Son fils, Imad Ibn Ziaten, fier Maréchal des Logis à Francazal, première des 7 victimes de Mohamed Merah. Allaient suivre Abel et Mohamed, deux autres paras, puis Jonathan. Gabriel. Arié. Myriam. De l’école juive Otsar haTorah. Je rappellerai chaque fois ces 7 prénoms. Fauchés qu’ils furent par un barbare.
Sa vie à Elle, Latifa, à jamais brisée. Comme celles d’Albert. Katya. Caroline. Eden. Djemaa. Eva. Yaffa. Yaacov. Avichai.
Latifa Ibn Ziaten, mère d’Imad, elle ils l’ont faite star médiatique incontournable. Omniprésente sur tous les plateaux. Un film lui fut consacré. C’est qu’elle parcourt la France, et puis aussi le monde, à la tête de l’Association Imad, pour la Jeunesse et la Paix. C’est qu’ils lui ont confié une charge : éveiller les consciences et faire que Never more. Alors elle te prend des lycéens et s’engage à leur faire découvrir le berceau des trois grandes religions monothéistes. Why not.
Sauf que.
Sauf que toutes ses conférences, elle les fait voilée. Tu émets une restriction ? Elle t’explique que ce foulard, elle le porte en signe de deuil, à quoi tu te réfères au hadith rapporté par Al Boukhari : la femme ne doit pas porter le deuil pour un mort plus de trois jours. Sauf pour son mari : elle doit le porter quatre mois et dix jours.
Tu es de ceux que ce foulard insupporte par principe. Ce voile dont ton ami Waleed rappelle qu’il stigmatise la femme. Séparant la femme dite pure de la femme impure. Tu fais corps avec celles qui chaque jour se battent et meurent pour le droit à la liberté. T’as toujours dénoncé avec Malek Boutih ces accommodements raisonnables, ces compromis à tout prix : Tu vas prendre cher. Entre la loi imparfaite, les adorateurs de Latifa, les lâches, t’es pas sortie de l’auberge, et c’est pas notre PR qui va résoudre la difficulté du schmilblick.
Tu es de ceux qui ont laissé faire. T’as accepté bon gré mal gré que, ainsi accoutrée, Latifa parcourt les établissements scolaires, prétendant défendre le modèle de laïcité à la Française et s’autorisant de facto ce qui était interdit aux élèves comme à leurs enseignants en ces lieux. Son incohérence ? Ou celle de nos dirigeants : Je suis quand même assez étonné que, dans un pays où on a compris qu’il y a avait une guerre idéologique à mener, on honore à ce point une femme qui a perdu son fils mais qui porte le voile par ailleurs. Je sais qu’on sacralise la victime dans ce pays. C’est une vraie tradition, et c’est très bien. Mais il y a des limites. Il faut chercher un peu de cohérence. Ce n’est pas parce qu’une personne perd son fils, et il y en a beaucoup, qu’on va la faire sortir de ses fourneaux pour en faire une égérie de la lutte antiterroriste[1].
C’est que Latifa ibn Ziaten, elle osa même arriver, voilée, à une table ronde des VIe Rencontres de la Laïcité organisées à l’Assemblée Nationale. Pourquoi se serait-elle gênée. Il en était tant qui la courtisent : des Jean Glavany et des Najat Vallaud-Belkacem qui participèrent à son iconisation. Un Ministère de l’Education Nationale qui subvint aux besoins de son association et incita les recteurs à favoriser ses interventions dans les classes, son témoignage constituant un outil de défense et de promotion des principes de laïcité, de citoyenneté et de paix. Et mon nouvel ami, Sofiane, qui m’expliquait posément qu’on ne pouvait pas militer contre la haine véhiculée par une idéologie si on en restait l’esclave et le symbole : Qu’elle retire son tissu de soumission et je commencerai peut-être à l’écouter et pourquoi pas à la soutenir, ajouta-t-il.
