En réaction principalement aux discours antisémites du président de l’Autorité palestinienne Abbas, des insultes proférées par lui contre les diplomates américains de haut rang dépêchés à Ramallah ou en poste sur place, le président des Etats-Unis d’Amérique Donald Trump a décidé de baisser considérablement la contribution financière de son pays à l’UNRWA, organisme des Nations-Unies (ONU) chargées des réfugiés palestiniens.
Si les réfugiés sont légions dans le monde, seuls les Palestiniens bénéficient d’un organisme de l’ONU qui leur est attaché.
Les publics récipiendaires de l’UNRWA ne sont pas réfugiés mais descendant de réfugiés. Les situations sociales, politiques, économiques des publics bénéficiaires en 2018 sont différentes de celles de leurs ascendants en 1948, le terme de «réfugiés « est inadapté en 2018. Il n’est pas employé dans des situations d’exils identiques.
La violation par les Palestiniens en 1948 de la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU portait création de l’Etat de Palestine et de celui d’Israël. Cette violation est la source du conflit israélo-arabe, des réfugiés juifs des pays arabes et palestiniens du territoire israélien. En dépit d’un conflit de 70 ans, de nombreux Palestiniens sont restés et vivent comme citoyens israéliens sur le territoire de l’Etat hébreu. A de rarissimes exceptions démographiques d’ailleurs minuscules, la réciproque n’existe pas.
L’Assemblée générale de l’ONU a accordé en 1949 aux Palestiniens l’UNRWA et rien aux Israéliens créant ainsi une inégalité sociale et juridique supplémentaire au conflit.
A chacun des conflits déclenchés par les Palestiniens contre les Israéliens depuis 1948, l’UNRWA sort de sa neutralité et collabore activement, volontairement ou par contrainte avec les Palestiniens. Les experts de l’ONU ont régulièrement à regretter par constat la mise à disposition conflictuelle de ses fonctionnaires, de ses locaux, de ses services, de ses moyens à l’avantage des Palestiniens, de façon hostile aux Israéliens et contraire aux principes de neutralité contenus dans ses statuts et dans la charte de l’ONU dont dépend l’organisme contesté.
C’est donc un organisme déviant de la règle de Droit international, violant ses propres statuts, pratiquant la stigmatisation de l’Etat d’Israël, sortant du cadre de l’ONU et unique dans l’aide aux réfugiés d’une Nation qui se voit diminué de la contribution financière des USA.
L ’UNRWA n’a su et ne sait tirer bénéfice de son statut unique parmi les réfugiés dans le monde. Il n’a su non plus tirer les leçons des avertissements lancés par les experts de l’ONU relatifs à ses déviations bellicistes et contraires à sa fonction.
La position américaine est l’expression la plus proéminente de tels écarts. Seul le respect par l’UNRWA de ses statuts et de ceux de l’ONU, seul le respect des principes de Droit à l’égard des publics palestiniens et israéliens par le président de l’Autorité palestinienne, seul l’arrêt des soutiens et silences d’Etats et groupes d’Etats à de tels comportements permettront de redresser la situation dans le sens démocratique des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Pierre Saba
Il faut savoir que cet organisme touche des fonds de l’ONU proportionnellement au nombre des réfugiés. Du coup, ils trafiquent le décompte des réfugiés pour gonfler d’autant leurs entrées d’argent.
A partir de là, quel est l’interêt d’oeuvrer pour la paix, quand la crise entretenue est si bien payante. Certains agents de l’UNRWA y ont fait carrière, alors qu’un départ, c’était une mission temporaire!