Un couple d’Aixois a reçu ce dimanche à titre posthume la plus haute distinction d’Israël. En 1942, ils avaient caché un enfant juif.
Pendant l’été 1942, celui du début des grandes rafles en France, Fernand et Mathilde-Lucienne Vidal de Veyres avaient accepté d’abriter dans leur maison de campagne le petit Emmanuel. Les parents de ce juif allemand venu de Bruxelles voulaient que leur fils unique soit à l’abri. « On l’a vu arriver chez nous comme ça , raconte Marthe Vidal de Veyres, la fille du couple récompensé à titre posthume de la médaille de Juste parmi les nations. C’était naturel. J’ai toujours vu mes parents s’occuper des autres ».
Un couple de résistant
76 ans plus tard, lors d’une cérémonie au mémorial du camp des Milles, le petit Emmanuel devenu grand se présente à la famille Vidal de Veyres. « Je suis le petit rouquin avec ses taches de rousseur », dit-il très ému. Très récemment, il a découvert que les Vidal de Veyres étaient liés au réseau « La Résistance ». Leurs deux garçons avaient eux-même rejoint le maquis.
Caché dans la campagne aixoise
Caché dans la résidence de campagne de cette famille aixoise, Emmanuel Carlebach ne sort pas. Il ne va même pas à l’école. Les enfants Vidal se souviennent de cet enfant qui « pliait sa serviette sur sa tête pour prononcer les bénédictions du rite juif« .
Emmanuel Carlebach est à jamais reconnaissant du couple Vidal aujourd’hui disparu. « C’était une famille formidable, dit-il. Aprés la guerre, c’était pas le genre à se vanter d’avoir aidé les gens » La médaille des Justes est décernée par l’Institut Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juives qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie sous le régime de Vichy et l’occupation de l’Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale.
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