Mais il n’était guère que de son foulard. Que leur racontait-elle, à nos enfants, celle qui, en mars 2013, invitée de RCJ, nia tout lien entre les attentats de Merah et la religion de paix qu’elle continuait à nous vendre. Comment accepter qu’elle leur dît, à nos élèves, qu’un Merah, cette victime[2], n’était que la preuve de la défaillance de l’éducation parentale et qu’il n’avait pas tué son fils au nom de l’islam mais par souffrance, maintenu qu’il était comme en prison par la société française. Merah que nous aurions tous engendré : Toi. Moi. Nous. Par nos lâchetés collectives.
Latifa. Elle t’embrouille la tête plus que les bonbons Tu sais les Têtes Brûlées. Et ni vu, ni connu, elle te raconte que faire le djihad, ce n’est pas tuer : Ce que je fais devant vous, c’est un djihad. Un combat pour le vivre ensemble. Et t’as Libé qui te titre ça : Face aux ados, le poids des mots. Quoi le fils Ben Laden a appelé tous les musulmans au djihad contre l’Occident ? Tu te tais et t’écoute Latifa la Sage.
Latifa. La mauvaise graine qu’elle convoie jusque là-bas, les emmenant, ces lycéens, se prosterner devant la tombe de Yasser Arafat. Oui, celui-là que Mahmoud Abbas lui-même tient pour un terroriste.
Latifa et son assoc. Parrainée par Djamel Debbouze. Soutenue par un peu tout le monde, ces lâches qui s’en arrangent bien, de cette mater dolorosa à laquelle Olivier Le Naire consacra un dossier dans L’Express, tentant de nous pré-venir : l’énigme Latifa, nouvelle icône sanctifiée par les médias. Qui s’adressa à la radio marocaine et obtint du Royaume qu’il prît en charge tous les frais des obsèques de son fils : la république française n’avait pas obtempéré assez vite.
Depuis, Latifa, elle est courtisée. Par tous. Journalistes. Ministres. Chefs d’Etat. Editeurs. La légion d’honneur, le truc dont ils gratifient un Colonel Beltramme mais en même temps un Weinstein ou le Boucher de Damas, Elle l’a Elle l’a, Latifa. Des prix, elle en a pléthore, du Prix de la Fondation Jacques Chirac pour la prévention des conflits, jusqu’au Women of Courage Awards, en passant par Le Prix Copernic pour le dialogue, la paix et la fraternité remis à la Synagogue Copernic, elle qui n’eut jamais un mot pour dénoncer, comme le fit l’imam Hocine Drouiche, l’antijudaïsme islamique et les sourates anti-juives. Elle qui se singularisa par son silence lors de l’attentat contre l’Hypercasher.
The last but non the least
Ce fut son indignité lorsqu’elle refusa – on l’apprit récemment et de source sûre- que lors de la cérémonie officielle rendue aux 3 para assassinés, la dépouille de son fils reposât à côté de celle d’Abel, au motif que celui-là était impur puisque non musulman et seulement catholique. Ça, c’est la désormais indigne affaire de la chapelle ardente. Latifa qui demanda qu’on écartât le corps de l’impur. Le forfait de Latifa. Sa demande qui fut reçue par les autorités concernées : on ne refuse rien à Latifa. Farce honteuse à laquelle un pays, le nôtre, se prêta : ainsi, le cercueil d’Abel, un frère d’armes, peut-être même un ami de son fils, victime lui aussi du terrorisme islamiste, fut durant la cérémonie officielle écarté des deux autres. Le drame, l’indigne, la honte insigne étant que sa demande eût pu être reçue, faisant que ses parents et sa compagne trouvèrent en arrivant le cercueil d’Abel isolé. Loin du chapiteau officiel: des religieux musulmans avaient intercédé auprès du Colonel Poutou, chef de corps du XVIIème RGP de Montauban qui en référa au Ministre de la Défense de l’époque, Gérard Longuet, lequel valida la demande pour le moins discutable au lieu d’expliquer à cette mère endeuillée que le moment était à la seule commémoration solennelle et que cet instant d’hommage ne relevait en rien d’une quelconque religion.
