La 63e édition de l’Eurovision vient tout juste de prendre fin au Portugal que les yeux se tournent vers la destination du prochain concours : Israël…
Dans la nuit de samedi à dimanche, Netta Barzilai a offert à Israël sa quatrième victoire à l’Eurovision après celles de 1978, 1979 et 1998. En conséquence, c’est à l’Etat hébreu qu’échoit la charge d’organiser le concours en 2019. Il semblerait que la ville hôte soit d’ores et déjà désignée : il s’agirait de Jérusalem, qui a accueilli à deux reprises l’ Eurovision, en 1979 et 1999 – pour l’édition 1980, Israël n’a pu réunir le budget nécessaire afin d’organiser à nouveau l’événement qui s’est finalement tenu à La Haye, aux Pays-Bas. Mais L4Eurovision 2019 à Jérusalem ne manquerait pas d’alimenter tensions (géo)politiques et polémiques internes. Explications.
La ville de Tel-Aviv ne déposera pas de dossier de candidature
Juste après la victoire de Netta Barzilai avec sa chanson Toy, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou l’a appelée pour la féliciter. Dans un tweet, il a déclaré que la chanteuse avait « fait honneur » à Israël et a donné rendez-vous « l’an prochain à Jérusalem ».
נטע, את כפרה אמיתית. הבאת הרבה כבוד למדינת ישראל! לשנה הבאה בירושלים! 🇮🇱🇮🇱🇮🇱 pic.twitter.com/l0z6QF7lS9
— Benjamin Netanyahu (@netanyahu) 12 mai 2018
D’ordinaire, lorsqu’un pays remporte l’Eurovision, il lance un appel à candidature afin de désigner une ville hôte. Cette année, le maire de Tel-Aviv a déjà fait savoir qu’il ne déposerait pas de dossier.
La voie est donc libre pour Jérusalem. Cela ne serait pas pour déplaire à la chanteuse gagnante qui a déclaré il y a quelques semaines à la chaîne I24, que, si elle gagnait, elle souhaitait que le concours suivant ait lieu à Jérusalem « parce que c’est la capitale d’Israël ». Or, l’ONU ne reconnaît pas Jérusalem comme la capitale de l’Etat hébreu, et ce sujet nourrit la controverse (euphémisme).
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