La position française dans le conflit israélo-palestinien s’explique par des décennies de diplomatie française.
Emmanuel Macron « condamne les violences » qui ont coûté la vie à 60 Palestiniens à Gaza. Voilà le message qu’a délivré le président de la République à Benjamin Netanyahou, qu’il a eu au téléphone mardi. Et le chef de l’Etat d’exprimer au Premier ministre israélien sa « très vive préoccupation » et d’appeler au « dialogue pour relancer le processus de paix israélo-palestinien ». Des mots attendus dans la bouche d’un président français, qu’on aurait probablement pu entendre de celle de ses prédécesseurs. Mais du général de Gaulle à Emmanuel Macron, la position française à l’égard d’Israël a-t-elle été aussi constante que cela ? Alors que l’Etat hébreu célèbre les 70 ans de la sa création, le Parisien a posé la question à Vincent Nouzille,auteur d’« Histoires secrètes, France-Israël, 1948-2018 » (LLL 2018). Il analyse, président par président, les relations tumultueuses entre France et Israël.
La défiance sous De Gaulle
Après la guerre, la France éprouve une grande culpabilité à l’égard des Juifs de l’Hexagone liée à la Collaboration. « Il y a dans la classe politique française un soutien assez large : les gaullistes et les socialistes sont de fervents supporters de la création de l’Etat d’Israël. C’est une période de sionisme très partagé qui dure », explique Vincent Nouzille.
L’ère De Gaulle est pourtant un coup d’arrêt dans les relations franco-israéliennes. Jusqu’alors, la France, l’un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec Israël (1949), avait fait de l’Etat hébreu un allié stratégique. Premier fournisseur d’armes du pays dans les années 50, la France avait même été l’un des principaux soutiens au projet israélien d’arme atomique. Mais « la lune de miel prend fin au milieu des années 60 », analyse Vincent Nouzille.
De Gaulle adopte alors une position de « neutralité » dans la guerre des Six Jours en 1967 (appel à la modération des deux parties, embargo sur les livraisons d’armes à destination de la région avant le déclenchement des hostilités). Ainsi, la résolution 242 des Nations unies, votée le 22 novembre 1967 et adoptée à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité dont la France, appelle Israël à se retirer « des territoires occupés lors du récent conflit ».
Vincent Nouzille raconte : « C’est De Gaulle qui prévient les Israéliens : si vous tirez les premiers, je vous dénoncerai. Les Israéliens n’écoutent pas De Gaulle. Il prononcera alors sa fameuse phrase sur le peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur qui ne sera pas appréciée par les Israéliens. Il souhaitait alors devenir l’arbitre entre les pays arabes et Israël mais il échoue. » Le sentiment de trahison est énorme côté israélien, tandis que débute une défiance mutuelle qui a toujours des répercussions aujourd’hui, analyse-t-il. « De Gaulle a jeté les Israéliens dans les bras des Etats-Unis en 67 », conclut-il.
Le virage palestinien sous Pompidou et Giscard
Si la diplomatie du général de Gaulle a jeté un froid dans les relations franco-israéliennes, l’ère Pompidou-Giscard les a empirées. « Valéry Giscard d’Estaing, en particulier, refuse de voir les dirigeants israéliens. Il insiste sur la nécessité de reconnaître des droits aux Palestiniens. C’est lui qui va pousser les Palestiniens et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) sur la scène internationale. Il incite les pays européens à adopter la même attitude. C’est l’heure de l’émergence d’une politique étrangère française propalestinienne », décrit Vincent Nouzille.
La tentative de réconciliation sous Mitterrand
Avec l’arrivée au pouvoir du socialiste François Mitterrand, il y a un changement de cap. « Il joue la réconciliation, lui le grand ami de Shimon Pérès et d’Israël. Mais il ne va cesser de répéter que les Palestiniens doivent avoir un Etat. Lors d’une visite à la Knesset en 82, il prononce pour la première fois le mot d’Etat palestinien à la Knesset ». Un discours qui fera date. « Les Palestiniens doivent décider de leur sort à une condition, le respect du droit des autres », explique le président français. Il légitimera encore un peu plus l’OLP et Yasser Arafat, en l’accueillant à Paris en 1989. Partisan de la paix, il ne parviendra pas à s’imposer sur la scène diplomatique.
La diplomatie pro-arabe de Chirac
Le redoux dans les relations franco-israéliennes aura duré le temps du mandat de Mitterrand. Arrivé au pouvoir, Jacques Chirac fait un pas de plus vers les Palestiniens. « Malgré la proximité de Jacques Chirac avec la communauté juive (il est l’homme du discours du Vel d’Hiv), ses relations avec Israël seront très froides d’inspiration gaulliste en quelque sorte. Il se pose en parrain d’Arafat. Il le protégera. En Israël, il est alors considéré comme le complice d’un terroriste. Chirac tente de faire comprendre aux Israéliens qu’il faut geler la colonisation et trouver un accord de paix. Mais il n’est pas écouté », analyse Vincent Nouzille. La France est alors considérée comme pro-arabe par Israël.
