Jean-Pierre Sakoun. Pour moi, jusqu’alors, un nom. Accolé au beau concept de Laïcité. Mais Le Comité Laïcité République qu’il présidait, j’avoue mes lacunes : je ne le connaissais pas mieux que Esprit Laïque, Gnothi Seauton, et quelques autres, lesquelles associations m’avaient amenée à prendre une distance certaine au vu des rivalités intestines qui les nourrissaient : elles te sommaient de choisir, en somme. Et moi, j’avais choisi la seule Laïcité…
Jean-Pierre Sakoun, Président du Comité Laïcité République
Lorsque le Président du Comité Laïcité République me confia les noms des lauréats des Prix 2018, je décidai d’emblée d’assister à cet hommage, car lui, à aucun moment, ne crut devoir démolir qui que ce soit pour se faire plus convaincant.
Certes, le nom de celui auquel devait être remis le Grand Prix avait été déterminant, et c’est avec enthousiasme et gratitude que je rejoignis la belle équipe dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville parisien.
D’emblée j’eus la confirmation que j’étais enfin au bon endroit : accueillie par un service d’ordre où opéraient avec une joyeuse simplicité les membres-même du Comité, je rencontrai Jean-Pierre Sakoun, qui venait d’être interviewé le jour-même par Causeur ou encore L’Express. Plus simple, plus chaleureux, plus bienveillant, je ne sais pas si ça existe.
Une fois que le Président eût salué les absents comme les présents, qu’il eût pris le soin de nommer tous les acteurs œuvrant pour la Laïcité et toutes les associations qu’il ne manqua pas de remercier, une fois qu’il se fût incliné devant les parents de Charb, présents dans la salle, et d’autres témoins et proches des victimes touchées par la terreur, les parlementaires et les élus nombreux à s’être déplacés, une fois qu’il eût rappelé que la laïcité n’était pas une opinion, mais qu’elle garantissait la liberté d’en avoir une, et qu’il eût affirmé que la laïcité, principe constitutionnel et législatif, était aussi un mode de vie, Jean-Pierre Sakoun prit le soin de rappeler que Charb, Président du jury des Prix de la Laïcité en 2012, resterait leur compagnon de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité et d’irrévérence, puis il prit le temps d’évoquer le péril en la demeure, en ces temps où des fuites reprises dans le quotidien L’Opinion et confirmées depuis par diverses sources gouvernementales faisaient état d’un projet de modification en profondeur de la Loi de 1905.
Il tint à associer cette année à la cérémonie quatre femmes qui étaient depuis quelques mois, quelques semaines ou quelques jours, les cibles de la violence intégriste et d’un véritable lynchage sur les réseaux sociaux, dans les officines indigénistes et dans certains cercles de pensée dévoyés de l’Université et de la Culture. Quatre femmes venues de tous les horizons politiques et intellectuels, mais partageant le goût de la liberté, l’exigence de l’égalité entre les hommes et les femmes et le refus des petits abandons et des grandes capitulations : il nomma Isabelle Barbéris, Fatiha Boudjahlat, Marie-Laure Brossier et Lydia Guirous, précisant qu’elles nous montraient la voie et démontraient que les hussards noirs de la République étaient aujourd’hui les femmes qui, comme le disait Simone de Beauvoir, n’oublient jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que leurs droits soient remis en question.
Il rappela que la République et la laïcité n’avaient trouvé leur pleine étendue que depuis qu’elles avaient cessé d’être le territoire exclusif des hommes et que l’égalité entre les sexes et la défense des droits des femmes faisaient désormais partie des combats les plus urgents.
Il mentionna la dimension toute symbolique de l’entrée de Simone Veil au Panthéon, en ces temps où la liberté des femmes de disposer de leur propre corps était attaquée par toutes les autorités religieuses, du pape aux mollahs iraniens, en passant par les gouvernements autoritaires en Europe-même.
Il tint encore à ne pas passer sous silence que ces assauts contre la liberté des femmes se doublaient parfois de violences antisémites, rappelant que Simone Veil fut l’emblème de l’une et l’autre luttes…
Le CLR. Des mots généreux. Féministes. Humanistes. Audacieux. Libres.
