Expédition ce matin au marché d’Argenteuil, avec mon amie Djamila. On convient d’un horaire, elle, la lève-tard, moi la matinale. Je n’ai jamais assez de temps, mais il est des jours, tu sais bien, Ô Lecteur, que pour combler l’angoisse, l’attente, tu trouves … une parade.
Djamila est à l’heure, de jean et saharienne vêtue, une longue tresse noire achevant le look de mon amie kabyle.
Djamila, le marché d’Argenteuil, c’est son fief
Djamila, au marché d’Argenteuil, elle drive tout ça. Toi, tu suis : elle, elle sait.
J’ai la tête ailleurs et après avoir survécu aux échoppes de Vêtements Tissus Vaisselle Bijoux et autres curiosités, nous voilà dans la partie que j’aime : De toutes parts des mains te tendent des cerises, un abricot se fend sous tes yeux et t’est proposé avec grâce. Ici ? La pesée, elle est à l’avenant : 900 Grammes ? Attends, je te rajoute une aubergine. T’as pas la monnaie ? Et alors on va pas faire une histoire pour un euro. Goûte à mes olives Fais-moi plaisir
Le marché d’Argenteuil, c’est le fief de Djamila. Tous ces vendeurs, elle leur claque la bise. Elle s’enquiert de chacun : Et ta mère Ton fils Bref une conversation qui toujours se poursuit et qui s’interrompt momentanément par ce Inch’Allah si doux aux oreilles.
C’est le drame
Je suis adossée à un mur, regardant distraitement faire Djamila, lorsque le drame arrive. En mode pause, j’étais là, j’attendais mon amie, c’est là, je crois, que je me suis dit encore que sa tresse était si belle, et c’est exactement là, en même temps, que j’ai vu dans le regard du vendeur qui s’adressait à Djamila un éclair de haine.
Un éclair ? Non. Un éclair serait quelque chose de rapide. D’éphémère.
Non. J’ai vu le visage de la haine. J’ai entendu, sans les comprendre, des mots arabes. Violents. Qui sonnaient comme des coups.
J’avance vers Djamila. Qu’elle m’explique.
Il m’a dit Hamzilla, halète-t-elle. Fille du cochon.
C’est là que mon amie, qui avait entrepris de tracer sa route, revient sur ses pas, blême.
La haine et la délicatesse
S’en suit un échange qui dure au moins une minute. Nous sommes sous le marché couvert : tout soudain est en suspens.
La Haine se lâche. Ose faire des gestes menaçants. Mimer, avec un naturel confondant, et effrayant, des coups. Croyant sans doute faire plier cette femme.
Djamila ne lâche pas l’affaire. Elle, cette femme gracieuse, la classe personnifiée, elle est prête à en découdre ? Elle sort son portable. Veut appeler la police. On ne me parle pas comme ça. J’exige qu’il me respecte. Qu’il respecte toutes les Femmes. Il est en France.
De part et d’autres, sont apparus 4 ou 5 jeunes hommes. Ils connaissent Djamila. Ils lui disent qu’elle a raison. Ils s’excusent au nom de ce barbare. Ils se confondent en excuses. Lui embrassent le front. Se désolidarisent tous de La Haine. Ils sont sincères. Le patron du marché est là. Un Zizou magnifique. Au regard clair. Loyal. Courageux. 5 minutes après, le mec qui a mal parlé à une femme est sorti du marché : Dégage.
Y a plus. Il ne dira plus à aucune femme Dégage. Il ne menacera plus de porter un coup.
La sentence de Djamila
Quelques instants après. Une terrasse de café.
Djamila : Tu sais quoi Sarah ? Je suis française : tous les hommes me respecteront.
Sarah Cattan
Bravo ! Si, dans ces occasions, toutes les femmes réagissaient comme Djamila !
Pourquoi Sarah Cattan fait-elle des descriptions systematiquement elogieuses des Arabes ?
Avec l’habile introduction du mechant chasse par les autres tous genereux,honnetes compatissants,beaux.
Ignore -t-elle le sort qu’ils reservent aux Juifs reconnaissables ?
Les Juifs de l’est de Paris demenagent-ils en masse par paranoia ? Alors que Sarah Cattan rencontre une realite si rose…..
Vous lisez trop vite ! Sarah est tout sauf systématique !
Cher Roberto
Je crois en effet que vous m’avez mal lue. Ou pas lue.
J’essaie de décrire une réalité.
Mes analyses sont loin d’etre Optimistes. depuis 3 ans elles vous signalent l’entrisme. La haine. Le danger.
Pour autant j’ai à cœur de ne pas tout mélanger
Mes lanceurs d’alerte furent il y a bien longtemps des intellectuels musulmans.
De temps en temps une plage heureuse et pleine d’esperance Arrive: je me fais un devoir de la raconter. Comme je me fais un devoir de signaler les écrits courageux d’ecrivains et journalistes musulmans
Un Malek Boutih Une Djamila Un Kamel Daoud Un Boualem Sansal et les 4 hommes du marché existent.
Hier mon amie aurait pu être lynchée
Question de hasard.
Question de chance
Elle ne le fut pas: ces hommes existent .
Cordialement
Sarah Cattan
Faisons attention de ne pas mettre tout le monde dans le même sac
Dans cette france , il suffit d une simple remarque et c est l emeute .
L experience vecue par les Juifs , pour ceux qui s en souviennent … devrait faire reflechir a l avenir dans ce pays ou cette immigration choisie sera majoritaire !
En attendant , informez vous au JT de 20 heures en mangeant la soupe !
A Sarah Cattan,
Tisser des couronnes de lauriers,sans envisager ce qu’aurait ete la scene si a la place de votre amie Djamila, c’eut ete une dame juive reconnaissable par un Maguen David par exemple, ne me semble pas une description realiste de ce qu’est ce marche.
Ces Arabes cumulants tous vos qualificatifs elogieux allants de la beaute au courage sont-ils aussi admirables lorqu’il s’agit des Juifs ?
C’est la seule chose qui nous interesse actuellement.
Les Juifs de l’est parisien ont d’autres choses a faire actuellement que de s’extasier devant les rapports entre Kabiles et Arabes.
Cordialement Roberto.