Monsieur le Ministre,
Lorsqu’en 2001, j’ai créé le BNVCA pour identifier le phénomène du nouvel antisémitisme, ses mobiles et ses auteurs, le tout premier recensement des actes hostiles visant les personnes et les biens de la communauté juive, révélait que ceux-ci étaient commis essentiellement dans des villes à direction communiste.
Depuis, je n’ai eu de cesse d’en alerter vos prédécesseurs, Mr Chevènement, lors d’un déjeuner au Consistoire, Mr Sarkozy dans son Bureau, Mr Manuel Valls, etc, afin qu’ils usent de leur autorité pour mettre en garde ces élus, ce parti politique, les mouvements syndicaux qui leur sont affiliés, du fait que leur « palestinisme » sans discernement est source de cette haine qui pousse à l’acte antijuif. Les trop nombreux assassinats commis « pour venger les enfants palestiniens » l’ont dramatiquement démontré.
Monsieur le Ministre, il m’apparait important de vous faire part de l’état d’esprit de nos compatriotes juifs qui se détériore progressivement.
Monsieur le Ministre, aujourd’hui, non seulement la situation ne s’améliore pas, mais elle s’aggrave. Elle perturbe nos compatriotes juifs qui se sentent agressés, outragés, harcelés, insultés, menacés, mis au ban de la nation par ces élus qui détiennent une parcelle de pouvoir et en abusent.
La toute dernière provocation de Dominique Lesparre, Maire de Bezons, a déclenché un véritable tollé. Bien heureusement, le Préfet a mis rapidement un terme à son action inqualifiable de baptiser une allée de la ville « Nakba » (catastrophe de la création de l’Etat d’Israël) et traiter Ben Gourion de « criminel de guerre ».
La liste est longue de ces mairies de France qui font l’apologie du terrorisme au motif qu’il est palestinien, élèvent ces terroristes « au rang de citoyen d’honneur » de leur ville. Cette forme de glorification du terrorisme est de nature en encourager les islamo terroristes qui sévissent dans notre pays.
Les fait nous ont prouvé qu’ils imitent les modes opératoires inventés par les palestiniens terroristes suicidaires comme l’attaque au couteau, à la hache, à la voiture bélier, à la kalashnikov, à la bombe humaine etc…, pour tuer nos enfants, nos soldats, nos policiers, nos concitoyens.
Monsieur le Ministre, en se substituant au pouvoir régalien du Chef de l’Etat, ces maires outrepassent la fonction que leur confère leur mandat d’élu local.
Par ailleurs la Loi prévoit et punis le boycott, (Art 225 du Code pénal). La politique pénale concernant ce délit est toujours en vigueur, et pourtant des mouvements pro-palestiniens adeptes de BDS, organisent impunément des opérations commandos dans les grandes surfaces, menacent et intimident les clients comme le personnel des magasins. Leurs activistes se mettent en scène sur la place publique, dans des rassemblements sauvages que la police encadre au lieu de les disperser et réprimer.
Des mairies, des députés, des conseils municipaux, s’autorisent à décréter le boycott des produits israéliens.
Tout cela ne participe en rien, ni de l’exercice de la liberté d’expression, ni de la liberté de réunion, mais de la commission d’une infraction qui semble bénéficier d’une forme de tolérance alors que la police et la justice devraient faire cesser et réprimer, puisqu’il s’agit d’un flagrant délit.
Monsieur le Ministre, mon Bureau reçoit de nombreuses plaintes et doléances de requérant qui nous déclarent » Trop c’est trop, nous n’en pouvons plus, Faites quelque chose, Que fait le gouvernement ? ».
Tous ces appels témoignent du désarroi voire du désespoir de nos concitoyens juifs, tentés de déménager ou quitter leur pays.
Monsieur le Ministre, cette situation peut cesser si, comme je vous le demande, vous décidez d’y faire mettre un terme en usant du pouvoir que vous confère votre mission, pour adresser à ces élus, à ces partis politiques, à ces syndicats engagés mis en cause, vos remontrances officielles, une sévère mise en garde, voire engager des procédures de révocation. Il y va de la paix publique.
Je reste convaincu qu’une telle mesure, qui rétablira la confiance et la sérénité, contribuera certainement à faire baisser de façon sensible cet antisémitisme qui pollue notre société.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Monsieur Ghozlan