Mode d’emploi pour combattre (sans faire semblant), l’antisémitisme en France

J’aurais été la fille de Mireille Knoll… Je vais choquer ? Tant pis, j’en prends le risque….

J’aurais été l’enfant de Mireille Knoll – et loin de moi de vouloir ici donner des leçons à ses enfants, je ne parle que pour moi et moi seule et chacun est libre d’en juger – je n’aurais sûrement pas voulu de la compassion de la France et de sa marche blanche en souvenir de ma mère, tuée à coups de couteau redoublés et brûlée sur tout le côté gauche par une racaille innommable que la France – ses gouvernements successifs sans démenti notable de sa population – a invitée à s’installer chez elle, au mépris de tout principe de précaution en ce qui regarde la sécurité de sa population juive et même de sa population tout court, toutes origines et toutes confessions confondues, honnête et loyale aux lois de la République.

Je m‘en serais voulu à mort de ne pas avoir anticipé ce drame, d’avoir laissé ma mère, survivante de la Rafle du Vel d’Hiv, végéter dans une France vendue comme une moins que rien à la populace des HLM et des cités-dortoirs, une France orpheline de son histoire et de ses valeurs vives, toujours proclamées, rarement incarnées.

Je m’en serai voulu jusqu’à la fin de mes jours et je n’aurais pas estimé nécessaire – plus, je me serai sentie salie – de chercher à me réconforter en acceptant l’hommage de cette France moisie, qui n’a vu là que l’occasion de se réhabiliter après n’avoir pu empêcher ce douzième assassinat antisémite sur son sol depuis le début des années 2000. Cette France qui a mis 10 mois à reconnaître le caractère antisémite de l’assassinat de Sarah Halimi pour soi-disant, ne pas offrir un boulevard à Marine Le Pen aux élections présidentielles de 2017, et qui n’a pas – ou seulement à bas bruit – associé Sarah Halimi à la marche en hommage à Mireille Knoll – une Mireille Knoll plus sympathique ?

Ah bon? Pourquoi ? Parce qu’elle avait reçu chez elle « naïvement » comme l’a dit son fils, les deux ordures qui l’ont assassinée? Parce que Sarah Halimi, consciente des dangers qu’elle courait, avait déjà prévenu la police sans résultat avant son assassinat et sans résultat pendant – oh honte! – ? Parce que les Français aiment bien les Juifs qui se laissent tuer sans protester – un bon Juif est un Juif mort – en invitant gentiment chez eux les racailles, à l’image des pouvoirs en place, et n’aime pas du tout les Juifs lucides qui discernent les racailles et les nomment par leur nom, alors que les pouvoirs publics ne veulent pas en entendre parler? Pas Sarah Halimi parce qu’il y a eu Ilan Halimi en 2006 et que ça faisait mauvaise impression tous ces Halimi, d’un seul coup pour l’image de la France? Mauvaises pensées, honni soit qui mal y pense!

Cette France dont les hommes politiques de tous bords s’entendent comme larrons en foire pour dénoncer le « colonisateur israélien en Palestine » et ainsi encourager  les musulmans des banlieues et des cités enflés de ressentiment à se venger sur des victimes juives partout dans le monde – avant de défiler pour dénoncer l’antisémitisme. Mais, me direz-vous, votre intransigeance n’est-elle pas une forme de violence intolérable et l’heure n’était-elle pas au recueillement et non aux leçons de morale qui oublient le temps incompressible de l’hommage à la victime? Il y a ici comme un mystère pour moi dans mon indignation qui semble faire honte à toute la France, Juifs inclus, moi et quelques peu d’autres exceptés, et je me dis que je me dois d’y aller voir de plus près, car au fond est-ce que ce ne serait pas ma réaction qui serait indigne? Je ne peux pas laisser se dire ces choses en moi, sans y réfléchir plus avant.

Un temps pour pleurer pris en otage par le temps pour dénoncer un Mal qui  a trop duré.

