Montée de l’antisémitisme : un élan citoyen…Lettre ouverte citoyenne du groupe Gnothi Seauton au Premier Ministre devant la montée de l’antisémitisme.
Devant la montée de l’antisémitisme, reflet d’une société malade du communautarisme et de l’islamisme, des citoyens de toutes convictions philosophiques, religieuses ou non, sans esprit partisan expriment dans une lettre ouverte au Premier Ministre leur inquiétude, et affirment leur attachement aux valeurs de la République, et l’unité de la Nation.
Monsieur le Premier Ministre,
Cette semaine, un enfant de huit ans a été agressé à Sarcelles, attaqué par un groupe d’individus, probablement en raison de la kippa qu’il portait. Cette agression survient deux semaines après un cas similaire, également à Sarcelles, lorsqu’une adolescente de confession juive a reçu un coup de couteau au visage à la sortie d’un lycée confessionnel. Les enquêtes suivent leurs cours et nous ne tirerons pas de conclusions hâtives, même si le Parquet a retenu le caractère antisémite pour une de ces deux agressions.
Nous constatons que depuis plusieurs années des agressions violentes se banalisent envers des concitoyens de confession juive. Nous nous souvenons tous d’Ilan Halimi, massacré par un gang. Des tueries de Mohammed Merah touchant des enfants. Des meurtres de l’hyper-casher. Et récemment encore, de l’assassinat de madame Sarah Halimi. Tous ces cas, justement médiatisés, masquent une foule d’autres actes qualifiés d’«incivilités» envers nos concitoyens de cette même confession, qui sont nombreux à nous faire part de leurs craintes et de leur volonté de quitter certaines villes pour leur sécurité.
Nous constatons une évolution de ces violences. Alors qu’elles furent quasi professionnalisées, à travers des groupuscules, elles émanent dorénavant de simples individus, aucunement engagés, qui s’en prennent à d’autres citoyens. Ceci illustre une désinhibition de la haine qui se répand dans diverses strates de la société. Et si actuellement, des personnes peuvent assaillir ou tuer des enfants en raison de leur confession, réelle ou supposée, quelle serait l’étape suivante ? Les crimes d’honneur pour punir les femmes «indécentes» ? Les lynchages publics de personnes ne portant pas le bon signe au bon endroit ? Si nous devions en arriver là, ce serait effectivement la partition redoutée par un ancien président de la République. L’antisémitisme décomplexé joue le rôle de baromètre des haines sociales.
C’est pourquoi, nous, simples citoyens sans partis et hors « communautés », demandons à la République et ses institutions, d’être intransigeantes et fermes. Qu’elles rappellent que la République est une et indivisible et que nous sommes une Nation attachée à la Lumière des droits de l’homme.
Or, quel signal donne la République lorsque la justice ne veut reconnaître le caractère antisémite du meurtre de madame Halimi ? Celui que l’on peut tuer un Français pour son identité, et que cela est équivalent à tuer par appât du gain ou vengeance. Si tous les meurtres et assassinats sont des actes graves, ceux liés à la qualité ou l’identité de personnes le sont particulièrement car ils constituent une négation de l’humanité et de l’altérité. A travers eux c’est également la Nation et la constitution qui sont attaquées. Le silence des autorités est assourdissant. Nous citons ce cas non pour demander de rompre la séparation des pouvoirs, mais pour souligner qu’il est emblématique de l’existence en France d’idéologies intolérables et de l’inquiétude citoyenne générée par une certaine forme de déni dans la façon dont elles sont prises en compte.
Monsieur le Premier Ministre, le président de la République a mentionné lors de ses récents vœux que « nous sommes la Nation française ». Nous attendons de la part du gouvernement des actes forts pour appuyer la déclaration du président, notamment pour affirmer et assurer qu’il n’y a que des citoyens français sans distinction de race, d’origine ou de religion. Les citoyens vous soutiendront pour vos actions en ce sens.
Nous vous prions d’agréer, monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération.
L’absence de signatures des membres de ce « groupe » qui n’apparaît nulle part sur Google en dehors de cette lettre ainsi que le fait de ne pas l’avoir publiée en lettre ouverte au président de la république augurent mal de son succès pourtant plus qu’indispensable. Quelle bizarre absence de stratégie ! Nadia Lamm
Publiée dans la presse papier ai je voulu dire. N.Lamm
Aucune valeur sans signatures
Du verbiage réel sur les faits mais cette lettre aurait dû être adressée avec signatures sur un quotidien sinon elle reste anonyme et sans valeur
Dommage