Les Accords d’Oslo sont une sorte de parenthèse énigmatique entre la paix et la guerre, entre le rêve et le cauchemar.
Les signataires préféraient l’illusion à la réalité sur le terrain tandis que les opposants dévoilaient la supercherie d’Arafat.
Certains fanatiques réagissaient avec violence jusqu’au jour où le Premier ministre Rabin fut assassiné brutalement, lâchement. Depuis, tout a basculé…
25 ans après la signature des Accords d’Oslo, une question fondamentale se pose toujours : le cours de l’Histoire au Moyen-Orient aurait-il totalement changé si Rabin avait poursuivi le processus d’Oslo ?
Personne ne peut l’affirmer catégoriquement et celui qui oserait le dire sans hésitation agirait avec une crédulité, une confiance irraisonnée et quelque peu ridicule. Il prouverait qu’il est un simple ignorant des véritables intentions des chefs palestiniens. La méconnaissance des intentions réelles de l’ennemi fut déjà ignorée avant la terrible guerre de Kippour. Elle a été mise à l’épreuve avec Arafat lors de la signature des Accords d’Oslo et durant la Seconde Intifada déclenchée en septembre 2000. Puis, cinq ans plus tard, lors du retrait unilatéral de toute la bande de Gaza et le démantèlement sauvage de 8 000 familles israéliennes du Goush Katif.
Le désir ardent d’aboutir à la paix coûte que coûte a bousculé la donne géopolitique mais bouleversa tous les esprits dans les deux camps, israélien et arabe, à Gauche comme à Droite.
Le général Yitzhak Rabin, héros de la guerre des Six Jours, avait signé les accords d’Oslo sans aucun enthousiasme, conscient qu’ils seraient tôt ou tard bafoués par Yasser Arafat et ses successeurs. Pour illustrer son immense dilemme et les grands risques encourus, il évoquait comme métaphore le fromage de Gruyère : cet accord comportait des manquements… Rabin a perdu la vie, assassiné par un fanatique juif.
Arafat est venu de Tunis avec ses troupes et des terroristes notoires. Accueilli à Gaza et à Jéricho tel un triomphateur, il s’installa à nos portes en pensant à la conquête par étape de toute la Palestine. Manipulateur et rusé comme un vieux renard, il aurait lancé son Intifada meurtrière et permis au Hamas de commettre des attentats suicide même si Rabin était encore au pouvoir.
La gravité des accords d’Oslo réside dans la naïveté sincère des dirigeants de l’époque, en particulier Shimon Pérès et Bill Clinton. Ils pensaient que la page avec les Palestiniens était définitivement tournée et que le Proche-Orient avait enfin changé de visage. Ils avaient mis la charrue avant les bœufs et dans ce TGV de la paix, ils ont brûlé de nombreuses étapes sans s’arrêter dans les stations de la réflexion et de l’évaluation des faits. Le cérémonial a éclipsé la réalité sur le terrain et les vagues d’attentats ont plongé les Israéliens dans l’insécurité, l’anxiété et le désespoir.
La vision romantique d’un nouveau Proche-Orient idyllique et d’un marché commun riche et fructueux n’est hélas pas pour demain ni pour après-demain.
La solution du problème palestinien, que la communauté internationale exige depuis 1967, est une question complexe, compliquée et unique. Elle ne peut être résolue selon des critères historiques européens.
Pour pouvoir résoudre le problème palestinien, chaque camp devrait accepter le compromis mais aussi refuser des décisions extrêmes.
Ce n’est pas par une annexion israélienne ou le retrait complet des territoires qu’on réussira à résoudre le problème. Il n’est pas seulement territorial et ne ressemble pas aux litiges que nous avons connus avec la Jordanie et l’Égypte ou entre la France et l’Allemagne. Dans ce contexte, la formule « la terre contre la paix » n’est pas le principal obstacle.
L’administration américaine a bien compris les enjeux du conflit. Elle a brisé le rêve des Palestiniens sur deux dossiers épineux : Jérusalem et les réfugiés.
Le transfert de l’ambassade des Etats-Unis fut un premier pas qui écarte toute souveraineté palestinienne sur notre capitale éternelle.
La fin de l’aide financière à l’UNWRA met un terme à la supercherie qui dure depuis plus de 70 ans sur le problème des réfugiés palestiniens, leur nombre grandissant chaque année et le désir de retourner dans leurs foyers.
Il était temps de lancer un nouveau processus de paix en écartant ces deux dossiers de l’ordre du jour. Faire comprendre à tous que Jérusalem est la capitale indivisible de l’État juif et que le problème des réfugiés devrait être réglé par les Palestiniens eux-mêmes et non pas par la communauté internationale. L’Union européenne devrait contribuer à dissoudre l’UNWRA et non plus éterniser le problème des réfugiés. Pourquoi n’a-t-elle pas résolu et indemnisé également les Juifs du Moyen-Orient et du Maghreb chassés par les chefs arabes?
Dans le contexte historique du Moyen-Orient, notre devoir est de rapporter les faits et les chiffres et de rafraîchir la mémoire de tous ceux qui prétendent trouver une solution magique au conflit arabo-israélien.
25 ans après l’échec d’Oslo, dissiper toutes les illusions et s’opposer farouchement aux utopies.
Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org
Ni naïf, encore moins utopiste, ni de Gau-au-auche, encore moins de Droittte, Freddy Eytan a présenté crûment la triste réalité : fanatisme, irrédentisme et double sinon triple langage chez les Palestiniens depuis les accords d’Oslo, jugés aujourd’hui comme une regrettable fuite en avant.
Avec Obama les Palestiniens ont pris du poil de la bête, espérons qu’avec Trump les pendules seront remises à l’heure.