Plusieurs générations ont vécu après-coup le traumatisme de l’anéantissement des juifs d’Europe et en même temps la repentance de la colonisation. Les nazis établissaient une hiérarchie entre des races supérieures et des races inférieures. Les colonisateurs croyaient en la supériorité de la civilisation européenne sur les indigènes de l ’Amérique et de l’Afrique.
Les nouvelles générations de l’Occident formatées par un enseignement qui condamne légitimement à la fois le génocide des juifs et les horreurs de la colonisation, ne veulent plus connaître de différences entre les êtres humains. Les européens modernes, en particulier ceux qui font partie des classes éduquées, poursuivent un rêve d’amour universel, un rêve d’un monde qui ne connaîtrait plus le racisme et la guerre.
Ils plaquent sur la réalité d’aujourd’hui cette utopie d’une humanité réconciliée, unie et identique. Ce refus de voir les différences et les hiérarchies entre les êtres humains et leurs cultures est une réaction parfaitement compréhensible à un passé douloureux mais aboutit à un déni de réalité. Cette jeunesse occidentale, instruite et pacifiste, établit une équivalence entre clandestins et habitants légaux d’un pays, entre les genres, entre les sexualités, entre les générations, entre les cultures et les civilisations. Pour elle, Il ne doit plus exister de hiérarchies et de différences.
Ceux qui s’opposent à ces indistinctions, qui veulent que les frontières et les nations subsistent, ceux qui ouvertement déclarent que les cultures n’ont pas une valeur égale, que le voile, la polygamie, les mutilations sexuelles n’ont pas droit de cité sont des fascistes, des racistes, des héritiers du nazisme ou du pétainisme. De même, on stigmatise des populations entières qui vivent dans la peur d’un lendemain qui serait appauvri et trop différent et on qualifie de populistes ceux qui prennent leur défense.
L’islamisme, nouveau totalitarisme, profite de ce déni de réalité et impose sous prétexte de tolérance et d’acceptation de la diversité ses propres valeurs et ses usages pourtant en contradiction totale avec les valeurs occidentales d’égalité et de droits humains. Aujourd’hui, c’est l’islamisme qui est la véritable extrême-droite antisémite, héritière du nazisme et des fascismes européens.
NE PAS SE TROMPER DE CIBLE
Il s’agit donc aujourd’hui de bien identifier ce nouveau totalitarisme et de ne pas se tromper de cible dans un véritable combat pour la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité. Les collaborateurs ou les idiots utiles de l’islamisme font entrer le loup dans la bergerie, en qualifiant les conservateurs populistes qui résistent à l’islamisme de politiciens d’extrême-droite. Même si dans les partis de ces conservateurs, il subsiste certainement des éléments anciens proches du fascisme ou en France du pétainisme, Trump, Salvini, Gert WIlders, Netanyaou, Orban, Pegida et leurs équivalents dans toute l’Europe sont des conservateurs, des populistes qui ont entendu la voix des peuples qui résistent à ces changements de civilisation voulus par l’islam politique, lui-même allié à un antiracisme immigrationniste qui refuse aux occidentaux le droit de préserver leur identité, différente de celle d’autres identités, et aux juifs la possibilité de rester une nation souveraine, de protéger leurs frontières et de résister à la volonté islamiste d’en faire les dhimmis d’une oumma sans limites
La véritable lutte antifasciste aujourd’hui, elle doit se mener contre l’islamisme qui est la véritable extrême-droite, xénophobe, autoritaire, antisémite et anti-occidentale, comme les fascismes qui l’ont précédé au cours du siècle précédent. Les islamistes utilisent la peur de l’extrême-droite restée si forte dans des pays qui ont connu le nazisme et les fascismes ou qui les ont combattu pour espérer assurer le triomphe de leur idéologie mortifère et intolérante.
Ce totalitarisme islamiste est dangereux, parce qu’il prétend représenter le véritable islam qui est la religion d’un milliard d’individus dans le monde. Il est dangereux parce qu’il est l’héritier direct des totalitarismes qui l’ont précédé, et en particulier du national-socialisme. Ce n’est pas par un hasard de l’histoire que le mufti de Jérusalem, oncle d’Arafat, a collaboré avec l’Allemagne nazie, en proposant ses services pour l’extermination des juifs en Palestine. Le point commun de ces deux totalitarismes, c’est l’antisémitisme. Ce n’est pas la création de l’état d’Israël qui a été à l’origine de l’antisionisme, cache-sexe de l’antisémitisme, mais c’est cet antisémitisme qui a refusé constamment le droit à l’existence d’une nation juive souveraine, sous des prétextes divers, selon les époques.
