Francis Kalifat préside la 9éme convention du Crif, par Sylvie Bensaid

Pour la neuvième année consécutive se tiendra le dimanche 18 novembre à Paris, la convention nationale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)

Le CRIF a pour mission la défense et la représentation des droits, intérêts et aspirations des juifs de France et l’affirmation de sa solidarité envers Israël. Nous avons rencontré Francis Kalifat le président de l’Institution qui nous a parlé longuement de cet événement.

Entretien :

Tribune Juive : Qu’est ce que la convention du Crif ?

Francis Kalifat : La Convention annuelle du Crif est très attendue. Elle rassemble chaque année, depuis 9 ans, de nombreuses personnalités politiques, intellectuelles, religieuses et de la société civile de grande qualité.

Ouverte à tous, la conférence s’appuiera sur des dizaines de débats et tables-rondes sur les grands sujets de préoccupation de la communauté Juive nationale et internationale qui font l’actualité.
C’est un moment privilégié pour enrichir nos points de vue et participer ainsi au débat démocratique.

Tribune Juive : Quoi de neuf cette année ?

Francis Kalifat : les juifs de France sont des sentinelles de la démocratie.

Des taches indélébiles sont venues cette année encore souiller cette alliance entre la République et les juifs de France avec l’assassinat terrible de Mireille Knoll.

La communauté Juive a connu une hausse de près de 70% des actes antisémites, comme l’a souligné le premier Ministre Édouard Philippe, c’est pourquoi l’édition 2019 se propose de réfléchir aux différents moyens de combattre  » La République contre les haines « .

Pour cette session, le nombre de tables rondes a été réduit, pour traiter plus en profondeur les sujets abordés

Tribune Juive : Comment se déroulera la journée ?

Francis Kalifat : Plusieurs ateliers, déjeuners-débats s’ajoutent aux activités de la convention et permettent un débat direct entre l’intervenant et le public.

Tribune Juive : Pouvez-vous nous dévoiler le programme ?

Francis Kalifat : Nous débuterons la journée par une plénière d’ouverture axée sur Liberté, égalité, fraternité… laïcité ? Avec Mounir Mahjoubi, Ministre en charge du numérique, le nouveau Président de l’Agence Juive Itshak Herzog fera sa première intervention publique en France à cette occasion.

Trois Déjeuners-débats sont prévus, un que j’animerai avec comme Invité : Philippe Val, un autre animé par Gil Taieb sur le racisme et l’antisémitisme sur le Net qui est devenu le vecteur de toutes les haines, une rencontre avec Marek Halter : les Juifs et l’Islam.

Nous débattrons sur des sujets sociétaux avec des journalistes de renom.

Quelles réponses politiques face à l’antisémitisme ? comment faire face à la radicalisation, a l’éducation avec des sociologues, des juges… seront largement traitées.

Francis Kalifat

Sept ateliers interactifs sont prévus

 » Le mouvement BDS, boycott et délégitimation d’Israël »

« L’âme Juive – lecture musicale avec Eliette Abecassis »

« Les combats du Crif sur internet »

« L’école contre la radicalisation

« Les juifs des pays arabes »

Rencontre avec Isabelle Choko, survivante du ghetto de Lodz et d’Auschwitz-Birkenau

Un atelier un peu plus léger sur les 70 ans du cinéma israélien

Tribune Juive : Y aura t-il comme dans les précédentes éditions, une intervention du nouveau Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ?

Francis Kalifat : Oui. Christophe Castaner sera présent et interviendra à mes côtés, à la plénière de clôture de cette journée, ainsi que Ron Lauder le Président du Congrès Juif Mondial et Bernard-Henri Levy.

Tribune Juive : Comment participer ?

Francis Kalifat : nous attendons plus de mille personnes. Chacun peut s’inscrire aux panels qui les intéressent.

