Le match Israël Argentine qui devait avoir lieu samedi soir est annulé. Les arabes ont menacé Messi et tous les joueurs et ont déclaré vouloir boycotter tous les produits du Barça. Le Messi de Jérusalem ne sera pas au rendez-vous!!!
Quand on est le meilleur joueur au monde du sport le plus important au monde, tout acte est politique. Encore faut-il, en plus, bien prendre la mesure de ce que représente le football.
Bien des Palestiniens, par exemple, seraient prêts à abandonner le Mont du Temple contre la promesse de passer quelques instants auprès des Dieux du stade. Un match de football peut représenter plus qu’un plat de lentilles.
A titre d’exemple, le modèle de destruction des statues idolâtres est l’Arabie saoudite. Le souvenir de la destruction des bouddhas de Bamiyan par les Talibans reste vivace. Daesh avait déclaré la guerre aux statues et le monde intellectuel pleure la disparition archéologique de Palmyre. Mais par l’intermédiaire de la GOAMM (General Organization of Antiquities, Museums and Manuscripts), l’Unesco estime que les Séouds ont détruit, au seul Yémen, 12 500 œuvres d’art de plus de 3500 ans.
L’anthropologue Paul Mermier parle d’«une volonté de vengeance et de punition collective qui relève du droit de tuer et de détruire un ennemi que l’on a décidé de faire plier jusqu’à ce qu’il se rende»
En fait, l’idéologie wahhabite, parfaitement conforme à l’Islam et qui dirige l’Arabie saoudite, prescrit de supprimer toute manifestation antérieure à l’Islam. La visite d’un site archéologique est interdite. Un article de Time Magazine, signé Carla Power, indique que 98% du patrimoine culturel de l’Arabie Saoudite a été détruit pour s’opposer à toute représentation jugée idolâtre.
L’Arabie Saoudite a néanmoins pu ériger une statue de Zinedine Zidane ! (statue déconstruite depuis).
Si détruire les statues correspond à la profession de foi musulmane, l’idolâtrie s’arrête aux portes du Temple de l’intouchable football. Zidane (ou Mohamed Salah), c’est halal !
Il est toujours intéressant de noter les limites de l’Islam, dictées par l’intérêt. L’Islam n’est pas l’idéologie de l’effort.
Bref, le samedi 9 juin 2018, au Teddy stadium de Jérusalem aura lieu un match entre l’Argentine et Israël. Le match aurait pu se dérouler à Barcelone. Il en a été question. Il ne s’agit pas d’un match de compétition. C’est un match amical. Aux yeux des ennemis d’Israël, c’est beaucoup plus fort. La compétition résulte de la nécessité et du hasard. L’amitié est le fruit du libre-arbitre.
BDS est vert de rage. Le vert et la rage sont sa nature. Tout est donc normal. Le match aura lieu à Jérusalem et le joueur le plus adulé au monde est attendu : Lionel Messi !
Ne rechignons pas à la facilité. Quand on s’appelle Messi, la symbolique est encore plus forte. Mais les enragés de BDS ignorent tout de cette région. Alors poussons la symbolique au prénom de Messi : Lionel, qui signifie le Lion. A ce titre Messi est chez lui à Jérusalem puisque le Lion représente Jérusalem.
Depuis des mois, BDS a tout tenté pour faire annuler la rencontre. Cette rencontre cautionne la politique Israélienne. L’événement, dans le contexte actuel, est beaucoup plus puissant que l’accueil du Prix de l’Eurovision l’année prochaine. L’équipe d’Argentine se prépare à la coupe du monde depuis Barcelone où elle loge. Il eût été plus simple que la rencontre se déroulât à Barcelone. Puis, il eût été convenant que le match se déroulât à Tel Aviv ou Haïfa pour des questions de logistique. Les stades Ramat Gan et Samy Ofer sont taillés pour ces rencontres. C’est finalement à Jérusalem qu’elle se déroulera. Côté israélien, toutes les places pour le match ont été vendues en 20 minutes selon organisateurs.
Le parallèle est saisissant. Il a fallu 20 minutes pour que Tsahal mette hors d’état de nuire les infrastructures que l’Iran a déployées pendant 10 ans au Nord d’Israël. [NDLR : l’auteur, emporté par sa fougue footballistique, exagère… à peine !]
Le travail de BDS, durant des mois, s’est concentré sur des opérations de lobby. Les principaux sportifs argentins ont été contactés avec l’intention de les faire culpabiliser. Une pétition mondiale a été organisée, celle-ci sous forme d’un courrier débutant par « Cher Lionel Messi, … »
La forme informative de la pétition utilisait un jeune « footballeur », Mohamed Khalil de Gaza, qui aurait reçu une balle dans le genou, mettant fin à une carrière « prometteuse ». Une photo de ce garçon, bardé de médailles sportives, accompagne la pétition. Il existe bien un joueur dénommé Mohamed Khalil mais n’étant pas à une approximation près, celui-ci joue pour la Jordanie.
L’échec de BDS est patent.
La forme amicale n’ayant pas réussi, la rencontre de football est déclarée inamicale. Le Président de la Fédération palestinienne de football, Jibril Rahjoub, appelle tous les arabes et Musulmans à brûler le maillot de Lionel Messi ainsi que son effigie. Si certains imaginaient que la Fédération palestinienne de football avait pour objet le sport avant la politique, la réponse est donnée.
Dans cette guerre de l’image, celle des footballeurs ne brille pas forcément à l’énergie du discernement. Lionel Messi n’est pas de ceux-là. Quintuple détenteur du ballon d’or, son engagement humanitaire et philanthropique est inconditionnel. En parallèle, ses activités commerciales et ses investissements sont particulièrement lucratifs.
Lionel Messi est partenaire, en Israël, de la société d’informatique Sirin Labs, spécialisée en stockage et transmission d’informations sous technologie « open source ». Lionel Messi est l’ambassadeur de Sirin Labs.
La question, aujourd’hui, est de savoir combien de coéquipiers argentins accompagneront Lionel Messi au Kotel. Réponse pour shabbat !
Gilles Falavigna
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