Pour le bonheur de mes amies, je me suis instauré une tradition, le 8 mars, je leur dédie ces vers de Jean Ferrat :
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l’horizon
Et l’avenir est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l’avenir de l’homme
Les féministes à la mode y verraient une sorte d’approche dominatrice de la femme, elles ont tout faux et gagneraient à flirter, et plus si affinité, avec la poésie. Non Mesdames! L’élégance, la galanterie, le savoir vivre, c’est beau, ça fait plaisir, et ça ne fait de mal à personne.
1 – Sans chauvinisme aucun, j’ai été profondément marqué par la poésie arabe, y compris, et surtout dans sa version anti islamique qui a prouvé qu’existait bel et bien une civilisation avant l’islam, n’en déplaise aux incultes islamistes pour qui la plus grande menace proviendrait de la culture.
En Arabie, la poésie était un mode de vie, et il n’est pas un domaine où elle n’a pas son mot à dire. de l’amour à la haine, du bonheur à la tristesse, de la critique à l’éloge, et jusqu’à la guerre…
2 – Mon livre de chevet cette semaine, c’est un petit recueil de poésie de Charles Baudelaire, d’une centaine de pages, ayant pour titre : “Petits poèmes en prose, et choix de textes esthétiques”. Rien que l’intitulé, c’est à couper le souffle.
Je suis Beaudelairien jusqu’au bout des ongles, j’adhère sans réserve aux thèmes qu’il aborde dans sa poésie, depuis que j’ai étudié “les fleurs du mal” avec un professeur de français comme il n’en existe plus maintenant
“Le monde est une oasis d’horreur dans un désert d’ennui”, disait-il.
Pour Baudelaire, “le temps, c’est l’ennemi”; “il faut toujours être ivre, tout est là, c’est l’unique question”. Ah le spleen!
3 – Dans ce recueil, beaucoup de poèmes sont très connus comme le fameux “ennivrez-vous”; mais il en est un qui constitue un pur chef d’œuvre, avec sa profondeur philosophique, c’est “L’étranger”; Je ne vais pas vous en priver.
“QUI aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? Ton père, ta mère, ton frère ou ta soeur?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
– Tes amis?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu
-Ta patrie?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté?
– Je l’aimerais volontiers déesse et immortelle.
– l’or?
– je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh! Et qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
– J’aime les nuages…Les nuages qui passent…La-bas…Là-bas…Les merveilleux nuages!”
Beaudelaire est mort très jeune, 49 ans; le temps qui était son ennemi a triomphé de lui, peut-être physiquement. Mais il est clair qu’il a gagné sur le plan de la pensée.
Tant il est vrai que “Longtemps, longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues”.
A demain! Peut-être?
Une bonne journée!
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