La date butoir approche à pas de course et pour l’heure nous n’avons pas d’indication précise sur la décision définitive que devrait prendre le Président Trump le 12 mai prochain concernant l’accord nucléaire signé avec l’Iran.
Cependant, tous les acteurs sont conscients que l’accord signé à Vienne le 14 juillet 2015 devrait être modifié et consolidé sur le long terme.
En accueillant le chef de l’Etat français à la Maison Blanche, le président américain a qualifié l’Accord avec l’Iran (JCPOA) de « terrible » et « qui n’aurait jamais dû être conclu ». Il envisage sérieusement de rétablir des sanctions économiques paralysantes.
Depuis la montée au pouvoir de Donald Trump, les Européens se battent pour maintenir l’accord original surtout pour des raisons économiques et commerciales, et pour éviter une prolifération nucléaire dans notre région. Comment réagir face aux revendications de l’Arabie saoudite ou de l’Egypte d’acquérir l’arme nucléaire ?
Voilà deux décennies que le gouvernement israélien suit de près les intentions hégémoniques et nucléaires de l’Iran. Nous étions les premiers à avertir le monde libre sur les réels objectifs des Ayatollahs. Les Occidentaux, et notamment l’administration Obama, avaient réagi timidement en laissant l’Iran s’implanter militairement en Syrie avec le risque croissant d’avoir un accès sur la Méditerranée. Ils ont commis une grave erreur en retardant le projet nucléaire sans le lier aux activités balistiques et à l’interventionnisme terroriste des Gardiens de la Révolution à travers les continents.
Dans ce contexte géopolitique explosif, Israël agit sur plusieurs plans :
- Sur le plan diplomatique avec les Européens et la Russie et en coordination permanente avec les Etats-Unis.
- Sur le plan militaire avec l’appui d’un Renseignement technologique très efficace, notamment contre les bases et les sites de l’Iran et du Hezbollah en Syrie et au Liban. Il est essentiel d’éviter que les Iraniens se servent du plateau du Golan comme d’un tremplin. Chaque base, aéroport, position, laboratoire, site, convoi, ou dépôt est désormais une cible et dans le collimateur de Tsahal. Toute violation de l’équilibre des forces comme l’achat d’armes sophistiquées et téléguidées iraniennes ou russes ne sera plus tolérée par Israël.
Dans l’attente, l’Iran menace toujours de lancer des représailles suite à l’attaque contre sa base T4 en Syrie. La guerre est donc ouverte contre les Ayatollahs et toutes les options sont envisageables.
Soulignons une fois encore et avec force, contrairement à l’avis de certains observateurs européens, que l’Iran n’a renoncé ni au nucléaire, ni au terrorisme et ni à détruire l’Etat juif.
Toutefois, l’Iran adopte une certaine retenue et évite toute confrontation directe avec Israël. En réalité, il n’est pas capable aujourd’hui de déclencher une guerre totale car le pays est plongé dans une crise intérieure et économique profonde. Elle est accentuée par l’oppression du régime et par un mécontentement de la majorité de la population.
Les Ayatollahs savent aussi parfaitement que le soutien des Etats-Unis à Israël est inconditionnel et que le président Trump n’hésitera pas à réagir avec toute la force qu’il possède.
Enfin, nous constatons que malgré toutes les menaces proches et lointaines, et suite à des opérations ponctuelles et spectaculaires, Tsahal a toujours le bras fort et bien long.
Freddy Eytan
Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org
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