Cette année la municipalité de Tel Aviv s’est lancée dans un nouveau projet touristique très ambitieux et très riche pour marquer le rôle prépondérant de la ville dans la création de l’Etat juif moderne. Independence Trail c’est le nom de cette nouvelle attraction dont le parcours doré, d’un kilomètre de long environ, longe les trottoirs de la ville et s’illumine la nuit. Le sentier de l’Indépendance utilisera toute la puissance de la technologie pour relier les visiteurs à dix sites du patrimoine historique de la ville, dont quatre musées avec entrée gratuite jusque fin 2018. L’inauguration du « Sentier de l’Indépendance » aura lieu le 19 avril prochain, une date qui n’a évidement pas été choisie au hasard puisqu’il s’agit de la date hébraïque du jour de l’indépendance de l’Etat d’Israël (Yom Hatsmaout).
Inspiré du Freedom Trail à Boston, Independence Trail, à Tel Aviv, invitera les visiteurs à découvrir quelques-uns des monuments historiques les plus importants du patrimoine culturel et national. Le sentier doré d’un kilomètre de long environ relate et explique à la fois, la naissance en 1909 de Tel-Aviv, la première ville hébraïque des temps modernes mais aussi, pourquoi et comment, cette ville a tant contribué à la réalisation d’un rêve vieux de 2000, celui de la naissance de l’Etat d’Israël 39 ans plus tard, en 1948.
« Independence Trail » dont le coût est estimé à plus de 10 million de shekels est situé en plein cœur de Tel Aviv, avec ses restaurants, ses cafés et ses bars et proche de centaines d’entreprises technologiques, de la Bourse israélienne, de galeries d’art et de résidences huppées. Pourtant, à bien des égards, l’importance historique de ce lieu dépasse largement sa popularité d’aujourd’hui car, à cet endroit même, deux actes fondateurs cruciaux ont eu lieu: la naissance de Tel-Aviv en 1909; et la naissance d’Israël lui-même en 1948.
La fondation de Tel-Aviv en 1909 a été révolutionnaire à plusieurs titres, a expliqué le porte-parole de la ville, Eytan Schwartz. En premier lieu cette ville fut« la première ville hébraïque des temps modernes, la première expérience d’une autonomie juive » a-t-il dit. Centrée autour du boulevard Rothschild et bordée d’arbres, celle qui s’appelait Ahuzat Bayit en 1909 et qui a rapidement pris le nom de Tel Aviv en 1911 fut une révolution verte pour la région mais également « une révolution culturelle» grâce, entre autres, à ses musées, ses galeries, son cinéma, son théâtre, et son opéra déjà présents des les premières années.
La visite, qui est gratuite, dure environ une heure, ou peut-être même deux, selon le temps passé sur les différents sites. Les visiteurs pourront découvrir l’histoire de ces lieux grâce à une application mobile unique qui fournira des informations interactives en plusieurs langues sur le Smartphone du visiteur, en expliquant en détail les points d’intérêt de chacun. S’ils le souhaitent, les visiteurs réfractaires aux nouvelles technologies pourront aussi être guidés par des dépliants en 8 langues (hébreu, anglais, français, espagnol, allemand, arabe, chinois et russe). Independence Trail sera ouvert gratuitement 24/7.
Les différentes étapes du parcours sont les suivantes :
Premier Kiosque de boissons de Tel-Aviv créé en 1910 qui est rapidement devenu un lieu de rencontre. Au cours des années 1920 autour de 100 kiosques ont ensuite vus le jour-
La fontaine en mosaïque, créée par le légendaire artiste Nahum Gutman, représentant des scènes des premiers jours de Tel Aviv –
La maison d’origine d’Akiva Aryeh Weiss, le fondateur du quartier Ahuzat Bayit en 1909, d’où jaillit « la première ville hébraïque ».
La tour Shalom où se dressait autrefois le gymnase d’Herzliya, le premier lycée de langue hébraïque de l’ère moderne qui abrite aujourd’hui un musée consacré aux débuts de la ville.
La Grande Synagogue sur Allenby, le centre religieux de la ville lors des premières décennies.
Le musée de la Haganah, situé dans la maison d’Eliyahu Golomb, le premier commandant de la force juive de combat pré-étatique.
Le siège de la Banque d’Israël à Tel Aviv, qui sert aujourd’hui de musée de la monnaie israélienne.
Et aussi La Maison de l’Indépendance, l’ancienne maison de Meir Dizengoff, le premier maire de Tel Aviv, où le 14 mai 1948, le jour où le Mandat britannique en Palestine a officiellement pris fin, David Ben-Gurion a lu la Déclaration d’Indépendance.
Sans oublier « Le Pavillon de la démocratie israélienne », une présentation de l’histoire de la Déclaration d’Indépendance et de la démocratie israélienne au sein d’une construction située sur le parvis au croisement de la rue Hertzl et du boulevard Rothschild où les visiteurs pourront découvrir un film en 360 degrés qui expliquera les moments les plus importants de la démocratie israélienne.
Source : tel-avivre.com
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