Retrouvez, les états d’âmes d’une personnalité d’All With Us – Tous Avec Nous selon l’actualité du moment, c’est nouveau, c’est sans détours, c’est percutant !
Ce mois-ci, Interview de Elodie Douchez, chargée de communication dans l’association All With Us – Tous Avec Nous. Propos recueillis par Yonathan Bliss, webmaster de la page Facebook.
Bonjour Elodie, l’actualité de la semaine est focalisée en Israel sur la conférence Legal Network Initiative, pouvez-vous nous en dire plus ?
Pour la première fois le gouvernement israélien a choisi de taper fort contre les mouvements de boycott.
Boaz Gasto notre président a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme contre les effets dévastateurs du boycott dans l’opinion publique, à la fondation de notre association.
A l’époque cela n’était pas une priorité pour le gouvernement israélien mais depuis l’idée a fait son chemin, c’est pour cela que nous nous devions de participer au colloque organisé à Jérusalem du 5 au 7 février.
Plus de 200 juristes du monde entier seront présents pour débattre sur les actions qu’il faut mettre en œuvre pour combattre les stratégies de boycott qui ont pour but la destruction de l’état d’Israël.
Nos équipes travaillent sur le sujet depuis plusieurs mois et la délégation française est très importante.
Notre vice-présidente interviendra lors de cette conférence pour proposer des initiatives et faire le point sur les problèmes qu’engendrent les mouvements de boycott pour la communauté juive en France.
Vous pensez que la désinformation, la manipulation sont des éléments déclencheurs d’une haine contre Israel mais aussi contre la communauté juive :
Effectivement, les problèmes d’antisémitismes auxquels les populations mondiales sont soumises sont aussi engendrées par la désinformation, la diabolisation, la haine véhiculées par les groupuscules extrémistes qui appellent au boycott israélien.
La manipulation de l’opinion publique doit cesser au plus vite et il est du devoir de l’ensemble des institutions représentatives, des associations, de monter au créneau pour contrer cet état de fait.
Actuellement condamner ne suffit plus, il faut agir car les pouvoirs publics, les institutions juives sont dépassées par la banalisation de l’antisémitisme en France et en Europe, qui reste un fléau mondial et la lutte est loin d’être finie.
Hélas, en province cela semble être difficile :
Depuis la fin de l’année 2017, on recense une recrudescence des actes antisémites. Avant-hier un jeune garçon de 8 ans portant une kippa a été roué de coups à Sarcelles.
La région Occitanie n’est pas en reste comme toute les régions françaises : A Cazères le mois dernier, des inscriptions à caractère antisémites ont été découvertes dans la gare et il y 15 jours, une inscription du même type a été trouvée sur une artère importante de la ville de Toulouse tout près du site de l’ancienne usine AZF.
Cela semble se passer dans l’indifférence générale car même le CRIF régional ne réagit plus et ne semble pas comprendre les enjeux qui se jouent actuellement.
Heureusement que nous pouvons nous appuyer sur les instances parisiennes qui sont très réactives depuis que Francis Kalifat est devenu président.
Défendre Israel est donc difficile en France ?
Les tensions sont tellement fortes qu’il est difficile de pouvoir parler d’Israël dans l’espace public et d’organiser même des évènements culturels avec des Israéliens.
Nous avons été co-organisateur du premier Festival Israélien, place de la République en Juin dernier, qui a réuni près de 10 000 amis d’Israël à Paris. Un véritable challenge en ces temps qui courent. Mais ce type d’initiative est très difficile à mettre en place car les communautés juives sont très frileuses et ne veulent pas participer financièrement.
Avec Israël, tout est sujet à controverse et cela est regrettable car la culture doit rapprocher et non séparer.
Surprenant que les communautés juives restent insensibles à la communication :
Effectivement très surprenant : Israel est un sujet très épineux même au sein de la communauté juive car elle a peur des éventuelles retombées.
Il devient très difficile de pouvoir y afficher son sionisme mais parler d’Israël aux convaincus ne nous intéresse pas, il faut déplacer les frontières, c’est le but de notre organisation. Faire de la culture intra- communautaire c’est bien mais c’est sur l’extérieur qu’il faut s’ouvrir, sinon cela ne sert à rien !
Communiquer tout azimut sur la seule démocratie du Moyen Orient est très important mais dès que l’on évoque Israel et le sionisme, il y a une véritable levée de boucliers car on nous reproche de donner un blanc-seing au gouvernement actuel !
Et certains sont plus virulents que les militants anti-israéliens que nous combattons tous les jours! Les pauvres, ils n’ont rien compris!
Vous pouvez nous donner une définition du sionisme vu par All With Us – Tous Avec Nous ?
Le sionisme c’est faire abstraction de tout lien politique avec l’état d’Israël. Bien sûr que nous ne sommes pas toujours d’accord avec les décisions qui sont prises par le gouvernement israélien et nous savons le faire remonter. Ce qui prime pour nous, c’est la DEFENSE D’ISRAEL, le rétablissement de la vérité sinon s’en est fini de l’existence des communautés juives de diaspora.
Je veux laisser en héritage à mes enfants, le choix de pouvoir vivre dans le pays qu’ils ont choisis. Malheureusement si on ne fait rien aujourd’hui, cela ne sera plus un luxe que les générations futures pourront connaitre.
Il n’est pas encore trop tard et tous ensemble nous pouvons faire évoluer les mentalités.
La politique ne nous intéresse pas, c’est l’AMOUR D’ISRAEL qui nous porte et qui nous permet d’être convié au premier Network Legal Initiative.
“I was a Zionist from the day I was born and I will die a Zionist and my whole life I fought for a Zionist cause “ Haim Guri (1923-2018)
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Esperons que ce congres aura des retombees dans la communaute juive aussi. Il faut qu’elle se reveille notamment a Toulouse