C’est le troisième jeudi de novembre que les vignerons de la région du Beaujolais livrent au public le vin nouveau des vendanges d’août et septembre. Normalement un vin doit « faire ses Pâques « c’est à dire n’être mis en consommation qu’en avril. Mais dans le beaujolais il y a un petit miracle : le vin nouveau est présentable, buvable, excellent ( en gradation selon les années ) dès la mi novembre.
Au centre Gérard Collomb heureux d’avoir quitté l’ Intérieur pour retrouver son fauteuil de Maire de Lyon, tout à droite notre ami Georges Matray qui a goûté le vin nouveau et nous dit « Allez y franchement. C’est le vin du siècle ! »
Avec modération bien sûr !
Le goût du beaujolais, ce sont les brouillards de la Saône qui le lui donnent et le savoir faire des vignerons de la région et surtout le terroir des petites collines au soleil qui se succèdent le long du fleuve.
La date du troisième jeudi de novembre est également un choix miraculeux : c’est le mois de plus triste de l’année, un mois qui commence par la Toussaint, les souvenirs d’un été glorieux s’effilochent et les fêtes de fin d’année sont encore lointaines. Comme un rayon de soleil dans l’eau froide, le beaujolais nouveau apporte un grand sourire, un rire complice.
Et les caisses de bouteilles ont pris la route pour les pays européens ou l’avion pour les USA ou le Japon. Ceux qui en disent du mal, qui critiquent ce petit vin destiné aux boulistes des pétanques à la lyonnaise, sont méchants ou prétentieux, en tout cas inaptes à partager un petit bonheur français.
André Simon Mamou
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