témoins bibliques de la foi énumérés au chapitre 11 de la Lettre de Saul-Paul aux Hébreux, en relevant, comme eux, les défis de la vie quotidienne par la foi biblique.
    J’ai prié pour vous, et c’est la réponse que j’ai reçue de l’Esprit de Dieu pour vous.

  4. D’autres salafistes disent « Oui pour la laïcité, mais il y a différentes laïcités ».

    Tant qu’ils se contentent à vouloir appliquer leurs “laïcités” chez en terra islamica, pas de problème on s’en tape. Mais ici c’est niet et s’ils ne veulent pas le comprendre le peuple de France finira par le leur faire accepter de façon plus douloureuse qu’aujourd’hui, tôt ou tard…

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