C’est vrai, il existe ce temps pour pleurer; mais quand on voit que personne parmi les responsables politiques, communautaires, syndicalistes, chercheurs, intellectuels, ne se met, à la suite de pas moins de 12 crimes ouvertement antisémites, à monter au créneau auprès des pouvoirs publics en place pour demander une révision substantielle des programmes scolaires pour en finir une bonne fois avec les stéréotypes de Juifs riches et comploteurs pour dominer le monde, et avec les 3 D de l’antisémitisme dont l’antisionisme n’est bien souvent que l’alibi, on se dit qu’on est loin de compte.

Je rappelle que les 3 D sont les trois critères pertinents pour déceler l’antisémitisme dans une critique soi-disant mesurée de l’Etat d’Israël, d’après une analyse de Nathan Sharansky, physicien, ancien refuznik russe, homme politique israélien, dans un article de la revue Jewish Political Studies Review de 2004. Ils recouvrent trois mots : Délégitimation: les Juifs seraient le seul peuple auquel on peut refuser le droit à la souveraineté nationale sur son sol; Double standard : la politique des Juifs est jugé à l’aune de principes que l’on ne demande qu’à eux et non aux autres peuples de respecter intégralement; Diabolisation : les Juifs sont nommés fils du Diable, déicides, comploteurs pour sucer le sang du pauvre monde et pour finir nazifiés. Tous ces critères et même un seul d’entre eux suffi(sent)t à constituer le délit d’antisémitisme; et pourtant ce délit, à force de ne pas être sanctionné pénalement dans les établissements scolaires, dans les mosquées et dans les médias finit, malgré les lois, par ressembler à ce qu’il était avant la pénalisation légalisée du négationnisme et de l’antisémitisme: une opinion ayant droit de cité, les lois perdant leur efficace car manque la volonté de les mettre en application.

Ce qui se signale ici c’est l’absence d’une véritable éducation à la sortie de l’antisémitisme, le vide de la culture – un blanc sidéral! – qui permettrait à la population de résister à la démagogie populiste de l’islamo-gauchisme mais aussi du néo-pétainisme sur lequel je reviendrai dans un instant. Car les trois critères sont présents simultanément dans la Charte du Hamas et dans la récente manifestation palestinienne organisée par le Hamas, en violation des frontières d’Israël; et ils n’estiment même pas devoir cacher, aux yeux des Occidentaux, la svastika hitlérienne qu’ils ont dessinée sur le drapeau palestinien qu’ils brandissent fièrement. N’empêche: ils sont bien vus par la Gauche en France et personne, sauf dans les milieux juifs et amis des Juifs ne trouve que cela est dissuasif pour continuer à verser aux Palestiniens la manne européenne. Qu’est-ce que cela raconte de la mentalité européenne actuelle? Voilà ce qu’il faut regarder en face.

Un secret de famille hante l’Europe.

La réponse est vraisemblablement dans le secret de famille qui continue d’habiter l’Europe, faute d’éducation à sa révélation. Qu’est-ce qu’un secret de famille? C’est un mécanisme de défense collectif contre un réel qui perturbe l’image qu’on veut avoir de soi et des siens. Il recouvre un acte ou des actes que la morale en vigueur réprouve : inceste, naissance adultérine, trahison, meurtre, suicide, vol, participation active ou passive à la Collaboration avec l’Etat nazi, spoliations des Juifs, génocide, etc…Dans le cadre de forfaits politiques majeurs, le secret est le fait de la génération à laquelle appartiennent les auteurs actifs ou passifs de ces crimes. Il a pour effet de recouvrir la réalité des crimes d’un tabou qui scelle la possibilité même de rester un membre de ce groupe familial ou national, ce que la psychanalyse appelle une crypte, par rapport à laquelle le psychisme se clive : d’une part il souscrit à morale chrétienne ou laïque qui reprend en gros les Dix Commandements; de l’autre il fait abstraction des transgressions plus ou moins importantes de cette morale qui ont eu lieu dans sa famille et/ou dans sa nation.