Des soldats mutés dans d’autres régiments, ou ayant entre temps démissionné de l’armée, devaient plus tard, libres alors de leur parole, confirmer tout cela à la famille d’Abel. Le Colonel Poutou confirmant les faits. Cette capitulation. Une de plus. Lâche. Coupable. Ainsi ce détail fut tu longtemps. Au motif de préserver la paix sociale. Imaginez seulement que le cercueil du musulman fût écarté au nom d’une autre religion…
Latifa Ibn Ziaten, nom de ta promo.
Toi, qui sortirais diplômé de Sciences-Po Toulouse l’an prochain, Tu l’savais pas que tous tes potes et toi, ben vous seriez … La Promo Latifa. Non Non La Promo 2019 Latifa Ibn Ziaten.
Quoi t’es pas content. Quoi tu sais pas c’est qui. Ben ouais. C’est la life. T’aurais pu être de la Promo Simone Veil, mais c’est tombé sur Toi : ça ne sera pas.
Pourquoi Elle, me demande effarée mon amie qu’avait zappé le truc. Tu pars en Birmanie Ben ouais tu loupes l’info. Pourquoi elle. Qu’avait-elle donc fait de si chouette et que nous, ingrats, nous n’aurions pas su voir. N’importe nawaq ce truc de ouf, disaient beaucoup, jusqu’à celle-là qui se félicita que sa fille eût loupé l’admission, pour un petit point de rien du tout. Ou lui qui nous prévint que la promo Salah Hamouri, ben ça allait arriver. Mon pote Abderrahman il était carrément allé se renseigner : Elle était ni illustre chercheur, ni penseur ou femme des Arts. Lui aussi il pigeait pas le truc tout pourri. Qu’on donnât son nom à une chaire. Un amphi. Une promo. Et lui qui en était issu, de feu la grande école, de nous expliquer : Pour eux c’est un choix plein d’humanité et de partage des cultures juives, musulmanes. Et de rajouter : Zéro étudiant juif dans les Sciences Po Province. Qui sont plus dans une approche altermondialiste. Mais pas antisémite, voulut-il me rassurer.
Ça faisait mal quand t’avais sous les yeux le document officiel qui te disait Regarde, ils l’ont plébiscitée, celle que t’aimes pas : Stefan Zweig 7% des voix // France Gall 11% //Noam Chomsky 15% //,Simone Veil 21%, // Jean Rochefort 22%, //Latifa 24% WINNER !
En attendant, te voilà, Toi, qui donc en seras, de la Promo Latifa Ibn Ziaten. Latifa qui réagit sur sa page Facebook qu’elle était honorée Tu m’étonnes. La stupeur, oui ! Et que c’était un grand hommage rendu à son combat pour le Vivre-Ensemble… Non Pas ça Pas ce mot J’ peux plus l’entendre
Mais c’est quoi ce truc. Déjà ce choix a minima surprenant. Cet attelage improbable Jean Rochefort Simone Veil Noam Chomsky France Gall Stefan Zweig Latifa Ibn Ziaten Que même un Prévert il nous l’aurait pas imaginé. Avant ? Ben avant, les nominés, c’étaient Olympe de Gouges Anna Politkovskaïa Rosa Parks Bernard Maris
Ben ça, c’était avant. Welcome à Sciences potes. Ceux qui en étaient, de Sciences Po Toulouse, ne sont en rien étonnés. Ils te disent: ici, c’est le Tolbiac du Sud-Ouest. Toi, tu savais le Hijab Day de Sciences Po Paris. Tu avais déjà parlé de ce que tu nommas l’infiltration à Sciences Po Aix. La grosse arnaque. L’entrisme. Le doctorat de Nabil Ennasri. Sujet : El Qaradawi. Directeur de thèse : François Burgat. Membres du jury : les Vincent Geisser and C°.
