Boualem Sansal, lorsqu’il évoque les attentats du Bataclan, parle du premier acte de guerre de l’islamisme contre la France et l’Europe. De l’an I du Djihad pour les islamistes européens. Pour lui comme pour nous, Bataclan n’est plus le nom d’une salle de spectacle mais celui d’une bataille mythique. Il poursuit en parlant de la France et de cette image de pays de vaincus qu’elle aurait aujourd’hui.
Seulement voilà : Certains résistent. Ceux-là s’acharnent. Ils forment des chaînes. Sans casser. Sans brûler. Sans menacer. Sans tuer : ils écrivent. Ils usent des mots. Ils se rassemblent.
Et ils gagnent.
Ils ont été nombreux, à s’opposer farouchement au concert de Médine au Bataclan.
Plus ou moins virulents. Déployant des arguments divers.
Pas de fleurs Pas de bougies cette fois pour dire NON à l’inimaginable. Une détermination sans faillir. Une obstination qui les honore.
Quand les media jouent leur rôle
Ils ont été relayés. Tribune juive était là. Du bon côté. Du côté du bon sens. Du côté de l’honneur. Du côté de la symbolique.
Les paroles de Médine seront déclamées ailleurs. Ses amateurs et autres fan danseront à leur gré sur Jihad et Don’t Laïk , mais ailleurs.
Pas au Bataclan.
Jamais au Bataclan, théâtre des attentats du 13 novembre 2015.
Un communiqué nous dit que la décision serait tombée dans une volonté d’apaisement. On nous chante que là est le fruit d’une décision commune entre Médine et Le Bataclan. Le chanteur évoque aujourd’hui le respect des familles de victimes et sa volonté de garantir la sécurité de son public.
Peu nous chaut.
Partout. Mais jamais au Bataclan.
Sarah Cattan
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