Mahmoud Abbas passe aux aveux, par Raphaël Nisand

Les récents propos de Mahmoud Abbas président de l’autorité palestinienne et de l’OLP tenus devant le conseil national palestinien le 30 avril 2018 viennent de défrayer la chronique et de provoquer enfin un petit sursaut dans la diplomatie internationale.

Nous avons déjà dit ici mais ce fait est malheureusement trop souvent caché qu’il existe au-delà du prétendu antisionisme un véritable antisémitisme palestinien et arabe. Les palestiniens se sont historiquement toujours dotés de leaders d’un antisémitisme virulent parfois caché sous un double langage, avec une version en arabe et une autre très différente à usage extérieur. Mais tout de même, les 4 leaders palestiniens des XXème  et XXI siècle se sont tous illustrés par leur haine du juif . C’était le cas de l’ami d’Hitler le grand mufti de Jérusalem Amine El Husseini qui appelait officiellement à la Shoah, c’était le cas également de son successeur Ahmed Chouqueiri qui prévoyait un massacre et l’extinction d’Israël et des israéliens dans la période précédant la guerre des 6 jours en juin 67 puis ce fut le cas de Yasser Arafat le prédécesseur direct d’Abbas , Yasser Arafat à qui il fallut des décennies pour déclarer « caduque » la charte de l’OLP qui prévoyait l’anéantissement d’Israël.
Mahmoud Abbas a pu mener carrière et devenir le chef des palestiniens en émaillant nombre de ses écrits et discours de propos absurdes souvent négationnistes et antisémites.

Il a par exemple commis une thèse d’étudiant authentiquement négationniste et lorsqu’il est venu à Bruxelles devant le parlement européen en juin 2016 il avait osé dire dans son discours que certains rabbins appelaient à empoisonner l’eau des puits des palestiniens . Cette accusation absurde n’avait pas empêché les députés européens de se lever presque unanimement pour faire une standing ovation à cet antisémite sous les applaudissements du président du parlement européen qui n’était autre que Martin Schulz.

Pourtant devant un tel aréopage Abbas aurait du s’attirer des ennuis avec une telle allégation, les européens connaissant bien ces rumeurs antisémites moyenageuses  aussi  séculaires qu’infondées qui accusaient les juifs d’empoisonner les puits.

C’est d’ailleurs sous cette accusation que par exemple les juifs de Strasbourg ont été conduits au bucher le 13 février 1349.

Abbas a cette fois-ci répété devant le conseil national Palestinien sous les applaudissements, que Staline était juif puis comme on lui soufflait à l’oreille que non il a dit qu’il avait confondu avec Karl Marx puis il a déliré sur le fait que l’antisémitisme en Europe aurait pour origine les juifs eux-mêmes je le cite « par leur fonction sociale qui était liée à l’usure, à la banque puis d’affirmer qu’en 1400 ans de présence juive dans le monde arabe il n’y avait jamais eu le moindre crime commis contre les juifs “. Fin de citation.

Or pour mémoire des historiens et notamment à leur tête  Georges Bensoussan ont documenté les pogroms, exactions, massacres et statut de dhimmitude c’est à dire un statut d’infériorité raciale envers les juifs dans le monde arabe.

Sans remonter jusqu’au massacre total des nombreux juifs en péninsule arabique au temps de Mahomet on peut citer ici le triste sort des juifs syriens accusés en 1840  d’un soi-disant crime rituel et dont plusieurs sont morts sous la torture, un fait divers connu sous le nom d’affaire de Damas.

Cette fois-ci et c’est une première Mahmoud Abbas s’est attiré des réflexions offusquées pour ses propos antisémites et négationnistes, certes pas en Palestine mais au plan international.

L’ONU par son représentant pour le proche orient  le russe Nickolay Mladenov a qualifié ces propos « d’inacceptables et profondément troublants ».

La représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères Federica Mogherini beaucoup plus en demi teinte,  parle elle « de remarques inacceptables concernant les origines de la Shoah et la légitimité d’Israël ».
L’ambassadeur américain à Jérusalem David Friedman a un langage plus clair je le cite « à tous ceux qui pensent qu’Israël est la raison pour laquelle nous n’avons pas la paix, réfléchissez à nouveau », fin de citation.

C’est l’ambassadeur américain qui a raison. La paix entre israéliens et palestiniens passera bien sûr par des négociations mais celles-ci doivent avoir un préalable évident c’est l’acceptation de l’autre et sa légitimité à être là.
Or cette acceptation est loin d’être acquise si l’on se réfère aux propos du chef prétendument modéré des palestiniens ou quand on voit les menées du hamas soutenu par la presse internationale pour submerger la frontière israélienne lors de cette tentative d’invasion palestinienne appelée du nom de propagande « marche pour le retour ».

Raphaël Nisand
Chroniqueur hebdomadaire sur Radio Judaïca Strasbourg
Avocat du BNVCA

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3 Comments

  1. On devrait l’empaler cette ordure!
    Oui je sais, ça ne se dit pas mais c’est vraiment le fond de ma pensée.
    Il faut aimer ses ennemis mais c’est très difficile dans son cas.

  2. Décidément, il ya des commentateurs (aujourd’ui) qui disent n’importe quoi, et c’est fort regrettable.
    Nous avons eu l’occasion de lire un article sérieux et bien présenté, aussi l’auteur ainsi que les lecteurs méritent-ils des commentaires qui soient à la hauteur.
    Celà étant, le drame pour les Palestiniens, c’est qu’à ce jour ils n’ont pas encore réussi à révéler un leader digne de ce nom : un leader laïc, qui éprouve de la compassion pour les victimes de l’antisémitisme millénaire, qui se penche sur l’Affaire Dreyfus et sur le journaliste Hertzel, tous deux à l’origine du Sionsme, qui se rende à Yad Vachem pour s’incliner devant les victimes de la Shoah, qui prenne ensuite acte, d’une part du refus tragique par la Ligue Arabe de la Résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies du 29 novembre 1947 partageant la Palestine mandataire entre les Juifs et les Arabes, et d’autre part des multiples guerres qui s’en sont suivies.
    Avec un leader ayant objectivement pris conscience des divers éléments signalés, il y a bien des chances de sortir de l’impasse actuelle.

  3. Oui la paix passe forcément par un Traité de Paix , ce qui ne veut pas dire création d’un ETAT dans L’ETAT Existant, l’ETAT d’ISRAEL SOUVERAIN !!!
    C’est d’ailleurs une interdiction dans la Charte de L’ONU !!!

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