Oui les femmes sont les phares qui nous guident comme ces Iraniennes qui risquent toutes les violences pour arracher un linceul auquel veulent les condamner ceux qui se prétendent leurs maîtres. Quelle confusion, quel détournement lorsque des associations qui se disent féministes manifestent pour un fantasmatique « droit à porter le voile » alors que des millions de femmes rejettent cette marque de leur « infériorité ». Signalons d’ailleurs que ces mêmes associations conservent le silence le plus abyssal sur le martyre d’Asia Bibi, au Pakistan, faite citoyenne d’honneur de la Ville de Paris en 2015 grâce à Mme Hidalgo. Quand juristes, associations et politiques oublient que les droits humains ne valent que guidés par les droits des citoyens, on voit des comités dépendant de l’ONU critiquer des décisions de justice et des lois, en mettant sur le même plan le « ressenti » de quelques égarées et les principes du bien public et de la liberté de toutes.
Rappelant que la France était un pays dont les citoyens, croyants, agnostiques ou athées, étaient laïques à près de 80%, Jean-Pierre Sakoun répéta le refus de ces citoyens de l’emprise d’un dogme quel qu’il soit sur la société, mentionna à l’appui de ses propos les pressions diverses telles l’intervention véhémente des religions dans le débat public à propos du droit à mourir, de la PMA ou de la GPA, ou encore cette bigoterie que l’on croyait d’un autre âge, lorsqu’un Prix Nobel de physique se vit pieusement désavoué par son institution pour un clip musical et souriant mettant en scène des hommes et des femmes en short et tee-shirt, demandant en guise de conclusion s’il valait mieux financer en-dehors de la loi une mosquée ou la réfection d’un lieu de culte postérieur à 1905, plutôt qu’un dispensaire et du soutien scolaire : L’érosion de nos libertés sous la pression des adversaires de la laïcité prend de plus en plus souvent la forme du retournement rhétorique des principes démocratiques. De la rue à l’université, il n’est pas de mois où cette perversion de la pensée ne se manifeste.
A quand un grand discours sur la Laïcité ?
De l’interdiction de la représentation de la pièce extraite de l’ouvrage posthume de Charb Pour ne pas faire de vagues aux chercheurs et universitaires élus maîtres de conférences ou professeurs qui défendaient toutes les formes de différentialisme, de séparatisme, de racisme à rebours et de refus de la liberté de conscience, le Président n’occulta rien, et demanda à l’assemblée réunie ce qu’il convenait de penser de ce lien abîmé entre la République et l’Église, de la radicalisation ou de l’intégrisme laïques, concluant qu’il était temps que des paroles fortes, rassemblant le peuple français autour de sa culture et de sa tradition universaliste, soient prononcées, dans un grand discours sur la Laïcité. Restèrent à nos esprits les mots de Victor Hugo : Ce que voulaient nos pères, [c’était] l’Église chez elle et l’État chez lui, et puis encore ceux d’Aznavour, expliquant que nous étions faits d’identités multiples qui construisaient la richesse singulière de chacun et non d’une essence unique et que c’étaient ces singularités réunies autour des principes qui nous gouvernaient qui formaient la République laïque.
Françoise Laborde, une féministe, laïque et universaliste
Evoquant la résurgence de l’antisémitisme, l’homophobie, celle du racisme, du sexisme, de la misogynie, Françoise Laborde dit son inquiétude de voir la laïcité française, cette expression du génie français, aujourd’hui régulièrement battue en brèche dans notre pays. La qualifiant d’universelle, elle expliqua que la laïcité n’avait pas besoin d’être définie. Elle dénonça l’idéologie racialiste qui faisait aujourd’hui des ravages en France et, pointant le risque que la mère de ce désastre culturel ne devînt dominante en France, elle remercia les lauréats de porter le discours de la tolérance et de défendre partout et pour tous la liberté de penser et de croire.
Patrick Kessel et ceux qui, au prix de grands dangers, se battent pour la laïcité
Patrick Kessel, nommé depuis 2013 membre de l’Observatoire de la Laïcité et en opposition avec la ligne du Président Jean-Louis Bianco, Président du CLR de 2009 à 2013 et de 2015 à 2017, aujourd’hui Président d’honneur et à l’initiative dès 2003 des Prix de la Laïcité, prit la parole et se félicita de l’occasion ici donnée d’honorer celles et ceux qui au prix de grands dangers se battaient pour la liberté, l’égalité et la Fraternité, donc pour la Laïcité, en France ou ailleurs.
