Dans son édition du 22 avril 2018, le quotidien français Le Parisien a publié une tribune signée par trois-cents personnalités politiques et culturelles. Ce texte, notamment, demande aux directeurs de la foi musulmane de procéder à l’abrogation des passages du Coran -livre saint de l’Islam- appelant aux meurtres de non-musulmans. Le but de la démarche est de faire contribuer l’Islam à l’arrêt des assassinats de Français au seul motif qu’ils sont nés juifs. Ces assassins antisémites se réfèrent et se réclament en effet publiquement des passages contenus dans le Coran et qui constituent des appels aux meurtres des Juifs, des Chrétiens et des non-croyants.
Les réactions immédiates de la majorité médiatique des responsables religieux musulmans ne s’est pas fait attendre.
Pour Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris, il s’agit d’un « procès injuste et délirant d’antisémitisme fait aux citoyens français de confession musulmane et à l’islam de France à travers cette tribune» qui « présente le risque patent de dresser les communautés religieuses entre elles ».
Pour Tareq Obrou, recteur de la grande mosquée de Bordeaux, cette tribune constitue «une erreur intellectuelle monumentale»
A moins de modifications lexicographiques passées sous silence du dictionnaire académique de la langue française, la lecture du texte de la tribune incriminée par ces deux recteurs de renom contrarie l’intégralité de leurs propos. La tribune ne forme aucun procès, ne présente aucun caractère d’injustice, aucun aspect délirant, aucun risque de conflit communautaire, aucune référence aux Français de confession musulmane et ne saurait constituer une erreur intellectuelle.
Quant «au risque patent de dresser les communautés religieuses entre elles» rappelons au recteur Boubakeur la patience depuis plusieurs années des Français juifs, hommes, femmes, enfants, menacés, agressés, assassinés, obligés de retirer leurs enfants des écoles publiques et de déménager au seul motif que leur confession suscite chez leurs agresseurs, sans jamais répondre à ceux-ci et à leurs commanditaires par d’autres voix que celles du Droit. Dans ces conditions exemplaires et modèles pour la communauté nationale, les recteurs devraient prêter attention à leurs propos qui pourraient être interprété comme des appels à des voies de fait supplémentaires.
Au-delà de la nécessité apparente de relecture par ces deux personnalités du texte de la tribune, il convient de leur souligner les éléments suivants.
1- Le concile Vatican II procéda en son temps à l’élimination des passages du Nouveau-Testament constituant référence et socle aux antisémites chrétiens. Loin de subir une quelconque ségrégation (reprochée par des dignitaires musulmans), les doctes catholiques ont considéré ces modifications comme une œuvre de paix et d’honneur canonique. L’Islam en général et celui de France en particulier ferait bien de s’en inspirer.
2- Voiler, minorer, détourner les assassinats antisémites en France par des réactions non conformes à la réalité est contraire à l’Islam confessionnel, encourage l’Islam djihadiste, contrevient à la paix civile de la Nation et constitue une offense à la dignité et l’honorabilité des victimes des crimes antisémites commis au nom de l’Islam djihadiste sur le territoire national.
3- Les termes employés par les deux recteurs à l’égard du fond et de la forme de la tribune constituent une atteinte supplémentaire à la tristesse des familles des victimes et à la réalité attestée des faits. Ces dérapages sémantiques rappellent ceux employés en leurs temps par les politburos soviétiques à l’encontre des atteintes aux droits humains.
4- Les modifications textuelles sollicitées par la tribune relèvent de la prophylaxie antiraciste en général , contre l’antisémitisme en particulier et du respect dû aux droit des gens à vivre en paix. Le refus et la négation assorties de qualifications irrévérencieuses enregistrées au-delà de ces deux recteurs- par de très nombreux dignitaires musulmans français risquent de péjorer et d’intimider celles des représentants de l’Islam confessionnel respectueux des codes relevant des droits humains et des lois républicaines en vigueur en France.
5- Ces réactions forment, et c’est certainement l’information la plus périlleuse, l’indication réelle de la position des principaux docteurs et responsables de la foi musulmane face au drame que vivent depuis déjà plusieurs années les Français juifs et avec eux l’ensemble de la Nation française. Il est vrai qu’à quelques exceptions, la solidarité des responsables français musulmans envers leurs concitoyens juifs dans la douleur est jusqu’à présent assez discrète.
6- Dans ces circonstances, reste par conséquent à l’Autorité publique française de procéder par le Droit à l’élimination des manifestations délictuelles et criminelles de l’antisémitisme sur le sol national. Elle en a les moyens réglementaires, législatifs et constitutionnels. Il y va de la dignité et de l’intérêt général. Au-delà des peurs engendrées par les terroristes et leurs complices, nul ne comprendrait un échec en la matière.
Pierre Saba
Vous dites : « Le concile Vatican II procéda en son temps à l’élimination des passages du Nouveau-Testament constituant référence et socle aux antisémites chrétiens. » OR, je répète, le Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance ne contient aucun passage antisémite puisque ces écrits sont des écrits juifs. Le Nouveau Testament, ou Livre de la Nouvelle Alliance est Juif.
Les passages auxquels vous faites allusion sont des doctrines catholiques que les catholiques ont compilé dans des livres à part, et qu’ils ont supprimés, lors de Vatican II. Ils ont pu les supprimer puisqu’ils les avaient ajoutés de leur propre chef. Car Dieu n’est pas antisémite, ni le Messie, Jésus, ni l’Esprit de Dieu. Le serpent ancien, lui, l’est…
Texte courageux et fondé. Reste à l’adresser avec toutes les signatures nécessaires en le faisant circuler en pétition sur le net avant de l’adresser au président de la République et à ses ministres de l’intérieur et de la Justice. Une persévérance infaillible s’avère de mise si on veut aboutir.
Il est impossible pour les musulmans de changer une ligne dans leur doctrine. Interrogez donc les adeptes de leur secte !
Si ne n’est pas possible pour eux cela l’est pour l’Etat qui a obligation statuaire de faire respecter la sécurité des citoyens, y compris en démocratie. Ces versets haineux antisémites, antichrétiens, anti-athées et anti-musulmans modernes, devraient être retirés comme incompatibles pour appel au meurtre, avec l’ordre public, à moins que celui-ci ne fasse plus partie des missions de l’Etat républicain ?! D’autre part, ils pourraient continuer à être étudiés par des historiens dans des versions dotées de tout l’apparat critique nécessaire, notamment d’une clause indiquant que l’Etat et la culture française et européennes ne reconnaissant aucun caractère divin aux écrits de quelque religion que ce soit et font obligation aux théologiens et aux ministres des cultes, toutes religions confondues et à moins de sanctions pénales, d’interpréter ces textes en vue de faire respecter aux fidèles les droits inhérents à la personne humaine déclarés dans la Constitution, et dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989, et en particulier la liberté religieuse dévolue aux adultes comme aux enfants.
Ainsi et ainsi seulement, l’Etat se saisirait enfin des responsablités qui sont les siennes en matière d’encadrement de la liberté religieuse qui est aujourd’hui confondue avec la licence de persécuter les tenants des autres religions pour un culte et un seul, le culte musulman.
Concernant Boubakeur renvoyons à l’excellent article parut dans Causeur : « Islamophobie : les bobards de M. Boubakeur » ( https://www.causeur.fr/dalil-boubakeur-le-point-islamophobie-150186 )