Les deux associations sœurs, MORIAL, qui signifie « l’Héritage des juifs d’Algérie en France », et MORIEL qui signifie « l’Héritage des juifs d’Algérie en Israël », ont découvert ensemble, le 3 mai 2018 une plaque en mémoire des héros juifs d’Algérie qui participèrent à la lutte de libération de l’Etat d’Israël au Mémorial « Yad Lébanim » de Netanya, 5, Sederot Ben Gourion.
Ils y laissèrent la vie mais ont inscrit à jamais, la mémoire des juifs d’Algérie dans la naissance stupéfiante de l’Etat juif, dont Théodore Herzl écrivait dans son livre prémonitoire: « Si vous le voulez ce ne sera une légende »
Grâce à ces héros venus d’Algérie, une terre qui se voulait française, au cœur d’un Maghreb violent et, grâce aux volontaires du MAHAL accourant de tous les horizons, grâce au courage des combattants de ETSEL (embryon de TSAAL) Israël n’est pas une légende, mais une Nation vivante, un Etat fort, reconnu par la Communauté internationale, qui porte la voix singulière de la modernité juive jusqu’aux confins du monde.
L’année 2018 marque le soixante-dixième anniversaire de la naissance d’Israël. Voilà une date significative pour un Etat si petit, condamné à périr dès sa naissance, par la volonté de ses voisins de le détruire dès sa proclamation,
70 ans représente un nombre impressionnant dans la longue Histoire des juifs, depuis les 70 sages qui formèrent le Sanhédrin, les 70 Nations que cite la Thora, les 70 ans d’exil à Babylone, jusqu’à ce jour anniversaire, la longue Histoire hébraïque refleurit et fête 70 ans de liberté qui s’exprime jusque dans son Hymne national.
A cette occasion, les associations MORIAL et MORIEL ont eu le plaisir rare d’organiser et de mettre en œuvre cette cérémonie, le Jeudi 3 Mai 2018 à 17 heures au Yad Lébanim 5 Sderot Ben Gourion à NETANYA (Israël)
En présence de Madame la représentante de la Municipalité de Netanya, l’Association MORIAL, représentée par M. Serge DAHAN Président, M. Didier NEBOT Président d’Honneur, les Secrétaires Générales et Conseillers du Président, l’Association MORIEL, représentée par M. Jean Charles BENICHOU Président, M. Julien ZENOUDA Secrétaire Général, ont inauguré la plaque commémorative de nos héros, au Mémorial DE YAD LEBANIM.
La cérémonie fut précédée d’une visite du musée de Yad Le Banim, accompagnée des riches commentaires de son Conservateur.
Dans leurs discours, des deux Présidents ont retracé les parcours originaux de chacune des associations qui, l’une en France, et l’autre en Israël, poursuivent le même but qui est de garder vivante l’Histoire des juifs d’Algérie, dont l’implantation dans cet immense espace nord africain, remonte dit-on à 2 500 ans.
Ils ont dans leurs propos situé nos itinéraires apparemment divergents mais qui sont en réalité des chemins communs pour que ne s’oublie pas la mémoire de l’Algérie juive sans nostalgie, le regard et l’énergie tournés vers l’avenir. C’est cette même vocation qui nous anime: Morial en France, Moriel en Israël.
Ce fut aussi la célébration de « Lag Baomer » le 33ème jour du compte de l’Omer qui vit la lumière revenir au cœur de la montée de Pessah (la libération) à Shavouot (le don de la Loi ou l’accession à la Responsabilité, à laquelle nos amis de MORIEL nous avaient invités. Elle fut joyeusement célébrée à la synagogue de RICHBACH et RACHBACH.
En Algérie on l’appelait cette fête, simplement « LARGH » pour dire la fête de la lumière sans trop se poser de questions.
Bonnes fêtes d’Indépendance et longue vie à l’Etat d’Israël et aux juifs du Monde entier.
Charles BACCOUCHE
En ce jour de célébration de la victoire sur le fascisme allemand, il faut se souvenir des Juifs de Palestine qui combattirent contre le nazisme dans l’armée britannique, particulièrement du développement du Palmach quand la menace de l’Afrika Korps s’aggravait et que les Britanniques envisageaient leur évacuation en laissant un plan de résistance élaboré par la Haganah, le plan Masada (je ne connais qu’un seul livre, MASSADA, je crois, seulement disponible en hébreu).
Les combattants juifs d’Algérie avaient échappé aux persécutions pétainistes, particulièrement exacerbées en Algérie, véritable royaume de l’idéologie pétainiste, à la révocation du décret Crémieux et au triste expédient provisoire du général Giraud, soutenu par les Etats Unis.