Ce dimanche 29 avril, à l’occasion de la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation, nombreuses sont les cérémonies.
Celles qui se font devant les écoles, sont pour moi les plus fortes et symboliques.
Au cours d’un parcours allant d’une école à l’autre nous nous arrêtons devant les plaques fixées à un des murs d’enceinte de chacune d’elles.
Sur chacune d’elles, figurent les noms, prénoms et âges des enfants juifs déportés qui fréquentaient l’établissement.
Chaque année la même émotion de lire les noms des petits Max, Rachel, Jacques, Myriam, Léo, Sarah, Charlotte, David, Rebecca, Maurice ou Yossele fauchés par la haine antisémite.
Des enfants que rien ne distinguait des autres, sauf qu’ils étaient juifs !
Des enfants parmi tant d’autres qui jouaient, couraient, dansaient, chantaient et étudiaient dans les écoles de la République.
Des enfants, qui n’avaient rien fait !
Des enfants aux visages angéliques, qui ont vu les regards des adultes se détourner et qui ont été abandonnés de tous.
Des enfants dont les larmes, les cris, les appels au secours ont été ignorés.
Des enfants dont l’existence et la souffrance ont été soigneusement mis, après guerre, sous le tapis épais et pesant de la honte!
Des enfants dont tant auraient voulu qu’on ne parle plus !
Mais, leurs larmes et leurs gémissements profonds sont restés présents dans la tête de ceux qui les avaient vu, entendu ou perdu.
Ainsi, ces enfants transformés en numéro avant de partir en fumée, ont à force de travail de mémoire et de volonté, brisé le silence et retrouvé, un nom, un visage, un prénom, une histoire fut-elle trop courte .
Ce dimanche, devant les écoles nous nous inclinons devant ces noms sans sépultures et l’instant d’une cérémonie, rallumons la flamme de leur souvenir qui ne s’est jamais éteinte, même si parfois elle a semblé mourir.
Tant que nous vivrons et que l’un d’entre nous parlera, racontera leur histoires, dira leurs noms, leurs prénoms et leurs âges, ils ne mourront jamais.
Malheureusement à cette liste se sont ajoutés les noms d’autres enfants et d’autres juifs, qui au XXIe siècle, 60 ans après la Shoah ont été assassinés, torturés et même brûlés, parce qu’ils étaient juifs.
L’Histoire bégaye, les anciens Nazis sont toujours là.
Des nouveaux antisémites ont vu le jour, ils sont islamistes et aspirent à dominer le Monde.
Cette fois, ils nous trouveront devant eux !
Chaque juif, fort de son histoire reste en éveil face a toutes les Haines.
Aujourd’hui nous ne sommes ni seuls ni désarmés !
Chacun d’entre nous regarde avec amour en direction de ce petit état juif d’ Israël.
Pensant à nos 6 millions de morts, nous avons un regret : Israël est né trois ans après la Shoah, trois ans trop tard !
Pour ses 70 ans nous lui souhaitons longue vie.
Que son peuple prospère et connaisse enfin la Paix
Gil Taieb
Poster un Commentaire