Mais d’emblée tu t’aperçois que c’est ça le truc, faut pas dire du mal de Latifa. T’y risques-tu ? T’es plus rien qu’une islamophobe. Une sans cœur de surcroit.
Tant pis. C’était un pas de trop. Ça frôlait le non-sens. Ça avait le goût de la Légion d’Honneur. Tu sais, l’autre truc qu’ils t’avaient bradé : Qui donc ne l’avait point. Et à présent ils te promettaient de la retirer aux récipiendaires. Weinstein. Le Boucher de Damas. Ben Fallait pas la donner.
T’es islamophobe Et de cœur tu n’en as point
D’oser cette pauvre victime. Dépassée par les événements qu’elle était. Et plus ça y allait, plus t’en apprenait, des infos. Que t’avais vraiment pas envie de les savoir : Qu’elle demandait quelque 500€ pour venir porter la bonne parole dans les associations. Que son fils et sa fille seraient Vice-Président et comptable de son assoc. Qu’elle en était, du dîner du CRIF. Du Comité d’honneur de la Licra.
Mais fallait rien dire de celle qui allait dans les écoles porter, qu’elle disait, la parole laïque. De son foulard coiffée. Elle qui donc serait rentrée dans la caste des intouchables. Chargée de dire haut et fort que l’islam radical, ben c’était pas bien. Mais que Le Vivre tous Ensemble, c’était mieux. Avec la religion que tu sais, celle de Paix et d’Amour. Sans oublier sa fredaine : cépaçalislam.
Moi, tu m’connais, chaud bouillante que je suis sur ce sujet-là. Apprendre ça au réveil m’avait passablement interdite. Filer son nom à une promo, quelle qu’elle fût. Mais donc, demain, il lui serait peut-être attribué, le Nobel de la Paix ? Elle dont l’action était désormais encensée au niveau national et international, elle dont le combat pacifique ouvrait une brèche lumineuse au cœur des obscurités du monde, expliqua l’Association lyonnaise L’Hospitalité d’Abraham qui présenta sa candidature au Comité Nobel. Le Comité Nobel quand même. Supposé couronner celui qui résolut un conflit international ou élabora un consensus pacifique. Ce Prix à propos duquel Stefan Zweig racontait dans Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen[3], que Bertha von Suttner en aurait été à l’origine, convainquant Alfred Nobel de réparer le mal qu’il avait causé avec sa dynamite. Gandhi ne le reçut pas et Latifa l’aurait. Latifa l’aurait et participerait à ce titre aux Sommets annuels des prix Nobel de la Paix. Elle collaborerait à un texte commun qui dirait au monde la profonde inquiétude des Nobel devant la menace que font peser ces grandes puissances qui font usage de la force ? Elle, Latifa, elle dénoncerait avec eux le fanatisme déguisé en religion ? Dites-moi que c’est une plaisanterie et qu’il ne suffit pas d’être la très malheureuse mère d’une victime de Merah pour être élevée à ce statut. Même si aujourd’hui elle s’y croit. Déplorant n’avoir eu le temps de dé radicaliser le terroriste de Carcassonne. C’est qu’elle ne saurait être partout.
Latifa, tu touches pas : Adoubée de tous qu’elle est. Est-elle en train de se radicaliser, me demanda celui-là ? Et d’abord, avez-vous un cœur, poursuivit-il.
