Le retrait définitif des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien est incontestablement une victoire diplomatique, politique et stratégique du Premier ministre Nétanyahou.
Depuis deux décennies, il alerte le monde libre contre la politique hégémonique et terroriste de l’Iran et ses intentions d’acquérir l’arme atomique. Depuis 1996, il a mis en priorité le dossier iranien malgré toutes les critiques tous azimuts et cyniques à son égard.
Il a prononcé des discours contre la conduite d’Obama et de Kerry et n’a pas hésité à leur dire les quatre vérités au sein même du Congrès américain. Il a condamné avec force la supercherie et la ruse des Iraniens et surtout le mauvais accord signé le 14 juillet 2015 à Vienne. Durant de nombreuses années, il n’a pu avoir de convergences avec Obama et Clinton, ni sur le dossier iranien et ni sur la question palestinienne.
Depuis un an et demi, ils forment avec le Président Trump un merveilleux tandem. Ils se parlent fréquemment, échangent des avis et coordonnent minutieusement la marche à suivre. Jamais dans l’Histoire des deux pays l’entente a été si satisfaisante sur tous les plans. D’autant plus que le président Trump tient ses promesses contrairement à tous ses prédécesseurs.
Aujourd’hui les efforts diplomatiques portent leurs fruits. Désormais, le « minuscule » Etat d’Israël se range dans le peloton des Grands de la planète. Il n’est plus isolé. On suit sa diplomatie, on admire son économie et ses inventions et on respecte son armée et ses services secrets. Nétanyahou et Rivlin seront reçus avec tous les égards à Washington, à Moscou, à Pékin, à Buenos-Aires ou à New-Delhi.
Le retrait américain de l’accord a brouillé toutes les cartes et a remis en ordre une nouvelle stratégie mondiale. Le lien qu’a fait le président Trump avec la Corée du Nord et ses contacts fructueux avec la Chine prouvent que l’Amérique se retrouve en position de force. Elle revient en effet à sa grandeur et à sa puissance réelle, sur le plan diplomatique, militaire et économique.
Les Européens se trouvent loin en arrière et perdent tout rôle d’influence. Trump a infligé un véritable camouflet à leur prestige et a donné un coup dur à leurs affaires commerciales. Après le choc, ils devront se réveiller et se ranger du côté américain et non choisir obstinément le camp islamiste des ayatollahs, surtout pour essayer de récupérer des contrats faramineux et éviter le risque qu’ils s’envolent en fumée. Soulignons que depuis l’accord de Vienne, la France a multiplié par trois son excédent commercial avec l’Iran. Il s’agit donc pour elle d’une affaire d’argent et non un souci sécuritaire et stratégique comme le perçoit et le souligne le gouvernement israélien.
Les tentatives désespérées de Macron de sauvegarder l’accord seront probablement vouées à l’échec, et les cris alarmants sur les risques de guerre mondiale sont bien exagérés. Seul un nouveau traité robuste mené et orchestré par Trump en coordination avec Israël pourra écarter les intentions belliqueuses de l’Iran et sortir de la crise actuelle.
Dans ce contexte, le retrait américain aura aussi des conséquences certaines sur l’avenir du régime islamiste et sur la reprise de la contestation populaire. La présence iranienne en Syrie et l’avenir du dossier palestinien sont aussi liés.
Au lendemain d’un raid en Syrie attribué à Israël, Nétanyahou était présent à Moscou pour célébrer avec Poutine le 73ième anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie. Il a assisté à une impressionnante parade militaire et a écouté l’orchestre de l’armée Rouge entonnant l’Hatikva.
La présence d’un Premier ministre israélien en ce jour, est plus que symbolique puisque Nétanyahou compare souvent la menace de l’Iran à celle de l’Allemagne nazie.
