Ces jours-ci les projecteurs et toutes les chaînes de télévision sont braqués sur la Coupe du monde de football.
Les supporters des différentes équipes ont prouvé qu’il était possible de séparer les compétitions sportives des affrontements politiques.
Désormais, Iraniens, Tunisiens, comme Saoudiens peuvent librement parler de leur équipe devant un micro de la télévision israélienne.
Cela prouve que le sport l’emporte toujours sur les clivages idéologiques et politiques. Il représente l’amitié et la fraternité entre les peuples, et de ce fait, nous devrions le développer à fond et éviter à tout prix sa politisation.
Cet esprit sportif chez les supporters est loin d’être appliqué dans notre région et particulièrement à Gaza. Alors que des enfants israéliens lancent des ballons de toutes les couleurs, et chargés de bonbons et friandises, le Hamas islamiste, lui, envoie des cerfs-volants chargés d’explosifs et des ballons incendiaires. Aux messages de paix et de coexistence répondent des incendies de forêts.
Les leaders palestiniens sabotent sans scrupule toute tentative de pourparlers et préparent toujours des actions terroristes en territoire souverain israélien.
Pis encore, ils enflamment et dévastent les champs des agriculteurs, sèment la haine, approfondissent la désolation et écartent toute coexistence.
Pourtant, il existe chez de nombreux Palestiniens un ras-le-bol de cette politique dévastatrice menée par leurs dirigeants depuis plusieurs décennies. Ils s’opposent à toute confrontation avec Israël mais craignent d’être sanctionnés et punis.
Nous constatons que des voix s’élèvent pour changer de cap, diriger les budgets et les donations fabuleuses en provenance de l’étranger, non aux armes, à la guerre et aux activités des ONG, mais à l’amélioration de leur vie quotidienne. Ainsi, des projets économiques sont déjà réalisés en commun à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, et cela est bien possible dans la bande de Gaza. Nous devrions saisir toutes ces occasions et opportunités avec l’aide des Américains, de l’Europe et des pays arabes, pour régler à ce stade les problèmes socio-économiques, tout en étant fermes sur les questions sécuritaires. La dernière rencontre à Amman de Nétanyahou avec le Roi Abdallah de Jordanie devrait encourager ces initiatives.
Cependant, nos messages devraient être clairs et sans aucune ambigüité. Il faut reconnaître que nous n’avons pas, à ce jour, de solutions géniales et efficaces contre le terrorisme artisanal, ni contre les ballons incendiaires, ni contre les cerfs-volants, ni non plus contre des attaques au couteau. Cela prendra sans doute du temps et nous sommes convaincus de pouvoir trouver un jour le remède, comme nous avons déjà trouvé des solutions aux tirs de roquettes et à la construction des tunnels.
Mais pour pouvoir stopper toutes ces attaques, éviter les pertes humaines et les dégâts, le gouvernement devrait parler d’une seule et unique voix. La cacophonie, au sein du cabinet ministériel et chez certains hommes politiques et experts, est scandaleuse, et elle l’emporte sur les actes. Notre cause est certes juste, mais chaque valse-hésitation de la part du gouvernement et le manque d’entente avec l’état-major de l’armée, laissent les Israéliens amers et perplexes, tandis que les Palestiniens ne voient toujours pas de solution à l’horizon et n’ont rien à perdre.
Dans ce cycle infernal d’affrontements quotidiens, Tsahal et nos services de sécurité possèdent tous les moyens, à la fois militaires et technologiques, et d’autres, mais seul le gouvernement a le pouvoir de choisir le moyen le plus adéquat pour pouvoir riposter, et ainsi mettre un terme à une situation quotidienne intenable. Evitons tous de tourner en rond et surtout écartons la guerre d’usure interminable. L’Histoire contemporaine nous apprend souvent que peu de temps suffit pour changer tant de choses.
Freddy Eytan
Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org
La solution existe , la grande fermete !