Lui aussi alerta sur le fait que, trente ans après la création du Comité Laïcité République, la laïcité fragilisée dût faire face à des attaques multiples, et rappela le soutien du CLR à tous ceux qui ne cédaient ni aux pressions ni à la peur, constatant néanmoins combien le débat d’idées était devenu difficile, âpre, et violentes les attaques personnelles qui visaient à faire taire.
En toute logique, il dit sa joie que le jury du Grand Prix National de la Laïcité 2018 eût choisi d’honorer un homme qui osa nommer les choses, quitte à affronter certaines formes de vindictes, à être calomnié, injurié, citant Guy Béart: Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté.
Il rappela le parcours de ce témoin d’une société dont les banlieues étaient rongées par le communautarisme, l’antisémitisme et le sexisme et qui dirigea en 2002 la publication des Territoires perdus de la République. Mais encore l’injuste procès qui lui fut intenté par ceux dont on connaît l’appétence pour le communautarisme et qui saisissent l’opportunité d’une citation mal rapportée et sortie du contexte pour jeter le discrédit sur un historien rigoureux et sur ses travaux, ses détracteurs déguisant sous ce pauvre prétexte le reproche qu’ils lui faisaient d’avoir osé réfléchir au recul républicain sous les coups de boutoir du communautarisme et en faisant à son tour la cible emblématique d’une véritable chasse aux combattants laïques, accablés par d’incessantes poursuites devant les tribunaux.
Il appela à la tribune celui dont il loua encore le courage, la persévérance, l’engagement en faveur des principes républicains, de l’universalisme des Lumières et de la laïcité.
Georges Bensoussan : le courage, la persévérance, l’engagement récompensés
Georges Bensoussan, accueilli par une standing ovation nourrie, dédia son prix à deux des maîtres de son école primaire, qui ne gardèrent pas le silence et ne se turent pas devant l’injustice. Il évoqua ces petits renoncements et infimes lâchetés, cette servilité devant les puissants et cette arrogance devant les petits auxquels décidément il ne fallait jamais céder, mais encore alerta devant notre société qui se délitait.
Boualem Sansal : Je viens d’un pays qui ne connaît pas la laïcité. Ni la démocratie.
Récipiendaire du Prix international de la Laïcité 2018, Boualem Sansal, rappelant que lui était né et vivait dans un pays qui ne connaissait pas la laïcité, ni la démocratie, ni même le plus simple état de droit, expliqua qu’il comprenait son Prix comme un encouragement à toutes celles et tous ceux qui dans nos pays, l’Algérie, et le Maghreb plus largement, se battaient durement pour faire avancer l’idée que la laïcité était un chemin de liberté et de paix, de progrès et d’ouverture.
Lui aussi se désola que la laïcité en France semblât ces derniers temps ne plus faire unité et unanimité et mit en garde contre ce qui immanquablement en découlerait : des conflits religieux en chaîne et une communautarisation totale de la société.
Jean-Pierre Changeux : le cerveau de l’enfant est parfaitement laïque à la naissance
Ce fut le tour de Jean-Pierre Changeux, auquel fut remis le Prix Sciences et Laïcité. Lui tint à rappeler que le cerveau de l’enfant était parfaitement laïque à la naissance et qu’il signait notre appartenance à une espèce commune. Possédant les dispositions universelles propres à l’Homo sapiens, ce cerveau était conscient, rationnel et social et fonctionnait – à la différence de nos ordinateurs – sur un mode projectif, s’interrogeant constamment sur l’avenir proche et lointain. Il forma le vœu que tous pussent accéder à cette vie bonne comme le demandait Paul Ricoeur, avec et pour les autres dans des institutions justes. Et mon vœu le plus cher est que l’éducation permette à l’homme de retrouver la laïcité pure de sa naissance dans la liberté, l’égalité et la fraternité entre tous les humains. Comme le disait Martin Luther King, « j’ai fait un rêve »… Que tous les enfant du monde puissent recevoir une éducation laïque et que cela soit inscrit définitivement dans la Déclaration Universelle des Droits Humains.