Ce totalitarisme islamiste a tenté ses premières expériences de guerre asymétrique par le terrorisme et la propagande victimaire. Il explose maintenant en multiples ramifications un peu partout dans le monde en suivant toujours la même stratégie : terreur par les attentats suicides, les voitures et les camions- béliers, les couteaux et les poignards suivies de propagande victimaire et de revendications, avancées par étapes. C’est cette même victimisation qu’utilisait Hitler lorsqu’il prétendait, exactement comme les islamistes aujourd’hui que les juifs étaient un peuple génocidaire qui se préparer à exterminer ou à asservir les peuples.
LES ACCOMMODEMENTS RAISONNABLES
L’heure n’est plus au dialogue avec l’ennemi mais au combat déterminé sans concessions, sans «accommodements raisonnables » contre ce nouveau totalitarisme. Une fois encore, ce n’est pas seulement l’idéologie ou la religion qui est en cause mais surtout le besoin de sens et de haine qui s’exprime dans des idéologies, qu’elles soient religieuses ou athées. Le XXème siècle a connu le communisme stalinien, le fascisme italien, espagnol, portugais, le national-socialisme, le maoïsme, le polpotisme. Le XXème siècle a été ravagé par des génocides et des guerres civiles meurtrières. Il est donc temps de s’interroger sur les causes de ces tragiques événements qui ont concerné de nombreux pays, de nombreuses cultures. SI l’on comprend bien, les causes qui font naître du chaos et du désordre le besoin de pureté et d’ordre, qui font désirer l’extermination des fauteurs de troubles, on peut se mettre en application des moyens de prévention pour la masse des individus qui ne sont pas encore tout à fait touchés par ces tentations radicales et extrémistes.
IL est souhaitable de s’indigner, de dénoncer ces nouvelles formes du fascisme qui s’installe en Europe, si ressemblant aux précédents dans sa haine de l’occident, des juifs, des homosexuels, des femmes, d’un fascisme qui est un enfant du nazisme et du stalinisme. Comme eux, Ii vit du mensonge de ses propagandes et de la victimisation des individus en mal d’identité qu’il conforte dans leur besoin de revanche haineuse.
Mais l’indignation et les manifestations ne suffisent pas, ni même les fines analyses du phénomène. A côté des mesures de fermeté et même d’intolérance pour les intolérants, il est nécessaire de redécouvrir des valeurs qui sont en désuétude et qui ont fait la richesse de la pensée occidentale, non pas de façon théorique à la manière d’un enseignement moralisant mais en proposant une nouvelle forme d’éducation civique que j’ai appelé thérapie sociale et que j’ai expérimenté depuis plusieurs années dans différents pays, également touchés par des guerres civiles et des massacres collectifs.
IL faut bien voir que notre pays et notre société ne sont pas indemne de violences et même de tentations totalitaires. Notre vie démocratique est affaiblie par la violence des idéologies manichéennes qui s’opposent sans débat véritable, des égoïsmes, des dépressions individuelles. Le vivre ensemble doit on parle tant depuis qu’il n’existe plus vraiment, est rendu impossible par une montée progressive des haines et des incompréhensions réciproques. Notre pays riche de sa diversité depuis ses origines, vit la diversité comme une épreuve redoutable parce que cette diversité est imposée par la violence et vécue dans la violence.
THÉRAPIE SOCIALE
Notre société est malade. Les symptômes de sa maladie sont nombreux : une dépression liée à la fois à un amour de soi chancelant et à une absence de projet collectif, une sociopathie qui développe des corruptions, des attentats aux personnes, aux biens, aux moeurs et touche tous les milieux, un sentiment aigu de victimisation qui dilue la responsabilité individuelle et enfin une difficulté à être en conflit sans violence et sans désir d’anéantir l’adversaire. Une guérison de ces maladies sociales est nécessaire, car elles rendent notre démocratie faible, désunie et, en conséquence, incapable de résister aux assauts de l’ennemi.
