David Grossman a reçu cette année le prix Israël de littérature pour récompenser son œuvre qui rayonne dans le monde entier, après l’avoir refusé en 2015.
Le comité des prix, dirigé par le professeur Avner Holtzman, a déclaré que « depuis le début des années 80, Grossman occupe une place centrale sur la scène culturelle israélienne et qu’il est l’une des voix les plus profondes, émouvantes et influentes de notre littérature« .
Le jury a déclaré que « les romans, les histoires, les documentaires et les livres pour enfants de Grossman sont remarquables par leur imagination, leur sagesse profonde, leur sensibilité humaine, leur position morale et leur langage unique ».
« Ses livres ont été traduits dans le monde entier en 42 langues, ce qui en fait l’un des auteurs israéliens les plus connus, les plus estimés et les plus aimés. Pour toutes ces raisons, nous considérons David Grossman digne du prix israélien de littérature 5778 « . a rajouté le jury.
« Chaque candidat à ce prix est invité à décrire sa vie comme une histoire », a écrit M. Grossman au comité des prix. « Je voudrais donc terminer par une histoire », a-t-il déclaré, ajoutant que dans son roman « Le livre de la grammaire intérieure », il a décrit une « petite famille typique de Jérusalem, pas très différente de la famille dans.laquelle j’ai grandi ».
« Je pensais que mes parents avaient le droit de le lire ce livre avant sa publication et mon père m’a dit: ‘C’est une belle histoire, mais penses-tu vraiment que quelqu’un d’autre comprendra?’ Depuis, chaque fois que je vois la traduction de mon livre dans une autre langue, je lui dis: ‘Tu vois, papa, ils ont compris’. C’est ce que je veux, que mes livres soient lus en Israël et à l’étranger, en hébreu, en chinois et en tamoul. Et parce que mon père pensait que seule notre famille pouvait les comprendre « .
En 2017, Grossman est devenu le premier Israélien à remporter le prestigieux Man Booker International Prize pour son roman «Un cheval entre dans un bar», sur la vie de Dovalé G., un comique de profession.
Le ministre de l’Education Naftali Bennett a applaudi la nouvelle sur son compte Twitter, en écrivant que Grossman est «l’une des voix les plus émouvantes, les plus profondes et les plus influentes de la littérature israélienne».
התרגשתי מאד לבשר זה עתה לדוד גרוסמן על זכייתו בפרס ישראל לספרות בשנתה ה70 של מדינת ישראל.
גרוסמן הוא אחד הקולות המרגשים, העמוקים והמשפיעים בספרות הישראלית.
בחכמת לב עמוקה, ברגישות אנושית ובלשון ייחודית הוא הפך ליוצר בעל שם בינלאומי.
זכינו שהוא משלנו.
אכן, מישהו לרוץ איתו.— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) 12 février 2018
Les félicitations de Naftali Bennet sont parfaites à mon sens, mais qui va les comprendre? Il conclut par un très joli clin d’oeil « אכן, מישהו לרוץ אית », « En effet, quelqu’un avec qui courir », qui est le titre du roman de Grossman qui m’a le plus prise aux tripes, il y a un peu plus de 10 ans. Et c’est l’occasion rêvée de redire que non Grossman n’a pas commencé à écrire avec « Le vent jaune », son premier ouvrage traduit en français, essai retraçant son enquête dans les territoires, mais avec « Le sourire de l’agneau », découvert en France après cet essai qui a plu aux media.
נשאלתי בישיבת הסיעה כיצד הענקנו פרס ישראל לדוד גרוסמן לאור דעותיו.
הנה תשובתי, בסוף המקטע כאן. pic.twitter.com/KGFHlWvYkv— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) 12 février 2018
Puis Bennet donne une conférence de presse, louant encore une fois le talent David Grossman, et quand un journaliste tente de le mettre mal à l’aise, évoquant les différents politiques, là aussi sa réponse est belle « Il n’est pas l’écrivain de la gauche, et je ne suis pas le ministre de l’éducation de la droite. Je suis le ministre de l’éducation de tout Israël et il fait honneur à tout le pays » (à 1″30 dans la vidéo).
Le président Reuven Rivlin a également félicité l’auteur de la nouvelle, l’appelant « l’un des plus grands écrivains du peuple juif ».
Line Tubiana
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