L’Ambassadrice de France en Israël Hélène Le Gal a accueilli à l’Institut français de Tel Aviv une délégation venue de la région Grand-Est, en présence de la Présidente du Conseil Départemental du Haut Rhin, Brigitte Klinkert, et Roland Ries, Maire de Strasbourg.
Organisé par le FSJU – Fonds Social Juif Unifié – Grand Est, ce déplacement en Israël sur le thème « de l’engagement à l’excellence » a réuni une délégation composée d’élus et acteurs locaux impliqués dans la santé, l’aide à la personne, ou encore la mémoire de la déportation.
L’Ambassadrice a déclaré : « Si l’on associe souvent Israël à l’innovation et aux startups, votre voyage montre que l’économie sociale et solidaire et l’engagement sont des thématiques importantes, à la fois pour Israël et pour la France, et que les deux pays disposent de forces complémentaires propices au développement de partenariats », rappelant notamment qu’en 2017, 109 jeunes français se sont rendus en Israël pour effectuer une mission de service civique – faisant d’Israël la 2ème destination mondiale
Le service civique est un dispositif français d’encouragement à l’engagement de citoyenneté et de soutien public à celle-ci, créé par la loi du par Martin Hirsch. Il est entré en vigueur le , il a pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de favoriser la mixité sociale et offre la possibilité aux jeunes de 16 à 25 ans de s’engager pour une durée de 6 à 12 mois dans une mission d’intérêt général dans neuf domaines différents, reconnus prioritaires pour la Nation : éducation, solidarité, santé, culture et loisirs, environnement, développement international et humanitaire, mémoire et citoyenneté, sports, intervention d’urgence en cas de crise. Depuis août 2015, le service civique est élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. 75 % des jeunes engagés sont en situation d’emploi ou de formation six mois après leur mission de service civique.
La cinquième promotion est partie lejeudi 8 juin, en direction d’Israël, à Netanya, Raanana Beit Shemesh et Migdal. Au total, ils sont près de 80 à avoir choisi Israël comme terrain de service civique grâce à l’OSE depuis l’obtention de l’agrément de coordonnateur du service civique. Les 12 volontaires qui ont rejoint les rangs des jeunes Français en service civique en Israël ont des profils très variés : Margaux est étudiante en deuxième année de psychologie à Paris 5 ; Romain, quant à lui, sort tout juste d’un entrainement à l’armée de sept mois ; il y a aussi Maxime, qui revient d’une expérience de [réseau mondial de fermes bio où certains hôtes se proposent de loger des jeunes afin de partager leurs savoirs en échange de leur contribution] en Nouvelle Zélande et Mathilde, diplômée d’une licence d’histoire.
Avant leur départ, et afin de mieux préparer leur séjour, ces volontaires ont suivi deux journées de formation. A l’issue de leur journée de formation aux premiers secours PSC1 (Prévention et Service Civique de niveau 1), ils se sont retrouvés en juin au soir en toute convivialité au Centre Edith Kremsdorf de l’OSE pour une présentation de l’OSE et la découverte des us et coutumes israéliens. Puis, au siège de l’OSE, c’était la grande préparation d’avant départ animée par Gingko sur les thèmes de l’engagement citoyen et de la vie à l’étranger. Ils sont bien arrivés et ont été accueillis à l’aéroport par les responsables des structures dans lesquelles ils effectuent leurs missions, en partenariat avec le ministère israélien des Affaires sociales.
Voici un aperçu que ce qui les attend, par Rebecca Mihaiu, jeune française de 25 ans actuellement volontaire dans une école maternelle de WIZO (Women’s International Zionist Organization) à Tel Aviv. Son témoignage a été recueilli et publié par l’IVA (Israel Volonteer Association), partenaire de l’OSE en Israël :
« Je suis volontaire en Israël dans une école maternelle de WIZO et m’occupe de deux classes. La première accueille les bébés et bambins âgés de 6 mois à 1 an et demi. La seconde concerne les enfants de 2 à 3 ans. Les activités mises en place varient en fonction de l’âge des enfants. Tel Aviv est une ville incroyable. J’ai l’impression que c’est une ville qui ne dort jamais. Par exemple, vous pouvez aller au restaurant à n’importe quelle heure de la journée comme de la nuit. Tel Aviv est aussi une ville très sûre : en tant que femme, je me sens plus en sécurité en Israël qu’en France. Ici, personne ne vous dérange. Je peux me balader dans les rues de Tel Aviv et même tard le soir, je m’y sens en sécurité.
Ce que j’ai trouvé de plus fascinant en Israël, c’est la façon dont les personnes très religieuses vivent aux côtés des non-religieux au sein d’un pays que l’on considère comme étant religieux. Par exemple, quand je prends le bus le matin, je peux y voir des pratiquants qui lisent la Torah et prient, pendant que d’autres non-pratiquants ont la tête plongée dans leurs téléphones. Cette image me fait sourire tous les jours. Au cours de cette expérience, j’ai appris à accorder plus d’attention et de temps aux gens qui m’entourent. Grâce à cette expérience de volontariat j’ai grandi, j’ai appris que dans la vie les petites choses peuvent faire une vraie différence. Avec un sourire, un câlin ou un bisou, vous pouvez égayer la journée de quelqu’un que vous ne connaissez même pas. J’ai également appris à faire des compromis. Je n’oublierai jamais ce volontariat en Israël. »
Depuis que l’OSE a reçu son agrément d’opérateur et coordonnateur du Service civique international en Israël fin 2015, l’association est pleinement investie dans ce programme gouvernemental en faveur de l’engagement civique des jeunes Français.
Poster un Commentaire