Une importante enquête sociologique allemande de 2002 « Grand-père n’était pas un nazi » National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale de Harald Welzer, Sabine Moller et Karoline Tschuggnal traduite en français en 2013 (Gallimard, nrf essais) montre que si les Allemands acceptèrent de sortir du négationnisme collectif concernant la Shoah, c’était au prix….d’un négationnisme familial. Certes l’Allemagne fut nazie mais… pas les Allemands! On peut en dire autant des Français. Très peu d’entre eux ont accepté de regarder en face l’attitude de leurs parents et aujourd’hui de leurs grands-parents sous Vichy.

D’une certaine façon, l’histoire collective reconnue sert à occulter l’histoire familiale, à protéger les individus contre des prises de conscience très pénibles concernant le gentil grand-père, la bonne-maman attendrissante… qui soutinrent avec conviction Pétain. En continuant à véhiculer l’antisémitisme familial dans le huis clos des foyers français, faute d’une nouvelle éducation scolaire au sujet des stéréotypes antisémites qui préfigurèrent Vichy et produisirent les fruits empoisonnés de la Collaboration, les gouvernements français successifs d’après-guerre ont a laissé penser que cette coutume française si « innocente », le Jew bashing,   n’avait rien à voir avec la mort en déportation de 6 millions de Juifs; ils ont laissé subsister le clivage de la conscience française  entre la réprobation d’Etat de la Shoah, via l’enseignement de son histoire, depuis 1985 – mieux vaut tard que jamais! – et l’absence de réforme de la culture antisémite véhiculée dans les familles et dans la société, culture qui, périodiquement ré-affleure comme moyen d’éponger les frustrations de la populace et permet aux gouvernants de se mettre à l’abri de ses excès –réservés, du coup, aux Juifs les plus pauvres, les moins à même de fuir le pays pour sauver leurs vies.

Les deuxième et troisième générations.

Car le clivage de conscience induit par le secret de famille – qu’il soit celui d’un groupe biologique ou de toute une nation – travaille de façon souterraine les deuxième et troisième générations. La deuxième génération est celle à laquelle les complices du crime transmettent, sous forme de silences, de regards détournés, de colères étouffées, de ricanements entendus – ce que les psychanalystes appellent les suintements du secret – un interdit de penser et de questionner qui va immanquablement produire a minima la bêtise, et parfois la folie : les enfants de la deuxième génération comprennent tacitement qu’ils doivent censurer ce qu’ils ressentent et ce qu’ils pensent pour être adaptés aux parents dont l’amour est pour eux une nécessité vitale.

Le peintre Gérard Garouste, en proie à la maladie de  la bipolarité psychique, l’a bien raconté dans son livre L’Intranquille : pour échapper aux conséquences psychologiques et sociales du crime de son père, spoliateur de bien juifs sous l’Occupation, il lui fallut passer des années sur le divan en psychanalyse. Fort heureusement pour lui, il reçut des dieux la ressource de l’art et réussit à échapper à la malédiction de l’héritage empoisonné de son père en s’ouvrant à la culture et à la peinture bibliques et en apprenant l’hébreu.

Mais la plupart du temps, les enfants de collabos subissent de plein fouet et sans recours symbolique un ensemble de symptômes liés à la culpabilité qui vont de l’affaiblissement de leurs capacités d’adaptation au réel avec des complexes d’échec, à la mélancolie suicidaire en passant par des formes plus ou moins aggravées de la dépression. L’interdiction de penser barre bien souvent l’accès à  l’intelligence et à la curiosité pour le monde, en bref à la culture symbolique, et tout le monde n’a pas les moyens psychiques et/ou matériels de s’offrir une psychanalyse.

