Alors que l’état d’urgence est toujours en vigueur et que le pays se relève difficilement des attentats précédents, hier, à Tunis, en début d’après-midi, c’est une femme qui s’est fait exploser sur l’avenue Bourguiba, principale artère du centre-ville.
Au moins vingt personnes, dont quinze policiers et deux adolescents, ont été blessées dans l’attentat perpétré par la kamikaze.
Mouna Guebla, âgée de 30 ans, diplômée en management et en anglais, n’était pas considérée comme extrémiste par les services de sécurité.
Ambulances et renforts de police sont arrivés sur les lieux. Le secteur a été bouclé. Les boutiques de l’avenue commerçante ont baissé leurs rideaux…
Voilà donc le premier attentat qui vient secouer la capitale tunisienne depuis le 24 novembre 2015, date à laquelle une attaque suicide commise là aussi en plein centre-ville contre un bus de la garde présidentielle et revendiquée par le groupe djihadiste État islamique avait tué 12 agents.
Personne n’a oublié encore ce 18 mars de la même année où, toujours à Tunis, deux hommes avaient ouvert le feu à l’arme automatique sur des touristes venus visiter le musée du Bardo, faisant vingt-et-une victimes.
Personne n’a oublié, encore revendiqué par l’EI, l’attentat perpétré par un kamikaze en juin de la même année sur une plage près de Sousse, tuant cette fois 38 touristes.
C’est une tragédie, a déclaré le Président Essebsi depuis Berlin, le terrorisme est toujours présent au cœur de la capitale.
L’attaque n’a, pour l’heure, pas été revendiquée.
Sarah Cattan
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