Le mouvement islamiste a organisé l’assaut à la frontière d’Israël. En face, Tsahal a tout fait pour respecter ses règles d’engagement.
Le mouvement islamiste Hamas n’est pas un mouvement révolutionnaire pour rien. L’occasion qui se présentait le 14 mai était unique. L’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a permis de mobiliser au moins 50 000 personnes avec un but extrêmement précis, prendre d’assaut la frontière israélienne et pénétrer en force sur le territoire de l’Etat hébreu, dans l’idée d’une « Marche du Retour », commémorant pour les Palestiniens la fameuse « Nakba » (catastrophe).
Derrière la barrière de sécurité, les premiers villages et kibboutz agricoles ne sont qu’à 300 ou 500 mètres, exposés à la rage des militants du Hamas, du Fatah et du Djihad islamique, qui encadraient bien sûr cette « manifestation » en forme d’assaut.
Here’s what happened just a few days ago when Palestinians, some armed w/ machetes, crossed the #Gaza border into Israel. Note the man waving a machete, saying that he will slaughter Jews.
We have a duty to stop these terrorists from breaching the border & murdering our people. pic.twitter.com/HDjaEw9vFS
— Ofir Gendelman (@ofirgendelman) 15 mai 2018
Quand l’émotion médiatique sera tombée et qu’il sera le temps de l’analyse factuelle de la situation, on pourra peut-être prendre le temps de montrer comment ces mouvements ont fait venir par autobus entiers des jeunes gens courageux pour en faire des icônes de leur propagande révolutionnaire.
On verra aussi les cadres de ces mouvements avec leurs talkie-walkie donner leurs ordres, on verra aussi le va-et-vient de leurs motos pour diriger les attaques sur une douzaine de points, identifiés comme les plus vulnérables et identifiés comme tels sur les réseaux sociaux.
VIDEO⚡️@MontbrialAvocat : «Le #Hamas incite à franchir la frontière pour provoquer les #Israéliens qui ont annoncé à l’avance qu’ils ne laisseraient pas passer, et aller ensuite dire que les #Israéliens sont des #monstres.»#Gaza #Palestine🇵🇸 #Israël🇮🇱 #Trump🇺🇸 pic.twitter.com/zJwPpAK91a
— fandetv ن 🙂 (@fandetv) 14 mai 2018
Pourtant, tout avait été fait pour empêcher cet assaut. Selon nos sources, le chef des services secrets égyptiens avait convoqué au Caire, un des chefs du Hamas, Ismaïl Haniyeh, pour le dissuader de passer à l’acte, mais sans succès.
Ainsi ce qui est partout présenté comme une manifestation pacifique n’en est pas une. Reste à savoir comment l’État hébreu, avec les technologies dont il dispose, n’a pas fait preuve de plus de mesure et pâti désormais d’un terrible bilan, lourd de 59 morts et de près de 3 000 blessés. Beaucoup de choses ont été entendues, « la peur », « l’escalade militaire », « la banalisation de la violence ».
Pourtant, ces affirmations n’ont pas de fondement. Les règles d’engagements de l’armée israélienne ont été respectées, avec le plus de précautions possibles malgré la difficulté de faire face à une foule d’hommes majoritairement jeunes et combatifs de 50 000 participants.
Car, parmi les 59 morts, dix ont déjà été revendiqués comme des membres militaires du Hamas. L’armée israélienne a, elle reconnue avant de les tuer, 28 de ses cibles. Parmi ces derniers et les autres victimes, des hommes armés, et d’autres qui tentaient de faire sauter à l’explosif des points du barrage pour permettre une brèche.
Gaza: First martyrdom pictures coming in, ten killed were members of Hamas’ internal security apparatus. pic.twitter.com/ELm75Tpp25
— Björn Stritzel (@bjoernstritzel) 15 mai 2018
L’ordre de tir n’a été donné que graduellement quand les éléments les plus agressifs sont entrés dans les 300 mètres de périmètre de la barrière, pour la raison que les gaz lacrymogènes ne réussissaient pas à les faire reculer. En second recours, la décision a été prise, par l’État-major, de faire tirer avec des balles en caoutchouc, qui sont souvent efficaces, mais pas face à cette masse, il fallut en dernier recours, tirer à balles réelles pour faire reculer l’assaut.
Il faut bien noter ici que ces incidents, les plus graves depuis 2014, n’interviennent que dans la bande de Gaza. En Cisjordanie, le Fatah organise de vraies manifestations pacifiques et n’utilise pas le sang palestinien comme engrais de sa cause.
C’est sans doute pour cela que les capitales arabes, à l’exception de Damas et de Doha, n’ont pas condamné fermement les circonstances de cette bataille du 14 mai.
En complément à mes tweets de ce matin sur #Gaza, je me dois évidemment de souligner que celui/celle qui se rend dans une émeute qui sera (forcément) très violente avec un « bébé de huit mois » est un criminel et/ou un terroriste qui cherche un martyr symbolique. Abject.
— Claude Moniquet (@ClaudeMoniquet) 15 mai 2018
Israël ne pouvait pas permettre une brèche dans sa frontière et mettre en danger de mort immédiat sa propre population. Le 16 mai sera le premier jour du Ramadan, qui est souvent instrumentalisé par les islamistes pour leur cause, la situation reste donc très tendue, même si les extrémistes n’ont pas atteint l’objectif d’entrainement de la Cisjordanie qu’ils s’étaient fixés.
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