Le CHU de Caen teste un scanner israélien révolutionnaire en 3D

Le CHU a été choisi pour procéder aux ultimes tests nécessaires à la validation internationale d’un scanner israélien dernier cri : il permet, en un temps record, d’obtenir des images d’un patient en trois dimensions et à 360 degrés.

En février dernier, le centre de traitement des cancers du CHU de Caen se dotait d’un TEP-scan numérique, un appareil capable de détecter des lésions ou des tumeurs minuscules. Quelques mois plus tard, l’hôpital caennais se retrouve une nouvelle fois à la pointe de l’imagerie médicale. Depuis la mi-mai, le service de médecine nucléaire procède aux ultimes tests nécessaires à la validation internationale d’un tout nouveau scanner, venant du centre de R & D israélien de GE Healthcare,

L’appareil dispose d’un ensemble de 12 bras disposés en étoiles et bardés de capteurs (96), allant jusqu’à effleurer le patient. En une seule prise, le dispositif permet d’obtenir une vue en trois dimensions et haute résolution de la zone examinée. Le médecin peut ensuite observer sous tous les angles cette zone en naviguant autour à 360 degrés. L’ancien système, équipé de deux caméras, ne permettait qu’une vue en deux dimensions, à moins de multiplier les prises au prix d’un examen beaucoup plus long pour le patient (un examen qui, rappelons-le, nécessite l’injection d’un produit radioactif).

Les avantages du nouveau scanner

Le centre de R & D israélien de GE Healthcare a mis au point un nouveau système qui surmonte bon nombre des problèmes des systèmes largement utilisés dans les hôpitaux du monde entier.

Par exemple, les images peuvent montrer quelles parties du cerveau sont actives, quelles zones des poumons ont du mal à absorber l’oxygène, etc. Les tomodensitogrammes fournissent une coupe transversale des organes, des os, des vaisseaux sanguins et des tissus mous. Les images sont utilisées pour analyser une variété de problèmes médicaux, tels que les artères obstruées, l’insuffisance cardiaque, les saisies et les maux de tête endémique.

«Nous croyons que la nouvelle technologie du système Discovery NM / CT 670 CZT améliorera considérablement la façon dont les examens sont effectués et permettra de nouveaux domaines d’exploration pour les chercheurs qui cherchent des moyens d’optimiser les protocoles d’imagerie et de mieux comprendre l’état du patient. “a déclaré Nathan Hermony, directeur général de la médecine nucléaire chez GE Healthcare.

Les hôpitaux en Israel en bénéficieront également, a déclaré le professeur Zohar Keidar de l’hôpital de Rambam, où GE placera l’un de ses systèmes.

“L’utilisation de cette technologie peut également entraîner une augmentation du débit des patients et une réduction des coûts liés à la procédure. Nous sommes ravis de l’opportunité d’être actuellement impliqué dans l’étude et la définition de l’optimisation des protocoles cliniques basés sur l’utilisation de cette nouvelle technologie et sommes également impatients d’explorer de nouvelles voies de recherche passionnantes dans un très proche avenir. ”

Caen, centre de formation pour l’Europe

Si Caen a été choisi pour procéder à la validation mondiale de ce nouveau système, c’est en raison des relations déjà anciennes entre son concepteur et le service normand de médecine nucléaire. Les tests en cours permettent au centre hospitalier normand d’acquérir une position de leader. « Il y a des technologies qui, automatiquement, au bout de 2-3 ans vont changer, il faut être là, il faut surfer sur la vague et évidemment ensuite il y a tout un cycle de formation: vous avez une nouvelle technologie donc il y a une courbe d’apprentissage. On va créer à Caen une plateforme de formation pour la France mais aussi pour l’Europe« , explique Denis Agostini, chef du service médecine nucléaire CHU de Caen.

Ce nouveau scanner qui a été développé dans les installations de Rehovot et de Haïfa va notamment améliorer le suivi des pathologies osseuses, cardiaques mais aussi celles touchant le cerveau ou les poumons.

Sources francetvinfo et informationjuive

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1 Comment

  1. Qu’entend-on par des tumeurs minuscules ? 10 ans après un cancer de la prostate traité par exérèse et radiothérapie, je suis sujet à une récidive biologique (PSA 1,8) mais un TEP scan (classique) au CHU de Caen en décembre 2017 n’a pas permis de détecter de lésion.

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