De Gérard Boyadjian, réalisateur, a Yassine Belattar, humoriste

« Cher Yassine, au delà même des maladresses de l’intéressé, que beaucoup y compris moi-même pourront amplement constater, l’idée même que vous… pardon, que tu (on a le même âge) puisses une seule seconde imaginer te confronter intellectuellement à celui qui a écrit :

1/ Le Premier Sexe 2006
2/ Mélancolie Française 2010
3/ Le Suicide Français 2014
4/ Un quinquennat pour rien 2016
5/ Un destin français 2018
Etc…

révèle l’imposture de notre époque et la farce que cette génération, qui est la notre, et dont l’aboutissement fut d’ériger en socle culturel : des guignols sans reliefs.

Le fait de tu sois convié à donner ton avis sur Kev Adams est cohérent…  Mais l’utopie qui consiste à croire que des tartuffes, érigés en pseudo artistes puissent étaler toute leur niaiserie intellectuelle et culturelle reflète inéluctablement notre ère décadente…  dont tu es aussi l’un des dignes et merveilleux représentants.

Cette France que tu qualifies aisément de “raciste”, mais qui paradoxalement t’invite sur tous les plateaux télé, grâce ton vertigineux pédigrée artistique a réussi l’incroyable prouesse de te faire exister au royaume des insignifiants.

Alors cher Yassine, puisqu’on a plus ou moins les mêmes racines… qu’on vient tous les deux de la banlieue parisienne… qu’on est fils d’immigrés tous les deux… Je te le dis aussi honnêtement qu’amicalement.

Oui, une partie de la jeunesse emmerde Eric Zemmour, j’en conviens volontiers.
Mais n’oublie pas qu’une autre partie de la jeunesse, nombreuse et dont je fais partie savent que tu n’es que le produit de cette époque faisandée où les guignols sans talent se sont vus consacrés. »

Gérard Boyadjian

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