La huitième rencontre de Nétanyahou avec Poutine était cruciale non seulement pour la coordination sécuritaire entre les deux armées, mais aussi sur le danger de l’implantation iranienne dans notre région, renforcée par la victoire électorale du Hezbollah au Liban. Des frappes ponctuelles contre des positions et bases iraniennes et syriennes se poursuivront jusqu’au départ du sol syrien de tous les militaires iraniens et de leurs milices chiites.
Sur le dossier palestinien, l’entente avec le président Trump est totale et Mahmoud Abbas ne pourra plus compter sur le soutien inconditionnel des Européens, puisque l’Europe vient de perdre tout rôle d’influence politique.
L’inauguration de l’ambassade à Jérusalem prouve que c’est bien le tandem Trump-Nétanyahou qui dictera l’ordre du jour sur ce dossier. Un règlement ne se fera plus sous les auspices des Européens mais qu’avec le soutien et la coordination des Saoudiens et des Egyptiens qui ne cachent pas aujourd’hui leur forte satisfaction de la politique israélo-américaine à l’égard de l’Iran.
Enfin, nous ne devons pas négliger les différents dangers qui risquent de nous projeter à contre gré vers une escalade et une nouvelle guerre d’usure. Vigilance, dissuasion, et mesures préventives sont des gages pour mener à bien la nouvelle bataille contre toutes les menaces. Réfléchir à temps et avec sagesse à toutes les alternatives et options pour prévenir justement le pire.
Freddy Eytan
Le CAPE de Jérusalem jcpa-lecape.org
Suivant son habitude, Freddy Eytan développe une analyse, au milieu des cris et hurlements stériles de haine qui prétendent soutenir Israël.
Il parle justement de l’accord de Vienne qui, n’étant pas un traité, ne devait pas être soumis à l’autorisation de ratification du Sénat Américain. Pour le reste, nos intérêts commerciaux ne sont pas que des intérêts mercantiles, ils suivent la logique du libéralisme triomphant et de sa croyance dans la nature vertueuse des échanges commerciaux. M. Eytan a le mérite de ne pas développer l’idée d’une guerre économique contre l’Iran; idée dangereuse soutenue par quelques excités en Israël qui pensent que la chute de l’Union Soviétique fut un effondrement économique, non le résultat de l’action destructrice de M. Gorbatchev, le Macron soviétique, ou le résultat de la guerre en Afghanistan avec une armée rouge vaincue par Sylvester Stallone armé par Tom Hanks.
Quoi qu’on puisse penser de la politique du gouvernement Israëlien, celle-ci reste fondée sur l’antifascisme sioniste. La célébration commune de la victoire sur le nazisme est une action opportune et féconde. La France ne souffre pas d’un antisionisme qui ne serait qu’un antisémitisme pur, la France souffre d’une obsession anti-Israëlienne, revendiquée comme antisionisme, nouvelle forme de l’obsession vertueuse de la politique étrangère accusatoire, négligeant ou sabotant la politique économique,sociale et…POLITIQUE.
La photo du manifestant anti-macronien, avec ses deux slogans sur pancarte, montre assez la décomposition du paysage politique français: “escroc” est un slogan bizarre, “échec” serait meilleur, “sioniste” est calamiteux. Non parce que ce slogan favoriserait la criminalité antisémite, en évacuant la lutte républicaine obligatoire contre l’antisémitisme, mais parce qu’il montre un vide politique quand les pires ennemis de la République, privation de la souveraineté populaire et privation de la souveraineté nationale, triomphent. Si Israël portait la responsabilité de tous les crimes politiques du monde, en quoi cela affecterait-il la France, en quoi serait-ce notre affaire? Ce slogan stupide, “sioniste”, porte la double destruction de la République.
Olivier Comte,
je ne comprends plus vos commentaires qui font d’un tiers une pseudo-union républicaine illusoire, un tiers de position contre un antisémitisme expliqué et un troisième tiers sur Israël qui va défendre dans les jours à venir l’occident contre le néo-nazisme vert.
Pourriez-vous clarifier votre pensée et argumentaire?