Et la troisième génération? C’est celle de tous les dangers. Héritant du mal-être et de ses effets accumulés de la seconde génération, elle aspire à se libérer du fardeau transmis. Mais comment faire pour se libérer de cette culpabilité et de ses inconvénients sans cesser d’être loyal à la culture familiale du déni ? Nous l’avons dit, seul un travail archéologique sans concessions sur l’histoire et les actes manqués plus ou moins graves au sein de la généalogie familiale pourrait déboucher sur la volonté de se délivrer du secret de famille par une révélation, quitte à faire voler en éclats la cohésion familiale mais au moins à sauver sa peau et celle de ses enfants.

Il a été réalisé par le romancier Alexandre Jardin, par exemple dans son livre Des Gens très bien  où il raconte la contribution de son grand-père à la Rafle du Vel d’Hiv. Ce travail n’est la voie choisie que par des êtres particulièrement épris de vérité et capables d’accepter la solitude qui peut en découler dans un premier temps. La plupart du temps, ce travail étant chômé, la troisième génération va finir par passer le secret – ou plutôt par le repasser – à l’acte.

Nous y sommes. Nous arrivons en effet, en 2017-2018 à cette passe des 73 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La première génération avait 25, 30 ans en 1945. Ses enfants eurent 25-30 ans dans les années 70; leurs enfants sont aujourd’hui, en 2018, dans la quarantaine et la cinquantaine. Ils arrivent aux commandes du pouvoir politique. Edouard Philippe, grâce au clivage psychique peut, presque dans le même temps, défendre la réédition des pamphlets violemment antisémites du collaborateur pro-nazi Céline et promouvoir un plan de lutte contre l’antisémitisme destiné aux policiers et aux gendarmes français.

Emmanuel Macron né en 1977 est le petit-fils spirituel du philosophe Paul Ricoeur (1913 – 2005), qui perdit sa mère à la naissance et dont le père mourut en 1915 durant la Première Guerre mondiale, alors que lui-même avait deux ans. Alors qu’il était encore étudiant en Philosophie,  E. Macron fut admis dans l’intimité de Ricoeur, parvenu au faîte de sa notoriété mondiale et dans les dernières années de sa vie pour faire de l’archivage de manuscrits. Nul doute que cette mission de confiance n’ait profondément honoré le jeune homme. Pourtant Paul Ricoeur abritait lui aussi son secret concernant son attitude durant, la Seconde Guerre mondiale, secret que personne n’a l’air de juger important pour éclairer l’attitude actuelle du président Macron en faveur de l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées en désaveu ouvert de son ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer qui s’y est dit opposé, ne voulant pas…se voiler la face devant cet entrisme du prosélytisme islamiste juridiquement organisé  – déjà bien souligné par Hanifa Chérifi en 2003 alors qu’elle était médiatrice de l’Education nationale pour les affaires de voile au collège et au lycée – dans une France déjà meurtrie par nombre d’assassinats dûs à cette idéologie totalitaire.

Mais revenons à Paul Ricoeur. Orphelin de père et de mère, Ricoeur fut donc pupille de la nation et on peut facilement imaginer que la perspective d’une deuxième guerre mondiale dans laquelle la France serait en première ligne pour combattre l’Allemagne ait réveillé en lui cette angoisse d’abandon que ressentent les enfants qui se retrouvent orphelins très jeunes. Mais ce n’est là qu’un aspect probable de son engagement pétainiste durant la Seconde guerre mondiale.

Dans un article du 26 avril 2008 que l’on retrouve en suivant le lien https://www.sens-public.org/article537.html?lang=fr, Robert Lévy, Professeur de Philosophie en Hypokhâgne,  s’interroge dans son titre : « Sur la passade pétainiste de Paul Ricoeur : un bref épisode? »  Nous y apprenons que Ricoeur travailla quelques mois  dans une revue vichyssoise, l’Unité française, ce qu’il reconnut lorsqu’en 1994 Robert Lévy lui envoya les textes datés du printemps 1941 et signés de son nom qu’il avait retrouvés par hasard, au cours d’une flânerie chez un bouquiniste de la rue de l’Odéon, en vue de trouver des textes sur le thème de l’action pour préparer un cours. Je passe sur les détails de la réaction de minimisation de sa responsabilité de Paul Ricoeur face à cet envoi, car on peut lire l’article de Robert Lévy si on veut les connaître.