Furent enfin attribuées des mentions :
– A Tania de Montaigne
Tania de Montaigne: il n’y a pas que la race pour solution
L’auteur de L’Assignation. Les Noirs n’existent pas[1] dénonça ces pays qui tombaient les uns après les autres sous la coupe du simplisme, du rejet et du racisme, cette époque où il était devenu normal de croiser des soldats devant des écoles, de passer par des portiques de sécurité pour aller faire ses courses, de ne même plus distinguer un fusil du mobilier urbain. Où l’on pouvait mourir de prendre un café en terrasse, d’aller à un concert, de regarder un défilé du 14 juillet. Elle dit sa volonté de tenter de relancer les dés en sortant de la dialectique du communautarisme et du nationalisme qui, tous deux, n’avaient que la race pour solution.
– A Jean-Pierre Obin
Jean-Pierre Obin : aucune alternative à la laïcité pour assurer la paix civile
L’auteur en 2004 du Rapport éponyme redit qu’on ne discernait aujourd’hui aucune alternative à la laïcité pour assurer la paix civile. Citant Marcel Gauchet et les trois fonctions essentielles attribuées aux religions – unir, relier et structurer, transmettre- il demanda comment, dans une France devenue à 45% areligieuse[2], il était possible d’assurer désormais ces trois fonctions essentielles pour les sociétés humaines et remplies jusqu’alors par les religions.
Il alerta sur les réponses élaborées au 20ème siècle, à savoir les religions séculières, – fascisme, communisme et libéralisme -, trois mythes de la modernité, dont on savait déboires et impasses, le culturalisme politico-religieux, et enfin la République et la laïcité, tentative française, mais universaliste, de penser, de structurer et de transmettre le lien social sans passer par aucun lien religieux, concluant combien était simple le principe de laïcité et délicate sa mise en pratique concrète, et insistant sur sa force, qui résidait en cela qu’on n’avait discerné aucune alternative pour assurer la paix civile.
– A Ensaf Haïdar
Ensaf Haïdar et Raif Badawi : Résister c’est remettre en cause les dogmes religieux.
Enfin, deux mentions au Prix international furent remises. L’une récompensa Ensaf Haïdar qui redit sa foi en un changement pacifique possible dans l’ensemble des pays autoritaires et répressifs. La jeune femme partagea son Prix avec son époux Raif Badawi, emprisonné depuis plus de six années en Arabie saoudite, puni et fouetté publiquement pour avoir exigé la fin de l’emprise du religieux sur l’État.
Elle dit à l’assemblée son espoir de voir un jour le Prix Sakharov 2015 et Prix Voltaire 2016 parler sur cette estrade de liberté et des droits de la personne, que même les méthodes de répression et d’humiliation les plus sophistiquées ne sauraient contraindre.
Rappelant que son mari recevait en public, juste après la prière du vendredi, les 50 premiers coups de fouet et que cela se passait deux jours après l’attentat du 7 janvier 2015 qui devait tuer 8 membres de la rédaction de Charlie, elle déduisait que la liberté n’avait pas de frontières et partagea ce Prix avec tous les libre penseurs du monde arabe et du monde musulman. Elle conclut en disant haut et fort que résister c’était remettre en cause les dogmes religieux.
– A Sarah Doraghi
Sarah Doraghi : Elle laïque pour les femmes iraniennes
La journaliste choisit de disserter sur les sens différents d’un même mot en persan et en français. Elle expliqua le sens du verbe couvrir dans les deux langues, comment on couvrait-cachait en Iran les cheveux et le corps des femmes, alors qu’en français, couvrir une personne revenait à la protéger. Elle raconta combien était grand ce paradoxe français faisant que dans ce pays où c’était la laïcité qui la couvrait, des femmes qui se disaient féministes et qui n’avaient jamais eu à porter voile, tchador ou burqa, se battaient pour que d’autres femmes puissent ici le porter. Elle fit l’éloge du principe laïque. Magnifique. Laïque. Comme la sonorité, la musicalité de ce Laïque nous est familière avec tous les réseaux sociaux. On passe notre temps à laïker. On laïque à tout bout de champ. Je laïque, tu laïques, il /elle laïque.
Que d’espérances ce soir-là…
Qui n’occultèrent pas les mots que prononça Charb le 8 octobre 2012, lors de la remise du Prix de la Laïcité en ces mêmes lieux : J’ai moins peur des extrémistes religieux que des laïques qui se taisent, avait-il dit…
Maison des associations, 54 rue Pigalle, 75009 Paris
Sarah Cattan
[1] Grasset.