Latifa , quoi qu’elle fît, trouverait donc toujours grâce à leurs yeux. Latifa et ces/ses adorateurs qui dénonçaient le … Latifa bashing. Qui, lorsque je leur parlais du vent mauvais qui soufflait sur nos écoles, trouvèrent que je m’acharnais véhémentement. Que je ne comprenais pas : Si la candidature de Latifa au Prix Nobel de la Pai pouvait aider, autant soit peu, à promouvoir le rapprochement des communautés, alors on ne pouvait que la saluer et la soutenir. Elle entendait faire rénover par de jeunes apprentis une vieille Synagogue au Maroc. Tu l’auras compris, Lecteur : tu peux rien dire contre Latifa et son voile parce qu’ils sont allés à Auschwitz et en Israël. Essaie pas : tu peux pas lutter. Et qu’ils t’opposent la douleur de Latifa. A toi qui ignorais qu’il existât en la matière un étalon mètre qui aurait donc établi que celle qui avait choisi de vivre son deuil devant les camera souffrait davantage que celle qui confia avoir arrêté de s’occuper de son jardin, de ses rosiers, de ses légumes. Plus que celui qui raconta avoir pris 12 kg pendant que sa femme perdait le même poids. Plus que l’enfant d’Abel, né, touché par une maladie rare, deux mois après l’assassinat de son père. Plus que Yaacov Monsonego, père de Myriam. Plus qu’Eva Sandler.
Et moi qui n’en voulais pas, d’une Latifa érigée en modèle pour nos enfants, en exemple, moi qui en savais qui œuvraient dans l’ombre et sans esbroufe aucune, je m’interrogeais sur Vous. Vous qui aviez à ce point besoin d’icône. Un besoin aussi urgent qu’indigent. Je me demandais comment ces grasses ficelles avaient pu vous être vendues. Je m’apercevais qu’avant que d’oser critiquer son action, il s’agissait presque de prendre des précautions oratoires. Sauf qu’à mes yeux être mère de victime ne l’exonérait de rien et n’avait pas délivré un passe-droit à l’éthique laïque. Que je me reconnaissais le droit de critiquer cette mère de victime, juive ou musulmane qu’elle fût.
J’étais pas seule. Latifa, elle avait ses contempteurs.
Elle était analphabète ou illettrée, disait celle-là. Peu m’en chaut, s’énervait cet autre, serait-ce un tissu en fil d’or plus qu’un torchon, c’est une affaire de symbole. Et comme l’autre, là-bas, le Castaner, il nous avait tous énervés en prétendant que toutes nos grands-mères portaient le voile, ce fut le balagan.
De toute façon, ils n’en voulaient pas, de celle qu’ils nommaient la musulmane de service, avec son foulard, son chagrin en étendard, et son look de paysanne ingénue. Principalement des femmes. Qui ne se reconnaissaient en rien en cette porte-parole. Qui te parlaient de manipulations sentimentales : elle s’était rendue indétrônable ! C’était l’image même de la victimisation mentale. Son sacro-saint Vivre Ensemble, ça te les mettait dans un état… Elles demandaient qu’elle aille se battre dans sa propre communauté, expliquer les principes de laïcité, de respect des lois, au lieu de venir dire à nos enfants ce qu’étaient l’islam et le Vivre Ensemble. Mes potes musulmanes, elles étaient furax : Continuez tous à banaliser le foulard et à trouver ça sexy … Vous êtes sur la bonne voie. Elles moquaient cette Marianne des banlieues et disaient qu’on avait choisi les pires d’entre elles pour les ériger en exemples. Rajoutaient que des musulmans haut de gamme, il y en avait. Que l’islam, c’était la seule religion qu’on acceptait de voir représentée par des analphabètes et des bigots. Fallait-il donc s’exprimer dans un français approximatif pour être une interlocutrice crédible au sujet de l’islam, finissait Marie, demandant pourquoi on choisissait des caricatures pour symboliser les Français de culture ou de confession musulmane. Dénonçant ce système qui avait décidé de les parquer puis ensuite de décider pour eux de qui serait leur modèle. Et que le modèle Latifa, il véhiculait l’obscurantisme. Et que peut-être ça suffisait, vu que c’était rien que pour des sauvageons qu’avaient rien en commun avec le reste de la Nation. Qui avec justesse te comparaient ça avec la politique de la ville des grands frères. Furibardes, toutes, qu’on fît mine de croire qu’y avait rien d’autre en magasin que le modèle pleurnicheuse comme elle. La rebeu de service. Relents coloniaux, danse du ventre et couscous, condescendance et mépris, compassion de petits frères des pauvres, histoire de garder la main sur l’ensemble, concluait mon amie, qui en voulait pas plus que moi, du modèle mère courage : après Fatima qui fait de l’excellent couscous, vous voilà dotés de la philosophe foulardée qui baragouinait le français et écumait les écoles pour polluer l’esprit des écoliers. Quand on ne maîtrise ni le français, ni l’arabe, on commence à remédier à ses carences avant de se la jouer donneuse de leçons.
