Une base militaire syrienne près de la ville d’Homs a été touchée par des missiles dimanche soir, quatorze soldats dont des iraniens auraient trouvé la mort, ont rapporté les médias locaux. La Russie a accusé Israël lundi quelques heures après que les Etats-Unis et la France aient nié leurs responsabilités dans l’attaque même si les présidents Macron et Trump avaient averti qu’Assad risquait une « réponse forte et commune » en représailles à l’attaque chimique ayant fait près de 50 morts samedi à Douma, dans la Ghouta orientale.
Selon une source militaire syrienne, les défenses aériennes du régime d’Assad auraient intercepté cinq des huit missiles qui ont été tirés depuis l’espace aérien libanais sur la base aérienne de Tiyas (T-4). La chaîne de télévision Al-Mayadine a informé que les missiles ayant frappé la base aérienne de Tiyas dans la province syrienne de Homs avaient survolé le Liban depuis la Méditerranée. Elle a également confirmé que plusieurs personnes avaient été blessées et tuées lors de l’attaque, mais n’a pas fourni plus de détails. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 14 militaires, dont des Iraniens, auraient été tués peu de temps avant l’aube. Trois des personnes tuées seraient des officiers militaires iraniens ou syriens.
Cette attaque est intervenue quelques heures après que les présidents américain et français avaient menacé de prendre des mesures contre Damas après l’attaque chimique présumée en Syrie à Douma, dans la Ghouta orientale pendant le week-end. Donald Trump avait prévenu: «Il faudra payer le prix fort.». Paris aussi avait menacé de frapper des objectifs militaires syriens en cas d’usage avéré d’armes chimiques contre des civils. Dans de telles circonstances, «nous frapperons», avait réaffirmé en février Emmanuel Macron.
En outre, les Etats-Unis et la France ont tous deux réfuté avoir mené ces frappes aériennes en Syrie. Le Pentagone a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi qu’il ne menait pas actuellement de frappes contre la Syrie. L’armée française a également démenti avoir bombardé la base T-4. «Ce n’est pas nous», a déclaré le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP.
En définitive c’est Israël qui est pointé du doigt. Dans un premier temps, le correspondant sur place de l’agence syrienne SANA avait annoncé que la base aérienne T-4 située dans l’est de la province de Homs avait été attaquée par des missiles américains. Un peu plus tard, la même agence de presse a accusé une agression israélienne en affirmant que « des avions de guerre israéliens F-15 avaient mené l’attaque en tirant plusieurs missiles depuis les terres libanaises ». Enfin selon un rapport de l’agence de presse russe, l’armée russe aurait, elle aussi, identifié deux avions de guerre israéliens. Pour l’heure, l’armée israélienne a « décliné tout commentaire ».
Tel-Avivre –tel-avivre.com
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