[2] En France, selon l’étude Trajectoires et origines de 2008 de l’INED, 45 % des français se déclarent désormais « sans religion ».
Merci Madame pour cet excellent reportage sur ce magnifique et nécessaire moment.
Je ne saurais trop dire mon soutien et mon adhésion à ce que vous rapportez. Je voudrais juste relever une expression du Pdt du CLR : le ” retournement rétorique “.
Il me semble que ce qui n’est pas un concept, mais une pratique, voire une stratégie, nécessite une vigilance et un combat attentifs.
C’est celà qui fait, qui fonde les passerelles rouge-brun ; c’est celà qui fait de plus en plus confondre, jusqu’à remplacer, racisme et islamophobie dans le discours et, pire, la pensée à gauche (seulement ?) ; c’est celà qui a servi la mortifère confusion entre antisionisme et antisémitisme.
Il est dit ici : “Jean-Pierre Changeux « tint à rappeler que le cerveau de l’enfant était parfaitement laïque à la naissance et qu’il signait notre appartenance à une espèce commune. »”. FAUX ! En effet, dans la Bible, Ecclésiaste (Kohélet) nous dit : « Tout ce que Dieu a fait est beau en son temps, et même, Il a mis dans le coeur des humains la pensée de L’ETERNITE, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’oeuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu’à la fin. »
Au sujet de cette vérité, Blaise Pascal dira à sa manière: « Il y a un vide en forme de Dieu dans le coeur de chaque homme qui ne peut être rempli par aucune chose qui ait été créée mais seulement par Dieu, le Créateur, qui s’est fait connaître aux hommes par Jésus. »
Dans la mesure où le créateur de l’être humain est Dieu, appelé et révélé aussi à Abraham sous le nom de l’ETERNEL(Genèse chap. 2, v.4 ; chap. 12, 1), et dans la mesure où la Bible nous fait savoir ce que Dieu dit du coeur humain, Jean-Pierre Changeux ne peut pas imposer son OPINION sur le cerveau de l’enfant pour en faire une science exacte. Son OPINION vaut ce qu’elle vaut pour lui, et pour tous les laïcs COMME lui, mais pour d’autres, les croyants, seul le point de vue divin fait force loi : Le cerveau de l’enfant n’est pas laïque puisque l’être humain créé à l’image de l’ETERNEL contient donc automatiquement, dès sa naissance, « la pensée de L’ETERNITE ». Eternité, mon amour…
Il est dit ici : Jean-Pierre Changeux « tint à rappeler que le cerveau de l’enfant était parfaitement laïque à la naissance et qu’il signait notre appartenance à une espèce commune. ». FAUX ! En effet, dans la Bible, Ecclésiaste (Kohélet) nous dit : « Tout ce que Dieu a fait est beau en son temps, et même, Il a mis dans le coeur des humains la pensée de L’ETERNITE, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’oeuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu’à la fin. »
Au sujet de cette vérité, Blaise Pascal dira à sa manière: « Il y a un vide en forme de Dieu dans le coeur de chaque homme qui ne peut être rempli par aucune chose qui ait été créée mais seulement par Dieu, le Créateur, qui s’est fait connaître aux hommes par Jésus. »
Dans la mesure où le créateur de l’être humain est Dieu, appelé, et révélé à Abraham aussi comme l’ETERNEL(Genèse chap. 2, v. 4 ; chap. 12), il est clair que l’éternité ne fait pas partie de la laïcité qui, d’après la définition du dictionnaire, est indépendante des conceptions religieuses. Compte tenu de cela, et dans la mesure où la Bible nous fait savoir ce que Dieu dit du coeur humain, Jean-Pierre Changeux ne peut pas imposer son OPINION sur le cerveau de l’enfant pour en faire une science exacte. Son OPINION vaut ce qu’elle vaut pour lui, et pour tous les laïcs COMME lui, mais pour d’autres, les croyants, seul le point de vue divin fait force loi : Le cerveau de l’enfant n’est pas laïque puisque l’être humain créé à l’image de l’ETERNEL contient donc automatiquement, dès sa naissance, comme dit la Bible, « la pensée de L’ETERNITE » qui n’est pas une pensée laïque mais divine…