Mais l’auteur s’interroge face à l’affirmation de Ricoeur au sujet de la durée de son engagement pétainiste : ne s’agit-il alors que d’un « bref épisode de désarroi ne durant que les premiers mois de sa captivité en Oflag » comme le lui écrivit Ricoeur – l’ Oflag IIB en Poméranie appelé l’ « Oflag des philosophes » où il fut retenu captif entre le printemps 1940 et 1945 et qui offrait des conditions plus que douillettes à ses détenus -, alors que Ricoeur fut un des conférenciers du « Cercle Pétain » de son camp de prisonniers, groupe universitaire qui n’a commencé à exister qu’en décembre 1941? Pour alimenter son scepticisme face à la justification de Ricoeur, R. Lévy, qui a très bien vu et dit que, contrairement à ce que réussit à faire croire Ricoeur à ses biographes, ses textes de l’Unité française ne sont pas des notes prises au vol durant les conférences qu’il fit pour le Cercle Pétain, mais de véritables articles rédigés de part en part de sa main, avant la création du Cercle Pétain – a également mis en lumière l’existence d’un article du philosophe datant de mars 1939, article dont les termes sont bien ceux d’un doctrinaire de l’idéologie pétainiste avant la lettre et non d’un simple propagandiste marqué ponctuellement par la Débâcle.

Voici quelques citations extraites de cet article publié dans la revue Terre nouvelle dirigée par le pasteur Tricot dans une perspective cherchant à lier le christianisme et le communisme : « Ce qui est dramatique dans la situation des démocraties, c’est qu’elles défendent des valeurs impures, en même temps qu’elles essayent de sauver des valeurs indiscutables que le fascisme a détruites – la culture libre et l’ensemble des libertés publiques – elles tentent de sauvegarder les fruits de plusieurs siècles de piraterie et d’exploitation du prolétariat mondial. En bref, les démocraties sont des ploutodémocraties. […]J’avoue avoir éprouvé une véritable angoisse en lisant le discours de Hitler: non que je croie ses intentions pures, mais dans un langage d’une belle dureté – j’allais écrire d’une belle pureté -, il rappelle aux démocraties leur hypocrite identification du droit avec le système de leurs intérêts, leur dureté pour l’Allemagne désarmée, l’interdiction de se créer des zones de puissance, comme l’Angleterre et la France impériales, le refus quand elles étaient les plus fortes de partager les matières premières du monde. Hélas, cela ressemble étrangement à notre argumentation, à notre rêve. Je le sais bien, Hitler ne songe pas du tout à organiser le monde sous le signe de la collaboration, mais lui au moins parle du dynamisme de son peuple, et non du droit éternel…et puis il nous éveille à la mauvaise conscience. Je ne suis pas un démocrate à la conscience tranquille. C’est pour cela que je ne suis pas prêt à risquer le va-tout de mon pays pour une cause aussi mélangée. [celle de la démocratie parlementaire]. C’est pour cela que je persiste à souhaiter la réunion prochaine d’une conférence internationale, même peu glorieuse. Je ne conçois de guerre juste qu’une guerre à la fois idéologique et défensive. Il est plus beau de mourir – je veux dire il est moins laid de tuer […] pour des idées que pour des intérêts. […]. Je vous le demande mes camarades, en ce début de 1939, – je vous le demande  avec un fond de tristesse et de découragement, qu’est-ce que nous représentons dans le monde actuellement, qu’est-ce que nous défendons? Le Front populaire est mort et bien mort. Aucun idéal n’a pris sa place. Ce pays n’est plus capable d’idéal. Il ne semble même pas capable d’être fasciste. […] Des hommes sans moralité dirigent les affaires extérieures et intérieures de ce pays. Dites-moi si vous êtes fiers à la pensée que personne n’est capable de souffler sur ces gens-là, parce que ce souffle ne part plus du fond du pays. » (passages soulignés par nous).

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