La fête, l’OSE, les Amis de l’Ose, et le Café des psaumes, savent la faire, cette année encore ils ont réuni les amis en grand nombre, pour une grande et belle fête de musique, d’amitié et du plaisir de partager les répertoires d’artistes qui ont fait vibrer la salle de leurs superbes musiques.
Le Chœur Juif de France a même osé se lancer dans le NABUCCO du grand Giuseppe Verdi.
Psaume 137 :
Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion;
2 aux peupliers d’alentour nous avions pendu nos harpes.
3 Et c’est là qu’ils nous demandèrent, nos geôliers, des cantiques, nos ravisseurs, de la joie « Chantez-nous, disaient-ils, un cantique de Sion. »
4 Comment chanterions-nous un cantique de Yahvé sur une terre étrangère?
5 Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite se dessèche!
6 Que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je ne mets Jérusalem au plus haut de ma joie!
7 Souviens-toi, Yahvé, contre les fils d’Edom, du Jour de Jérusalem, quand ils disaient : « A bas! Rasez jusqu’aux assises! »
8 Fille de Babel, qui doit périr, heureux qui te revaudra les maux que tu nous valus,
9 heureux qui saisira et brisera tes petits contre le roc!
Giuseppe Verdi, socle de l’Opéra italien, celui que tous les autres, pourtant grands eux aussi, considéraient comme le Maitre par excellence : Puccini, Donizetti, Bellini, Rossini, se surpassèrent pour au moins se hisser à son niveau, sans toujours y parvenir.
Il reste la référence de la tragédie lyrique qui, depuis la Scala de Milan a élevé les cœurs vers les sommets du Bel Canto, chef d’œuvre de la belle Italie.
Ce génie italien a penché sa baguette vers la Bible pour produire une œuvre immense : NABUCCO, opéra en quatre actes présenté le 9 mars 1842 à la Scala de Milan, Scène à la réputation inégalée qui a connu les plus belle voix du Monde dont La Calas, y ont laissé leur empreinte.
Le thème de NABBUCO rappelle l’esclavage des hébreux à Babylone sous l’empire du Nabuchodonosor, mais dans l’esprit des milanais il s’identifiait à l’occupation autrichienne de Milan notamment.
Cet épisode historique a été oublié et a resurgi l’épopée antique de la déportation des hébreux à Babylone après la destruction du premier Temple de Salomon.
Le souvenir de cette catastrophe qui fut la cause de l’exil à Babel s’est inscrit dans la longue histoire juive, aussi longue que sa mémoire qui évoque les Jardins de Babylone.
Le 28 janvier 2018, comme chaque année à cette époque à la Mairie de l’IVème Arrondissement de Paris, les amis de l’OSE (Organisation d’aide aux enfants) se réunissaient sous la houlette des responsables de l’OSE et du Café des psaumes qui a restitué son âme à la rue des Rosiers.
Une occasion exceptionnelle se présentait de parler des juifs, puisque Giuseppe Verdi a introduit dans son opéra, le fameux Chœur des hébreux, tiré du psaume 137 dont aucun juif n’ignore le fameux « Jérusalem si je t’oublie que ma droite se dessèche, que ma langue se colle à mon palais… si je perds ton souvenir, si je ne mets Jérusalem au plus haut de ma joie! »
Dans un programme riche et varié, se sont présentés les talentueux et nombreux choristes du Chœur Juif de France sous la direction d’Hector Sabo qui ont submergé de joie la salle de leur art dans la grande tradition du Kantor et dans un répertoire large de musique classique et de musique juive.
L’ambiance était à la gaité et au talent qui ont permis de souligner les performances d’autres artistes :
A – Les Marx Sisters. Groupe familial qui a réjoui le nombreux public de son répertoire yiddish et klezmer…
B- Esther Chekroun Robert Aburde au piano, a chanté Edith Piaf, l’inoubliable.
C- Luana Kim accompagnée au piano par Robert Aburbe a fait rentrer le jazz, le cabaret et la comédie musicale,
D- Alain Douieb a fait danser les gens mêlés, sur les musiques orientales qui se sont implantées durablement dans nos cœurs.
Ces artistes ont entouré le Chœur juif de France et ses 40 chanteurs qui ont entonné pour le plaisir de tous, la troisième partie » Nabucco chanté par les Hébreux prisonniers à Babylone.
Applaudis et revenant sur scènes dans leurs costumes noirs, leurs barbes et leurs chapeaux ils nous ont stupéfiés, les Chanteurs du Chœur Juif de France.
ANNEXE.
On rappellera que les vers inspirant Verdi, furent écrits par Thémistocle Solera.
Va, pensée, sur du psaume 137 tes ailes dorées ; Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, Où embaument, tièdes et suaves, Les douces brises du sol natal ! Salue les rives du Jourdain, Harpe d’or des devins fatidiques, Semblable au destin de Solime |
Charles Baccouche
Poster un Commentaire