Nadine Olivier a dû vendre l’appartement dans lequel elle résidait pour rembourser le crédit de la maison qu’elle loue à des gens qui ne l’ont jamais payée.
C’est une situation kafkaïenne et dramatique. Nadine Olivier, une quinquagénaire qui réside dans le Var, est à la rue depuis plusieurs jours alors qu’elle était propriétaire d’une maison et d’un appartement. Problème : ses locataires ne l’ont jamais payée. Elle a dû vendre son propre appartement pour rembourser son crédit et doit désormais vivre dehors.
“Je n’ai jamais pu retourner dans l’appartement”
Son calvaire a commencé il y a presque quatre ans. Une famille de quatre personnes s’est installée en toute légalité dans la maison de village de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, qu’elle leur avait louée. Le temps d’un week-end, la situation a complètement changé. “Ils sont rentrés dans les lieux, on devait se revoir le lundi pour le paiement mais je ne les ai jamais revus. Je n’ai jamais pu retourner dans l’appartement”, évoque au micro d’Europe 1 Nadine Olivier.
“J’ai passé quatre jours à la belle étoile”
Les courriers recommandés et les demandes d’aides à plusieurs organismes n’ont rien changé. Nadine Olivier a dû vendre son propre appartement pour payer le crédit de la maison de ses locataires. Elle est désormais sans domicile fixe. “Je vais loger à droite à gauche, là j’ai passé quatre jours à la belle étoile, je me suis achetée une petite tente. Je ne vais pas vivre ad vitam aeternam sous les ponts”, poursuit-elle, dénonçant l’inertie des institutions.
La justice a bien rendu une décision d’expulsion des locataires l’an dernier. Mais ces derniers ont fait traîner le dossier et ont fait appel. L’avocat de Nadine Olivier, Emmanuel Bonnemain, reproche la lenteur de l’Etat : “Les services sont restés enfermés dans leurs procédures plutôt que de prendre en considération l’urgence de la situation. Les locataires sont encore logés chez elle et à ses frais”, s’indigne-t-il au micro d’Europe 1.
La situation pourrait toutefois évoluer positivement dans les prochains jours. La préfecture vient tout juste d’autoriser l’utilisation de la force publique pour expulser les locataires.
Eh ben ! Il serait temps !