Parkinson : nouvel espoir à l’Université de Tel-Aviv

Selon une étude dirigée par le Prof. Jeffrey Hausdorff de l’Ecole de Médecine de l’Université de Tel-Aviv et du Centre pour le traitement des troubles du mouvement de l’hôpital Sourasky, l’électrostimulation non invasive du cerveau améliore de manière significative les troubles de la mobilité et la dégradation cognitive chez les patients atteints de Parkinson, notamment le phénomène du blocage de la marche.

L’étude, à laquelle ont également participé la doctorante Moria Dagan, le Prof. Nir Giladi de l’Ecole de médecine de l’UTA, le Dr. Tali Herman du Centre médical Sourasky et une équipe de Harvard sous la direction du Dr. Brad Manor et du Prof. Lew Lipsitz, a été publiée dans la revue Movement Disorders.

Les chercheurs ont examiné 20 patients atteints de la maladie de Parkinson, souffrant d’épisodes de « gel de la marche », incapacité soudaine et temporaire à se déplacer, l’un des syndromes les plus incommodants de la maladie, cause de chutes et d’une baisse de la qualité de la vie. Les patients ont reçu un traitement comprenant 20 minutes de stimulation transcrânienne à courant continu via un casque posé sur le crâne, pendant trois visites différentes. Lors de la première, on a stimulé simultanément le cortex moteur primaire et le cortex préfrontal dorsolatéral gauche qui joue un rôle majeur dans la planification et les fonctions exécutives; au cours de la deuxième le cortex moteur primaire seulement; enfin, pendant la troisième visite, les patients ont subis un « simulacre » de stimuli, une sorte de stimulation placebo dans lequel le sujet ressent une certaine sensation de picotement, alors que la quantité de stimulation est négligeable.

Même chez les malades à un stade avancé

Avant et après chaque cycle, les participants ont effectué une série de tests: un test provoquant le gel de la marche, un test de mobilité statique et dynamique (connu sous le nom de test « Timed Up and Go »), une évaluation de la marche et un test cognitif de contrôle d’inhibition (test de Stroop).

« Les résultats ont été très encourageants », explique le Prof. Hausdorff. « La marche des patients s’est améliorée lors de la stimulation simultanée du cortex moteur primaire et du cortex préfrontal dorsolatéral gauche, mais pas dans les deux autres cas, révélant que la stimulation transcrânienne à courant continu visant simultanément les régions motrices et cognitives induit apparemment des conséquences immédiates dans le cerveau qui se traduisent par une réduction du gel de la marche et une amélioration de la fonction exécutive et de la mobilité ».

Après 20 minutes de stimulation multisite, le phénomène de congélation de la marche s’est réduit, et on a constaté une amélioration à la fois de la mobilité et de la cognition des patients, par rapport aux deux autres méthodes de simulation testées.

« En d’autres termes, on obtient un effet meilleur et plus important en ciblant simultanément les zones motrices et cognitives », conclut le Prof. Hausdorff. « Lorsqu’on traite le phénomène de la congélation de la marche chez les patients atteints de Parkinson, il est important de cibler à la fois les fonctions motrices et cognitives. Même chez les malades à un stade avancé, il est apparemment possible d’améliorer le fonctionnement cérébral par l’électrostimulation non invasive au moins à court terme, avec des conséquences positives et fonctionnelles ».

L’équipe de l’Université de Tel-Aviv et du Centre médical Sourasky, en collaboration avec les chercheurs de l’Ecole de médecine de Harvard, mène actuellement une expérience pour déterminer les avantages à long terme de cette stimulation multisite sur la congélation de la marche et les symptômes associés.

Source ami-universite-telaviv

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