Voilà donc où nous en étions. Dans notre société qui jour après jour, perdant égarée tous ses repères, s’était choisi la médiocrité pour reine. Ce champ de ruines. Notre France qui, par crainte que son peuple se réveillât ou que la rue arabe décidât de sortir, incapable de t’extraire du placard quelque vieille icône qui pourrait faire l’affaire, tentait de t’en fabriquer une. Vite fait mal fagotée. Et ça te donnait l’Antigone que l’on sait. Un roman national parfum eau de rose. Destiné à te cacher encore un peu les jours sombres qui ne manqueraient pas d’arriver. Les Loups étaient bien dans Paris. Avec ce non-événement. Cette pièce de théâtre parfaitement montée. Et qui désormais se donnait à guichet fermé. Ce nouveau visage de la France. Que tout ça, ça t’avait une gueule d’abdication. Face au forcing pervers des islamistes et de leurs alliés. La boucle était bouclée et désormais, définir la laïcité ne pourrait se faire sans l’avis éclairé de Mahomet tant ils les avaient banalisés, ces reniements des comportements républicains.
Toi tu te demandais à quand la rue Latifa Ibn Ziaten. Elle qui, apaisant les bonnes consciences des soi-disant humanistes, nourrissait en même temps à foison le politiquement correct, et était ce faisant la preuve concrète de l’embarras de la France vis à vis de l’Islam. Qui illustrait combien les peuples malades avaient besoin de faux héros et d’alibis. La starisation de cette femme devenue diva était bien une photographie de notre schizophrénie.
Regardez-la. Latifa est une construction. Coachée. Drivée. Manipulée. Marketée. Promue. Imposée à nous tous. Instrumentalisée à l’insu de son plein gré. Sauf qu’elle y prit goût. Brandie par nos élites qui s’en servaient d’alibi pour ne pas se confronter à l’islamisme qui tuait notre pays. Latifa, potion servie all included par nos media à tous les repas. Ecran de fumée destiné à endormir les imbéciles.
Regardez-le, cet alibi qui illustre si bien l’embarras de la France et du monde vis à vis de l’Islam.
Refusez-lui d’être l’emblème d’une promo. Ne lui donnez pas le Prix Nobel de la Paix.
[1] Mohamed Sifaoui. France 2. 20 novembre 2015.
[2] 20h de France 2. 6 mars 2013.
[3] Die Welt von Gestern. Erinnerungen eines Europäers.
Sarah Cattan
Je ne sais que penser. J’avais consacré en son temps une chronique à Latifa Ibn Ziaten que j’avais qualifiée de « mère courage » et je le pensais sincèrement. Mais, si tout ce que rapporte Sarah Cattan (dont j’admire en général l’engagement et le franc-parler, même si parfois maladroit) est exact, je serais enclin à la suivre dans on discours et regretter que cette femme, au demeurant courageuse et porteuse d’un message de paix, ait des propos et des attitudes qui tendent à nous laisser penser qu’elle n’est pas aussi « pure » que cela. J’ai constaté que Sarah Cattan cite ses sources et j’aimerais qu’un débat dépassionné puisse s’organiser autour de cette question. Le titre de צדיק (tsadik, juste) ne souffre aucune restriction. Shabbath Shalom à tous. Rabbin Daniel Farhi.