Le 30 octobre, date des élections municipales, approche… L’effervescence commence à se faire sentir, et à quelques semaines du grand rendez-vous, Olivier Rafowicz a annoncé qu’il était tête de liste pour les élections à Tel-Aviv. Son nom : Olim Beyahad, son objectif : réunir tous les olim sous un même chapeau et prouver que seule l’union fait la force.
Le P’tit Hebdo: Vous êtes Colonel Alouf Mishné, vous avez longtemps été porte-parole de Tsahal, on vous a toujours entendu dans les combats pour soutenir Israël dans le monde. Finalement, cette entrée en politique, ne serait-elle pas la suite logique de votre action ?
Olivier Rafowicz: J’ai aujourd’hui 56 ans et, en effet, une expérience importante acquise au cours de mes missions pour Israël et le peuple juif, que ce soit au sein de Tsahal, à l’étranger ou à l’intérieur de ministères. J’ai décidé qu’il était temps de monter une équipe solide, et en mettant à profit mon expérience, lancer une action politique à Tel-Aviv. Cette ville est le poumon économique et financier du pays, avec près d’un demi-million d’habitants, elle doit jouir d’un rayonnement national et international croissant. Cela signifie aussi qu’elle doit savoir intégrer plusieurs dizaines de milliers d’immigrants de tout pays, y compris de France.
Lph: Pourquoi vous lancer au niveau local et ne pas intégrer une liste pour la Knesset ?
O.R.: Il faut faire les choses dans l’ordre. Je ne suis pas devenu Colonel Alouf Mishné à l’armée du jour au lendemain. Dans l’action publique, c’est pareil. Les combats que je mène aujourd’hui, sont des marches vers une légitimité plus grande pour prétendre à des postes nationaux. Mon but est d’améliorer la vie des Israéliens et des olim en particulier. Je suis là où Dieu m’a mené et ma seule mission c’est le peuple juif et l’Etat d’Israël.
Lph: Comment définissez-vous votre liste ?
O.R.: Elle est basée sur l’union entre les olim de tous les horizons. Je ne crois pas qu’il faille présenter uniquement des candidats francophones pour être entendu. Au contraire. Ma liste n’est pas une liste francophone, elle est le fruit d’une initiative juive et sioniste. On y trouve des français comme Gérard Pomper, Claude Brightman et moi-même, mais aussi des anglophones, des russophones. Nous devons cesser cette fragmentation entre les différentes communautés d’olim.
Lph: Pourtant chaque alya n’a-t-elle pas des besoins spécifiques ?
O.R.: Ceux qui pensent que c’est en séparant les gens qu’ils obtiendront gain de cause, ont tort. Le sionisme c’est mettre en avant ce qui nous rassemble, disait Théodore Herzl. Nous avons, en fait, les mêmes problèmes: emploi, éducation, logement, cherté de la vie. Et j’irais même plus loin: les Israéliens qui sont nés ici, les rencontrent aussi!
Lph: Alors pourquoi faire une liste d’olim et ne pas intégrer des partis existants ?
O.R.: Les olim ont la chance d’avoir du recul et un regard neuf sur la réalité israélienne en général et à Tel-Aviv en particulier. Tel-Aviv est une ville très riche et très pauvre. On y parle trop d’hi-tech, d’infrastructures grandioses et on oublie l’être humain, le Juif. Grâce aux olim, qui viennent avec leur rêve et leurs idéaux, qui ont une vraie volonté d’agir, nous rappelons aux Tel Avivim d’où nous venons, quelles sont les racines du sionisme.
Nous prônons plus de communication, plus de fraternité. Je me félicite que les partis politiques en présence ait pris conscience de l’importance du vote francophone, à Tel-Aviv et ailleurs. Néanmoins, leurs candidats servent parfois à se donner bonne conscience et on se demande s’ils ont une vraie chance d’être élus.
J’espère qu’à Tel-Aviv, les électeurs francophones comprendront que leur intérêt est de ne pas éparpiller leurs voix. Olim Beyahad peut avoir un voire deux sièges, ce qui est suffisant pour assurer d’avoir un représentant francophone à la mairie, qui aura une influence. Le bulletin ”Lamed” est une garantie.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishai – israelvalley.com
A la question « Olivier Rafowicz sera t-il élu à Tel-Aviv ? »
La réponse est NON.