Le festival « Escale en Israël » devait proposer pendant quatre jours des ateliers de découverte de la culture israélienne. Il a été annulé jeudi sous la pression des BDS.

Un festival intitulé « Escale en Israël » à Lille a été annulé par les étudiants qui l’organisaient dans le cadre d’un projet universitaire, à Lille 1, après que des militants pro-palestiniens ont manifesté lors d’un premier atelier culturel, a-t-on appris jeudi auprès des associations.
Une exposition photos perturbée.
À l’appel de l’association France Palestine Solidarité Nord-Pas-de-Calais (AFPS), quelques dizaines de personnes ont perturbé la tenue d’une exposition photos et de cours d’hébreu à la Maison des étudiants, mercredi soir sur le campus à Villeneuve d’Ascq. Une position relayée par deux professeurs de Lille 1, Moussa Nait Abdelaziz et Abdellatif Imad, qui ont envoyé mercredi une lettre au président de l’université pour s’indigner de cette « manifestation qui, sous couvert d’ouverture culturelle, fait l’apologie » d’Israël. « Aurions-nous accepté d’organiser une manifestation édulcorée sur l’Afrique du Sud, au temps de l’apartheid et de Mandela en prison ? » écrivent-ils.
C’est un triste jour où la langue et la culture d’Israël sont bannies sous la pression raciste.
Ce qui s’est passé est une violation de la loi française interdisant la discrimination.
J’appelle @jc_camart à prendre ses responsabilités et à protéger ses étudiants du harcèlement.— Aliza Bin Noun (@AlizaBinNoun) 16 février 2018
Cuisine et musique israélienne prévues.
Organisé par une association composée d’une quinzaine d’étudiants de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Lille, rattaché à l’université Lille 1, le festival devait proposer pendant quatre jours des ateliers de découverte de la culture israélienne, notamment de cuisine et de musique. La quinzaine d’étudiants membres de l’association a finalement décidé d’annuler ce projet monté dans le cadre de leurs études, en lien avec le calendrier de l’Institut français, qui mène en 2018 une « Saison croisée France-Israël ».
Contactée par l’AFP, l’université Lille 1 n’a pas souhaité commenter la situation.