Le retour en grâce sous Sarkozy
En contrepoint, Nicolas Sarkozy reprend une position plus proche d’Israël. Mais l’amitié du président français avec Netanyahou ne lui permet pas de l’influencer. « Je ne peux plus voir Netanyahou, c’est un menteur », lâchera-t-il même un jour à Barack Obama dans une conversation privée captée par des micros indiscrets.
La « neutralité » de Hollande
Sous Hollande, peu de changements. « Seule différence, on ne surjoue pas l’amitié. On se contente de compter les points. On organisera même une conférence de paix sans les Israéliens ni les Palestiniens ! » s’amuse Vincent Nouzille.
Quelle politique pour Emmanuel Macron ?
L’une des premières visites d’un dirigeant étranger à Emmanuel Macron fut celle de Benjamin Netanyahou en juillet 2017, à peine deux mois après son élection. Preuve si l’en est de l’importance des relations entre les deux pays pour le fondateur d’En Marche. Cependant, « malgré ses déclarations sur l’antisionisme qui est un antisémitisme, appréciées en Israël, les désaccords restent sur la table. Le fossé se creuse entre Macron et Bibi Netanyahou, comme il l’appelle, estime Vincent Nouzille. L’actualité des derniers jours renforce l’axe de Trump et de l’Arabie saoudite, et l’influence de la France sur Netanyahou est extrêmement faible. Aujourd’hui, dans le dossier nucléaire iranien, Israël et Trump ne sont plus sur la même ligne que la France, qui a fortement contribué à la signature d’un accord. Macron va ne pas céder sur ses positions. »
En dépit de ces désaccords, « il y a beaucoup plus d’échanges militaires et de renseignement que l’on ne le dit officiellement », ajoute Vincent Nouzille. Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, était d’ailleurs encore en mars dernier en visite en Israël. Aujourd’hui, dans le contexte de guerre en Syrie et de lutte contre Daesh, « la France a plus besoin d’Israël que l’inverse sur le renseignement », estime Vincent Nouzille.
Il est temps pour la rupture , comment faire confiance a la france !
Comment la France pourra-t-elle jamais être écoutée, quand les palestiniens refusent obstinément et systématiquement un quelconque partage.
Autant prêcher dans le désert…..le Sahara leur manque.
Il serait temps que les Français (dont les juifs) prennent conscience que la France ,’est plus une puissance depuis le 1er juin 1940.
elle s’imagine (et les Français aussi) qu’elle a encore son mot à dire.
dans 20 ans, (si aucune guerre civile n’éclate d’ici-là) il n’y aura plus de France en tant que telle, et l’Europe l’ara suivi dans sa chute.
Alors, de Gaulle et les suivants ne seront plus qu’un vague souvenir pour les plus vieux.
La France est devenue très secondaire dans le monde politique
À part les arabes et quelques pays africains plus personne ne croit dans son influence qui malheureusement est négative ce qui la disqualifié dans les dossiers internationaux .
Toutes les puissances européennes et asiatiques savent que la France va disparaître dans 30 ans et sera un pays arabe dans sa majorité
Les élites seront parties et la France ne sera plus que l’ombre de ce qu elle fut avant l’arrivée de De Gaulle responsable du déclin et de la disparition future
En donnant l’indépendance à l’Algérie francaise avec le Sahara sans contrepartie et en trahissant Israel en faisant une politique arabe il s’est fourvoyé totalement en permettant gràce au fou de Giscard et de son droit du sol et du regroupement familial et de ses suivants Mitterand…”Chirac….Sarkozy…Hollande et Macron de permettre l’invasion de la France par 16 millions de musulmans dont 7 millions sont francais et sont en train de ruiner la France par leurs revendications y compris les noirs musulmans tous des voyous ou des tueurs qui sont les responsables de la réapparition de l’antijudaismer et de tous les désordres : de la vente des drogues, des vols, des viols, dès attentats , des destructions et incendies de voitures. des attaques des policiers, pompiers …..et de leur ghettoïsation rendant les territoires perdus pour notre Republique et rejetant toutes les valeurs républicaines pour exiger charia, conversion, voile pour les femmes qu’ils battent voire tuent si elles n’obéissent pas et demain les chrétiens seront des dhimmnis
De Gaulle en trahissant Israel ne s’imaginait pas qu’il allait détruire la France
Ce n’est plus qu’une question de temps Mais c’est irréversible