Le gouvernement polonais va amender la loi controversée sur la Shoah

Le gouvernement conservateur polonais a annoncé, mercredi, qu’il allait amender la loi controversée sur la Shoah, visant notamment à sanctionner l’utilisation du terme « camps de la mort polonais ».

Le gouvernement polonais a annoncé mercredi 27 juin qu’il allait amender la loi controversée sur la Shoah, visant notamment à sanctionner l’utilisation du terme « camps de la mort polonais », violemment dénoncée par Israël et critiquée par les États-Unis.

L’examen de l’amendement a été ajouté d’urgence au programme des travaux parlementaires de mercredi à la demande du Premier ministre Mateusz Morawiecki.

La modification consiste en premier lieu à supprimer totalement le passage de cette loi votée en janvier, qui prévoyait jusqu’à trois ans de prison pour ceux qui attribueraient « la responsabilité ou la coresponsabilité de la nation ou de l’État polonais pour les crimes commis par le Troisième Reich allemand », a déclaré au parlement le vice-ministre de la Culture Jaroslaw Selin.

Censée défendre l’image de la Pologne et des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale contre de fausses accusations, la loi, défendue par les conservateurs au pouvoir, a provoqué de vives tensions avec le gouvernement israélien.

« Incompréhensions »

Ce dernier, à l’instar de la diaspora juive, a reproché à Varsovie de vouloir nier la participation de certains Polonais au génocide des juifs, voire d’empêcher des rescapés juifs de raconter leur expérience ou la mort de leurs proches.

Pour le gouvernement polonais de Droit et Justice (PiS), le principal objectif de la loi était de combattre l’expression « camps de concentration polonais », qu’il juge injuste, car concernant des camps nazis allemands.

« Nous nous sommes heurtés à de l’incompréhension, à des opinions blessantes, nous ne voulons pas que cela pèse sur notre politique », a déclaré le chef du groupe parlementaire PiS Ryszard Terlecki.

« Pour cette raison, nous avons décidé de modifier la loi (…) en retirant les éléments qui rendent possible l’application de sanctions pénales pour utilisation d’informations ou d’opinions incorrectes » concernant l’histoire, a-t-il expliqué.

Il a demandé que les députés passent immédiatement à la seconde lecture du projet d’amendement, sans l’envoyer en commission.

Source france24

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