Si dans l’Institut que nous avons créé, nous parlons de thérapie sociale, c’est justement par ce que les êtres humains ne sont pas uniquement guidés par la raison et l’intérêt. Les émotions, et en particulier les émotions de groupe, jouent un rôle décisif dans notre vie en société. Notre conscience et notre perception de la réalité peuvent être manipulées par des émotions et des passions, en particulier dans ces situations de crise et de tension qui réveillent des peurs originelles. Les représentations peuvent devenir folles et engendre des conduites violentes, contre soi-même ou contre les autres.
Il faut tout d’abord reconquérir des territoires qui ne sont peut-être pas complètement perdus. Les habitants de ce qu’on appelle désormais « les quartiers » ont des caractéristiques souvent identiques (chômage, insécurité, sentiments de relégation et d’abandon) mais ils ont certainement des visions et des aspirations différentes. La tentation radicale et obscurantiste qui touche une partie de plus en plus importante de la jeunesse est contrebalancée par un désir de conformité avec la société environnante, un désir d’ascension sociale que permettent malgré tout les institutions républicaines, même si l’ascenseur sociale semble parfois bloqué. Ce qui manque à cette jeunesse, c’est un sens et une rencontre avec des milieux qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter. Reconquérir ces territoires qui ont été trop souvent abandonnés aux sirènes islamistes, c’est donner les moyens aux intervenants sociaux de défendre les principes républicains : égalité des hommes et des femmes, respect des minorités et des altérités, tolérance. Leur donner ces moyens, c’est les former à interagir dans de situations de tension avec des publics qui sont très différents et homogènes seulement en apparence. Leur donner ces moyens, c’est les aider à mieux travailler ensemble, y compris dans le conflit, les remises en questions réciproques.
Mais plus encore, il faut que surgissent du sein de cette société des militants de la cause démocratique, à tous les niveaux, dans tous les milieux. A cet effet, il est indispensable que se rencontrent dans des cadres à définir, des personnes de toute appartenance religieuse, idéologique, sociale, unis par ce même souci de la survie républicaine. Dans ces rencontres que je préconise, il y aura du conflit parce que ce conflit est nécessaire pour dissoudre les stéréotypes et les malentendus qui opposent tous ces éléments de la société. Face au nouveau totalitarisme, il est nécessaire de retrouver le sens et la pratique d’une démocratie forte et de rassembler les morceaux d’une société divisée.
Charles Rojzman
Logomachie assez confuse. Il y a eu 3 fascismes au 20° siecle: national, social puis religieux. Le pire de chacun furent nazisme, stalinisme et islamisme encore actuel.
Mon opinion de travailliste est qu’il y a depuis 1871 une Révolution prolétarienne mondiale en cours historique qui accompagne l’apothéose globale du capitalisme. Cette révolution s’accompagne de 2 courants ennemis: un courant régressif fasciste et un courant progressif humaniste. C’est la même force qui anime les 2 courants: la contre-lutte de classe qui agite le prolétariat mondial en croissance rapide, par prolétarisation de tous les métiers y compris intellectuels de service (contre-lutte de classe car comme l’indiquent Guizot hier et Buffett aujourd’hui la première ‘lutte de classe’ est celle indispensable de la classe enrichie pour dominer les travaillants). P.ex. c’est grâce au prolétariat allemand qu’Hitler à pu développer sa puissance industrielle. Le prolétariat, moteur à explosion de l’histoire de notre époque, peut donc aussi bien être énergie du pire fascisme que du meilleur humanisme.
La question de la fin du capitalisme est différente: demain n’est pas aujourd’hui (même s’il existe déjà les SCOP…!). Pour un bon bout de temps, c’est le capitalisme qui marche pour développer l’humanité, donc par l’économie de marché.
Mais les colères légitimes des exploités sont là, et le risque de leur détournement vers les fascismes et leurs boucs émissaires (le judaïsme étant prouvé comme cible centrale permanente) toujours menaçant. C’est ce qui permet de juger l’escroquerie DANS la gauche des infiltrés du nouveau fascisme islamiste mondial. Les historiens devraient rappeler que le discours d’Hitler était aussi prolétarien, anticapitaliste, et anti-impérialiste (c’est la base même de la fabrication politique du national-…SOCIALISME !).