La Fondation OPEJ co dirigée par Gad Elbaz et Johan Zittoun, agit dans le domaine de la protection de l’enfance depuis 1945. Elle a pour but de protéger, d’écouter et de venir en aide à des enfants, des adolescents et des jeunes en difficulté, ainsi qu’à leurs familles, de toutes origines.
La Fondation remplit une mission de service public par délégation des pouvoirs publics. Elle est titulaire d’habilitations, de conventions et d’agréments des autorités territoriales, du ministère de la justice, des affaires sociales, de la Caisse d’Allocations Familiales.
Gad Elbaz et Johan Zittoun, Victor Cohen-Hadria et Laurent Turpin, SITARI Productions organisent une projection privée du film documentaire d’Anne Lainé, La Fourchette.
La Fourchette, un film documentaire d’Anne Lainé
Ils habitent Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Jérusalem et Abu-Gosh. Ils vivent sous l’œil indifférent des grands médias. Ils traînent derrière eux tous les clichés du monde. Ils ne sont pas vus comme des individus, mais comme des jeunes de banlieue. Ils vivent dans le flou des hors-champs des chaînes d’informations et tous souffrent de n’être que ces images de second plan. Peut-être parce que leurs situations diverses sont vécues comme opposées et irréconciliables, les sensations qu’ils vont partager n’en sont que plus exceptionnelles, et c’est parce qu’elles le sont véritablement qu’elles sont universelles.
Au cours d’un projet organisé par la Fondation OPEJ autour du chant, de la nourriture et de la danse, au Performing Arts Forum, un ancien couvent de Picardie reconverti en résidence artistique, des jeunes accompagnés par ses services de prévention spécialisée de Garges- lès-Gonesse et de Sarcelles rencontrent des jeunes suivis par les Maisons chaleureuses de l’association Beit Esther du village arabe d’Abu-Gosh et de Jérusalem.
Un an plus tard, les jeunes du Val-d’Oise font le voyage inverse et s’envolent pour Israël.
L’art et le voyage semblent être le moteur de ces rencontres, mais ce ne sont que des prétextes, tant leur désir de découvrir le monde est puissant et tant les obstacles qu’ils ressentent dans leur milieu leur paraissent insurmontables. Voir l’autre permet de distinguer ses propres talents et de trouver le sens de son présent et la voie de son avenir.
Le film montre les étapes délicates de cet éveil au monde. Les protagonistes découvrent l’absurdité, la vanité voire l’indécence, parfois publique, des lieux communs sous l’objectif de la caméra d’Anne Lainé dont ils ont, au fil des jours, oublié la présence. Ils se révèlent les uns aux autres pour ce qu’ils sont, au-delà de toutes les apparences, égaux et humains.
Mardi 3 juillet 2018 à 10h30, au Cinéma Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris.
Sylvie Bensaid
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