L’entrée est gratuite sur réservation .
Les déjeuners-débats sont les seuls événements payants de la journée (30 euros par personne)

Vous pouvez dès à présent vous inscrire gratuitement dans les conférences et tables-rondes qui vous intéressent : SUR CE LIEN

Une journée qui promet d’être riche et intense par le choix des sujets et des intervenants
Dimanche 18 novembre Palais des Congrès de Paris de 9h30 à 19h30
Conventionhttps://www.facebook.com/LeCrif/videos/62129095827285

Sylvie Bensaid

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2 Comments

  1. J’en aurais, moi, de questions à poser à Kalifa :

    • Puisqu’il rappelle Mireille Knoll, parlons de la marche blanche à sa mémoire à laquelle Kalifa s’est permis de déclarer Mélenchon et Marine Le Pen « non grata ».
    Qui est-il et au nom de quelle autorité se permet-il d’exclure deux personnalités politiques ayant cumulé 40% des votes au premier tour de la présidentielle de 2017 ?
    Voudrait-il s’aliéner 40% de la population française ?
    Conforte-il la théorie antisémite d’un « vote juif » dont le CRIF serait le marionnettiste ?
    Il a politisé un évènement qu’il fallait absolument laisser consensuel.
    Et vu que les deux élus n’ont aucune raison de se plier aux caprices d’un Kalifa, il a provoqué des lamentables confrontations avec un curieux « service d’ordre » auto-promulgué pendant la manifestation. Au point où même le discret Daniel Knoll, fils de Mireille, dénonce son attitude.

    • Il n’a toujours rien compris, disant «…les juifs de France sont des sentinelles de la démocratie ».
    Cela rappelle trop le discours sur « le peuple élu ».
    Au nom de quoi ce serait le cas des Juifs et non, par exemple, des rouquins ?
    La seule et unique chose qu’il devrait marteler, dans sa position, est que les Juifs sont citoyens comme les autres ; ni plus ni moins.

    • BHL, encore et toujours, à toutes les sauces. Ce mercenaire du prétexte moral (cf. Libye et j’en passe des masses…), que vient-il faire dans cette galère ? On n’a pas fini d’en parler.

    Parait que le R du CRIF est « représentatif ». Des Présidents précédents l’étaient bien davantage.

  2. Le « discours sur le peuple élu » est un enseignement du judaïsme et de l’Eglise catholique, qui a rétabli la continuité théologique qui avait été rompue. Le danger est de soutenir qu’Israël, Etat du peuple juif élu, devient sacré: cette sacralisation, trop répandue, n’est qu’un forme de paganisme qui corrompt le judaïsme et qui corrompt Israël par un nationalisme religieux.

    Le CRIF a toujours une activité de recherche et d’enseignement mais il est malheureusement compromis par son activité de théâtre politique qui favorise une fatuité politique par une servilité apparente d’acteurs politiques venant proclamer des vertus qui n’animent pas leurs activités politiques.

    Il n’est pas faux de présenter les Juifs français comme des sentinelles: une sentinelle n’est pas un combattant glorieux, elle donne l’alerte, se faisant tuer ou non. Les Juifs français sont donc des sentinelles dans un position historique d’alerte contre les menaces de subversion de la République; sentinelles de la République serait une meilleure définition. Le danger, il faut toujours parler de danger, est que la sentinelle devienne un accusateur de la République, tentation récente. Notre système politique fonctionne avec des groupes politiques qui, de la même façon que la majorité des Français sont hostiles à la politique Israëlienne. Cela va de la critique raisonnée à l’hystérie haineuse de nombreux BDS.

    En pratiquant la politique du mépris et de la chaise vide, le CRIF trahit sa fonction d’organisation représentative. L’accusation permanente contre « la gauche et l’extrême gauche » sert la division nationale et une droite hypocrite qui préfère ses intérêts commerciaux, et son antisémitisme historique, à la stabilité du proche orient, assurée par Israël. L’alliance entre la République et les Juifs français est une alliance indéfectible qui ne sera jamais « souillée par des taches indélébiles ». Cette déclaration démagogique est méprisable comme abandonnant le terrain politique aux seuls bavardages, si bien, ou si mal représentés par BHL.

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